Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Vincent Desjardins ne croyait plus trop à ce retour avec les Alouettes

Publié
Mise à jour

MONTRÉAL – Le mot retraite commençait à se bâtir une place dans la tête de Vincent Desjardins. Libéré du camp des Alouettes de Montréal, le 3 juin, le plaqueur défensif trouvait que le temps jouait contre lui. 

L'athlète de 28 ans jouait au golf, dimanche après-midi, quand ses plans ont bifurqué soudainement vers un retour à Montréal.  

« Honnêtement, je ne m'y attendais plus après plus de deux mois et demi à espérer. Tu te mets à travailler de nouveau, mais tu ressens toujours un petit quelque chose en regardant les matchs. D'avoir l'occasion de pouvoir aider pour le reste de la saison, c'est une occasion que je ne pouvais pas manquer », a décrit le joueur de six pieds un pouce et 275 livres. 

Desjardins espérait ce coup de fil parce qu'il n'avait pas déçu au camp d'entraînement. 

« Quand on m'a retranché, les entraîneurs de la ligne défensive et de la défensive ont eu de bons commentaires. On m'a dit de rester en santé pour être prêt n'importe quand. Je m'attendais à cette autre chance probablement un peu plus tôt. Mais je suis content d'être ici », a exprimé celui qui travaille comme ingénieur civil pour l'entreprise de construction familiale EBC qui réalise des projets d'envergure. 

On peut le comprendre d'avoir cru que c'était terminé alors qu'on entame la 13e semaine du calendrier dans la LCF. 

« Je n'osais pas dire le mot retraite dans ma bouche, mais c'était proche. Les deux premiers mois, tu t'entraînes, mais la motivation baisse un peu, tu te demandes un peu pourquoi. On est prêts, je suis un compétiteur », a témoigné Desjardins avec franchise. 

Lorsque le directeur général Danny Maciocia lui a mentionné qu'il y avait une ouverture pour lui, Desjardins a dû procéder à une série d'ajustements. 

« Il a fallu que je parle à mon boss et ma blonde, mon autre boss. Finalement, tout se place, pour ce qui reste de la saison », a précisé Desjardins avec le sourire. 

L'ancien du Rouge et Or de l'Université Laval revient donc avec les Alouettes après avoir disputé quatre matchs avec eux en 2022. Auparavant, il avait porté l'uniforme des Stampeders de Calgary pendant deux saisons.  

Une défense qui s'adapte blessure après blessure

Au départ, Desjardins devrait surtout se rendre utile sur les unités spéciales. Ce sera à lui de démontrer qu'il peut également aider les siens sur le front défensif. 

« Je dois rester en santé, il y a beaucoup de blessures, et être disponible quand mon nom sortira. J'ai quelques années d'expérience dans la LCF donc je suis capable de m'ajuster à un système défensif et sur les unités spéciales », a-t-il indiqué. 

Parlant de blessures, ce thème récurrent dans bien des villes de la LCF cette saison, les portes tournantes ne cessent de bouger chez les Alouettes. Wesley Sutton et Tyrell Richards, de manière moins sérieuse, ont été les derniers à se blesser durant le match à Winnipeg

« C'est la réalité donc on doit faire avec. Oui, c'est plate, mais on sait que des gars attendent », a déclaré le secondeur Frédéric Chagnon. 

Celui-ci, promu dans un rôle de partant à sa septième année dans la LCF, doit se débrouiller avec de nouveaux partenaires pratiquement semaine après semaine. Il avoue que la perte de Richards, qui jouait enfin du football à la hauteur des attentes à son endroit, fait mal. 

« C'est dommage, il a un très gros impact sur l'équipe autant défensivement que sur les unités spéciales. On espère que ce ne sera pas trop long, on va limiter les dégâts ... », a exposé Chagnon. 

L'approche sportive de miser sur le « prochain joueur » exige que ses partenaires soient de grands alliés dans les pratiques et les matchs.  

« On essaie juste d'aider le suivant, c'est la seule chose qu'on peut faire. On veut être sur la même longueur d'onde pour pouvoir bien réagir », a décrit Chagnon. 

Au niveau personnel, Chagnon s'attend à encore mieux de sa part. 

« Il y a toujours des ajustements à faire, ce fut un peu plus difficile, personnellement, contre Ottawa. C'est une question de retrouver mes repères sur le terrain, je sens que ça s'en vient, je ne suis pas de retour à mon niveau de mes années universitaires », a commenté celui qui peaufine son arsenal avec l'entraîneur des secondeurs, Greg Quick.