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RÉSULTATS

Anthony Calvillo souhaite passer une entrevue pour le poste d'entraîneur-chef des Alouettes

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Sans contredit l'un des meilleurs joueurs de l'histoire de la LCF, devenu entraîneur des quarts-arrières et coordonnateur offensif des Alouettes de Montréal, Anthony Calvillo a colligé toutes ses prouesses dans sa récente biographie intitulée Le passeur.

Les histoires de famille occupent aussi une grande place dans cet ouvrage, qu'il s'agisse de la violence conjugale que son père a fait subir à sa mère, de son frère David qui a fait de la prison ou des liens forts qui l'unissent lui et ses sœurs.

« Je voulais partager mes expériences personnelles. J'avais besoin de partager ce que j'ai vécu dans mon enfance, avec les violences conjugales entre ma mère et mon père. Je veux m'assurer que ma femme et mes filles ne vivent pas la même chose », a dévoilé Calvillo à l'émission l'Antichambre, lundi, dans une entrevue entièrement en français où il a également fait part de ses ambitions de devenir entraîneur-chef des Als.

Le directeur général des Alouettes Danny Maciocia a pris la relève de Khari Jones à la barre de l'équipe de façon intérimaire au cours de la dernière saison, mais l'organisation devra en dénicher un nouveau pour 2023 et Calvillo souhaite soumettre sa candidature.

« Je voudrais une entrevue pour le poste, mais si ça ne fonctionne pas, il n'y a pas de problème. Je veux juste travailler pour les Alouettes, que ce soit comme entraîneur-chef ou entraîneur des quarts-arrières. Je veux tout donner pour aider l'équipe l'année prochaine », d'indiquer Calvillo.

« Je veux partager ma vision avec les propriétaires, Maciocia et les autres. »

C'est ce qui semble la suite logique pour celui qui veut redonner à la communauté qui l'a accueilli et où il s'est épanoui. Tant de chemin parcouru après des difficultés familiales qui auraient pu faire dévier sa trajectoire.

« En 2011, TSN a fait un documentaire qui s'appelle The Kid from La Puente. C'est là que l'information est sortie sur notre famille. C'était thérapeutique de parler de nos expériences. »

Le sport l'a beaucoup aidé à traverser les épreuves, et pas seulement le football.

« J'ai gagné beaucoup de prix dans le basketball, mais peu dans le football. Quand j'ai été recruté à l'université, c'était toutefois au football. Je pense que j'étais trop petit pour le basket... »

Selon ses dires, Calvillo se contentait de faire le strict minimum à ses débuts dans la LCF, à Las Vegas, où il n'a disputé qu'une saison avant de déménager à Hamilton pour les trois suivantes. Il faisait un peu à sa tête et n'écoutait pas toujours l'autorité. Il a éventuellement dû choisir entre la Saskatchewan et Montréal pour poursuivre sa carrière, et c'est là que sa carrière a décollé.

« J'ai eu un problème d'attitude. Je croyais tout savoir, mais ça ne fonctionnait pas, a admis Calvillo. Je suis venu à Montréal apprendre d'un autre quart-arrière, Tracy Ham, et ç'a été un bon choix. Je voulais rejoindre une équipe gagnante, et en 1998, l'équipe a gagné beaucoup de matchs. »

Il y a eu quelques frictions avec le prolifique porteur de ballon Mike Pringle au tout début, mais ce dernier a finalement été un bon modèle pour lui.

« Il était très intimidant pour moi. Je n'ai jamais vu quelqu'un travailler aussi fort chaque jeu dans les pratiques. Il était ultra compétitif. »

Calvillo est par ailleurs revenu sur ses conquêtes de la coupe Grey dans sa biographie, mais a aussi abordé le combat de sa femme Alexia contre le cancer, ainsi que le sien. Des moments difficiles où il a dû mettre de côté le football.

« Avec les batailles contre le cancer, il y a beaucoup de Québécois et de Canadiens qui nous ont envoyé des lettres d'encouragements. Ils nous ont beaucoup aidés. Ma femme et moi ont veut partager notre histoire afin de pouvoir aider d'autres personnes à notre tour. »