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RÉSULTATS

Une note positive avant d'attaquer l'examen final

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Après le chaos de l'entre-saison, les Alouettes de Montréal ont conclu, contre toute attente, la première moitié de saison avec une fiche de 6 victoires et 3 défaites, bon pour le deuxième rang dans l'Est.

À la suite des départs de Geno Lewis (Edmonton) et de Trevor Harris (Saskatchewan), un duo de receveur et quart-arrière top-3 dans la LCF la saison dernière, beaucoup, avec en premier rang les experts de la LCF, ne donnaient pas cher de la peau des Moineaux en 2023.

Néanmoins, les joueurs engagés par Danny Maciocia pour combler les postes clés laissés vacants ont adhéré au système du nouvel entraîneur, Jason Maas.

Que dire de Cody Fajardo, ancien porte-couleur des Roughriders et vétéran de sept saisons dans la LCF, qui a su charmer les partisans montréalais avec sa fougue et son désir de gagner.

Malgré avoir raté les deux derniers matchs en raison d'une blessure à l'épaule gauche, Fajardo pointe au cinquième rang du circuit pour les verges par la passe avec 1877, et au même rang pour les passes de touché avec six. Il est toutefois le deuxième quart-arrière en lice lorsqu'on considère les verges par match joué, derrière l'ancien des Alouettes, Vernon Adams.

Si le quart-arrière arborant le no 7 fait aussi bien, c'est en grande partie grâce à deux receveurs qui ont rapidement su faire oublier Eugene Lewis et Jake Wieneke aux partisans montréalais.  

Austin Mack, qui a disputé des matchs dans la NFL avec les Giants de New York, s'avère jusqu'à présent LA signature de l'entre-saison à l'échelle de la LCF. À la mi-saison, le receveur américain de 25 ans mène le circuit pour les verges de réception avec 773 en un match de moins que ses deux plus proches poursuivants. Néanmoins, Mack n'a que trois touchés à sa fiche.

Ceci est en grande partie dû à Tyler Snead, le « Cole Caufield » des Alouettes, qui a souvent été celui à la conclusion des séquences offensives. Malgré ses 5 pieds 7 pouces, il fait partie d'un groupe de cinq joueurs avec cinq touchés par la voie des airs, un sommet après 11 semaines d'activités. Le plus impressionnant? Snead a réussi l'exploit malgré seulement six matchs joués et 20 réceptions.

L'émergence de ces deux receveurs peut s'expliquer par les blessures en début de saison de Tyson Philpot et du vétéran Greg Ellingson (toujours sur la touche), et plus récemment de celle à Kaion Julien-Grant.

Il serait aberrant de ne pas souligner les exploits de l'unité défensive des Alouettes pour expliquer leurs succès. Seuls les Argonauts (175) ont accordé moins de points que les hommes de Noel Thorpe (179). À noter que les Torontois ont disputé un match de moins que les Als.

Les Alouettes sont d'ailleurs l'équipe qui a accordé le moins de touchés avec 15 en neuf matchs, dont seulement six par la passe.

L'acquisition clé a été celle de Shawn Lemon, au mois de juillet. Le chasseur de quarts a transformé le visage de l'unité défensive avec quatre sacs en autant de matchs, et de victoires, depuis son arrivée. Mustafa Johnson (4) et Jamal Davis (3) font aussi bien à ce chapitre.

Dans la tertiaire, le travail de Marc-Antoine Dequoy et de Wes Sutton passent sous silence. Ils ont 30 et 27 plaqués respectivement, derrière les vétérans Tyrice Beverette (44) et Najee Murray (32).

La tertiaire a d'ailleurs fait face à l'adversité avec de nombreux blessés dans ses rangs. Recruté sur le marché des joueurs autonomes en provenance des Tiger-Cats, Ciante Evans a été étincelant avec trois interceptions dans les deux matchs auxquels il a pris part, tenu à l'écart en raison d'une blessure à la jambe. Les Alouettes ne peuvent qu'être emballés à l'idée de le retrouver, plus tôt que tard. La recrue Kabion Ento a somme toute bien fait en son absence avec deux interceptions dont une retournée pour un touché.

Les unités spéciales, menées de main de maître par Byron Archambault, sont aussi celles qui accordent le moins de verges sur les retours de bottés de dégagement.

Malgré tous ces éloges, une question se pose : est-ce que les partisans montréalais peuvent commencer à rêver à une Coupe Grey en 2023?

« Pas si vite » est la réponse.

Malgré leur surprenante fiche, force est d'admettre que les Alouettes ont gagné les matchs où ils étaient favoris, et ont perdu ceux où ils ne l'étaient pas.

Face aux trois puissances de la LCF, soient les Argonauts (7-1), les Blue Bombers (8-2) et les Lions (7-3), les Moineaux n'ont pas goûté à la victoire en plus d'être dominés 87-49 au niveau du score.

Bonne nouvelle afin de remédier à la situation, ces trois équipes représentent les adversaires des Montréalais pour les quatre prochaines semaines, et ça commence dès jeudi contre les Blue Bombers, à Winnipeg.

Les Lions seront ensuite de passage pour la fin de semaine de la fête du Travail, puis les Alouettes se rendront dans la Ville reine le 9 septembre.

À la suite du match du 15 septembre contre les Argos au stade Percival-Molson, la LCF toute entière aura une meilleure idée de quel bois se chauffe la troupe de Jason Maas.