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RÉSULTATS

« Ils n'ont jamais cru en nous! » - Marc-Antoine Dequoy

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HAMILTON – L'immense statut de négligés, venant surtout de l'extérieur du Québec, commençait à peser lourd sur les membres des Alouettes de Montréal et Marc-Antoine Dequoy en avait particulièrement gros sur le cœur.

 

Après la partie, l'excellent maraudeur québécois a justement parlé avec son cœur au micro de RDS qui était tenu par Matthieu Proulx, l'une de ses idoles d'enfance.

 

« Ils n'ont jamais cru en nous! Tu regardes partout dans le stade, c'est écrit en anglais. Même sur le guide télé de TSN, c'était écrit Argos contre Blue Bombers. Mais tu sais quoi, gardez-le votre anglais! Parce qu'on va gagner ces coupes puis on va la ramener à Montréal, au Québec. Parce qu'on est « fu**ing » champions ! », a exprimé Dequoy en laissant ses émotions transparaître.

 

À propos du côté émotif, Dequoy a confirmé que sa mère – décédée l'an dernier - habitait ses pensées.

 

« J'ai pensé à elle tout au long du match. J'ai fait une prière quand on y allait pour notre séquence offensive à la fin. Je ne peux pas être plus heureux que ça et je sais qu'elle est heureuse. Elle nous regarde d'en haut », a exprimé Dequoy qui porte la chaîne de sa mère pour chaque partie.

 

On dira ce qu'on voudra, mais il ne fait aucun doute que les prévisions des experts ont enflammé le vestiaire des Alouettes. Après tout, même après l'éclatante victoire des Alouettes contre les Argonauts de Toronto, en finale de l'Est, des observateurs y sont allés de prédictions en faveur de Winnipeg par des marges aussi étonnantes que 15 ou 20 points.

 

« Vous pouvez douter autant que vous voulez des Québécois et des Alouettes. Au final, ce ne sont pas vos prédictions qui font gagner des matchs de football », a commenté Dequoy quelques minutes plus tard alors qu'il venait de célébrer avec ses proches.  

 

« Personne ne s'attendait à ce que l'emporte outre le 1 % dans ce vestiaire. Je dois remercier les médias pour cette motivation, le groupe s'est rapproché grâce à cela », a admis Cody Fajardo.

 

« On en parlait tout le temps dans le vestiaire, la confiance elle est présente dans l'équipe. On n'avait pas besoin que les autres croient en nous », a ajouté Tyson Philpot.

 

« Quand tu regardes notre équipe qui a gagné huit matchs de suite... Il faut donner une chance aux équipes qui arrivent sur un élan. Qu'ils continuent de faire leurs prédictions, ça nous procure une motivation supplémentaire », a noté Maas qui était ébahi des écarts prévus par certains experts. 

 

Durant la semaine de préparation, Dequoy s'était gardé une petite gêne pour ne pas s'emporter sur le sujet afin d'éviter que ça devienne une distraction. Il avait choisi la meilleure façon de riposter.

 

« J'ai visualisé cette victoire toute la semaine, c'est la meilleure chose qui me soit arrivée dans ma vie. C'est encore mieux que j'avais imaginé. Avec une fin hallucinante comme ça en plus. On finit par être les champions après tous ceux qui ont douté de nous, c'est un rêve d'enfant qui se concrétise », a lancé le numéro 24 qui a aidé ses compagnons de la tertiaire à bien contenir le jeu aérien des Bombers.

 

Pour ajouter à la beauté de l'histoire du championnat des Alouettes, l'attaque a affiché ses atouts au moment idéal. Même les plus optimistes ne prévoyaient pas que cette unité allait inscrire quatre touchés dont trois via des passes de Fajardo.

 

« L'attaque qui joue son meilleur match à la plus grande partie, tous les efforts ont culminé vers ce meilleur football », a souligné Dequoy qui ne pouvait qu'être optimiste pour la suite.

 

« C'est notre première année avec un nouvel entraîneur-chef et un nouveau système. Il y a des équipes qui travaillent ensemble depuis des années et on est déjà en mesure d'accomplir ça », a-t-il ajouté.

 

« Notre nom sera sur la coupe Grey! Voilà la huitième des Alouettes », a conclu Dequoy, qui devrait inciter bien des gens à accorder plus de respect aux Oiseaux.

 

Ce qu'ils ont dit

 

« Toute l'année, le mot d'ordre a été que ce n'est jamais fini. On savait ce qu'on était en mesure d'accomplir comme équipe. Notre objectif était de soulever la coupe Grey et on a investi les efforts pour mériter notre place ici et connaître un tel match. C'est un accomplissement de tellement de travail », a décrit Philippe Gagnon qui savoure son premier championnat.

 

« J'aimerais vivre ça chaque année, c'est si spécial, c'est une sensation incroyable. On aurait aimé mieux jouer offensivement contre Toronto, mais je suis tellement fier des gars. On est de retour comme les champions. Avec ma famille en plus, c'est un feeling incroyable », a commenté Kristian Matte.

 

« C'est la première fois qu'on a pleuré ensemble (avec son jumeau Jalen). On avait vu notre père devenir champion de la coupe Grey. On jouait un contre l'autre quand on était jeunes, c'est fou de se retrouver ici. Il a été repêché avant moi, mais j'ai soulevé ce trophée avant lui », a témoigné Tyson Philpot.

 

« Je me suis fait frapper et je n'ai pas bien vu la fin du jeu, mais j'ai entendu la réaction de la foule! Je suis si fier de notre équipe. Toute l'année, notre ligne offensive a essuyé des critiques et ils ont joué un match fabuleux en stoppant deux des meilleurs joueurs », a vanté Cody Fajardo.

 

« C'est difficile à décrire, c'est plus beau que mon imagination prévoyait. J'avais cette vision de l'équipe avec Danny (Maciocia, le directeur général), mais de concrétiser ce rêve, je suis reconnaissant et si excité », a admis Jason Maas.