Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Est-ce que la LCF confiera les Alouettes de Montréal à des propriétaires québécois?

Publié
Mise à jour

MONTRÉAL – Est-ce que la bonne santé des Alouettes de Montréal nécessite absolument des propriétaires québécois? « Je vais laisser cette question à la LCF, ça leur revient. Mais ils savent ce dont on a besoin, ils le savent. »

Voilà comment Danny Maciocia, le directeur général des Alouettes, répond de manière diplomate à cet enjeu névralgique. 

Après cette autre tentative infructueuse avec des investisseurs étrangers, l'idée de miser sur des investisseurs québécois semble logique pour réparer les pots cassés avec le public. 

D'ailleurs, d'après les informations obtenues par le collègue Didier Orméjuste, au moins deux groupes d'acheteurs québécois étudient sérieusement le dossier. 

« La vraie réponse sera toujours de trouver le bon propriétaire. Quand tu regardes les huit autres clubs, ils ont des propriétaires locaux impliqués dans leur communauté. C'est toujours un peu plus facile », a réagi, quelques minutes plus tard, Mario Cecchini.

Cecchini revient, avec joie, dans le portrait ayant été nommé président par intérim des Alouettes. Ce mandat lui a été confié par la Ligue canadienne de football en raison de ses connaissances accrues de l'organisation. Sa réponse laisse croire qu'il insistera pour relayer ce message au commissaire Randy Ambrosie et aux propriétaires des autres équipes. 

Le volet prioritaire de son mandat consiste à répondre à toutes les questions des acheteurs potentiels. 

« La LCF m'a demandé d'être disponible 24h sur 24 pour aider dans la vérification des informations, les décortiquer et les expliquer. Ensuite, l'équipe n'a pas eu de président depuis quelques semaines donc c'est de m'assurer que le quotidien roule incluant les discussions avec l'Université McGill (pour le bail du terrain) », a indiqué Cecchini qui a dû interrompre l'entrevue quelques secondes pour répondre à un appel d'un représentant de la LCF. 

Maciocia ne veut pas imposer de pression sur la LCF en prônant publiquement pour des investisseurs québécois. Le seul souhait qu'il émet devant les médias, c'est celui-ci. 

« Un groupe qui a les Alouettes à cœur et dont la priorité est la stabilité pour ramener la fierté et de redonner cette équipe aux partisans, au peuple », a-t-il résumé, se disant convaincu qu'il peut bâtir des équipes compétitives pouvant remplir les gradins. 

S'il y a une bonne nouvelle dans cette histoire, c'est que les Alouettes ont repris du poil de la bête depuis 2019. Il ne reste qu'à souhaiter que cette autre tuile ne vienne pas assommer l'élan entamé. 

Ainsi, Cecchini prétend ne pas craindre pour la survie du club. 

« Des gens sérieux évaluent le dossier et la LCF connaît l'importance de Montréal. Cela dit, on ne veut pas recommencer ce processus chaque trois ans. Il faut vraiment bien faire les choses, mais je suis plutôt optimiste », a-t-il noté. 

Un enjeu de taille pour mener le dossier à bon port sera la durée du processus. 

En raison du déficit opérationnel qui vient avec la gestion de l'équipe, les autres organisations de la LCF ne veulent pas assumer les pertes pendant plusieurs mois. 

Bien sûr, pour éviter cette galère, il aurait fallu que les anciens propriétaires (la succession de Sid Spiegel à 75% et Gary Stern à 25%) effectuent le transfert du club à la LCF plus rapidement. 

« Quand tu négocies, tu ne sais jamais quand ça finit. Tout le monde aurait souhaité que ça se fasse plus vite. Mais, d'un autre côté, en sachant que le portrait a flanché vers le 23 janvier et que le transfert a été réglé à la St-Valentin, ça n'a pas été si lent. C'est surtout le maudit timing qui était exécrable, on ne peut pas le nier », a expliqué Cecchini. 

En attendant la suite des choses, Maciocia retrouve Cecchini, son complice. À l'image du reste, la nouvelle a été apprise étrangement. 

« Je l'ai appris vers 8 h 15-8 h 30 quand il m'a appelé pour me dire qu'on se voyait au bureau. Je ne comprenais pas trop ce qu'il voulait dire. Après, je lui ai demandé s'il avait encore son compte de dépense. Il m'a répondu que non donc il me doit un lunch », a rigolé le DG. 

« Sans propriétaire et sans président, tu finis par te sentir un peu isolé, a reconnu Maciocia. Mais vu qu'il y avait des employés qui travaillaient très fort et qui continuaient de croire dans la direction qu'on s'en allait, ça m'a aidé énormément. »

Selon les informations de RDS, l'un des deux groupes québécois mise sur un représentant qui reste peu discret. Il faudra donc voir si les futurs propriétaires retiendront les services de Cecchini par la suite.  

« Si le nouveau proprio le veut. L'important sera d'être sur la même longueur d'onde ce qui ça n'a pas été présent dans les dernières semaines. La même vision doit partir du propriétaire jusqu'au vestiaire », a conclu Maciocia à propos de Cecchini.