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RÉSULTATS

Les Alouettes servent une leçon de football aux Roughriders sans Cody Fajardo

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MONTRÉAL – Pour le spectacle, on aurait aimé voir un duel entre Cody Fajardo et Trevor Harris qui auraient affronté leur ancienne équipe. Mais c'est la victoire qui prime pour les Alouettes de Montréal et ils ont remporté, haut la main, la bataille de quarts réservistes au compte de 41-12.

 

Les Alouettes ont donc mérité un troisième gain consécutif pour la première fois de l'année. De quoi faire plaisir à l'entraîneur-chef Jason Maas qui a eu le dessus sur l'équipe qui l'a congédié l'an dernier. 

 

« On est vraiment contents, ça fait du bien d'en gagner une de cette façon. Tout allait bien pour nous dans ce match, on est juste heureux », a résumé Pier-Olivier Lestage.  

 

Malgré l'importance de ce match pour Fajardo, qui est blessé à l'épaule gauche, l'organisation a joué de prudence alors que les blessures aux quarts-arrières se multiplient aux quatre coins de la LCF. La réflexion n'est pas bête alors que les cinq prochains matchs (à Ottawa, à Winnipeg, contre la Colombie-Britannique et deux parties contre Toronto) sont plus importants.

 

« Je voulais voir l'échauffement pour regarder comment il se sentait. Il a bien fait, mais pas exactement comme je le souhaitais donc je me suis fié à mon instinct. Je trouvais que ça ne valait pas le coup même si c'était un match important au niveau émotif pour lui », a expliqué Maas.  

 

Ainsi, cette saison, les Alouettes présentent une fiche parfaite de 4-0 contre des quarts réservistes et 1-3 contre des partants. En cette soirée country au Stade Percival-Molson, la défense coriace des Alouettes semblait jouer avec un lasso tellement elle n'a rien concédé.  

 

Certes, les Alouettes (5-3) ont eu à déployer un plan offensif plus prudent et davantage axé sur la course avec Caleb Evans comme quart. Celui-ci n'a complété que huit passes, mais ce fut amplement suffisant face aux Riders (4-5).  

 

Ça n'a pas empêché Montréal de l'emporter par 29 points, la plus grande marge depuis le 28 octobre 2018 contre Toronto (40-10) et le total de 41 points est un sommet cette saison. 

 

« J'ai vu de très belles choses de sa part. Il est fort mentalement, précis et intelligent. Il est plus que capable de gagner des matchs pour nous. Cette semaine, Caleb n'a eu qu'une journée avec l'attaque. C'est très difficile à faire, je ne pourrais pas être plus fier de lui », a noté Maas.  

 

De surcroît, Evans n'a appris que 30 minutes avant le match que le départ lui revenait. Il a admis que ça complique la tâche et qu'il a été étonné puisque c'était contre l'ancienne troupe de Fajardo. 

 

« Un peu, mais c'était juste une belle sensation d'aller chercher cette victoire pour Cody et Coach Maas », a confié Evans.  

 

« Si les joueurs disent ça, ça représente beaucoup à mes yeux. Je n'ai pas mentionné un mot là-dessus. Certaines victoires sont plus savoureuses, mais durant la semaine, on ne se prépare pas autrement peu importe l'adversaire. Je ne gaspille pas une seconde à penser à notre opposant », a commenté Maas avec un sourire au départ. 

 

Tout ça a été possible même sans le porteur de ballon William Stanback (blessé à une hanche). Il faut dire que Walter Fletcher a, une fois de plus, démontré qu'il excelle quand il a la chance de jouer. Comme la saison dernière, les dirigeants des Alouettes devront réfléchir à une manière de pouvoir l'insérer dans la formation pour chaque rencontre.

 

Sa récolte de 68 verges sur une passe piège a été son jeu le plus spectaculaire en exploitant à merveille les blocs des joueurs de ligne offensive Pier-Olivier Lestage, Kristian Matte et Justin Lawrence.

 

« C'est fou, car à l'entraînement, on a effectué ce jeu et je me répétais que je devais rester patient pour laisser mes coéquipiers déployer le tout. Ils étaient là pour bloquer pour moi », a mentionné Fletcher, le toujours très altruiste.  

 

Par la course et la passe, Fletcher a amassé été dominant et a amassé plus de 140 verges. Même sur les courses en plein cœur des tranchées, Fletcher a été fort productif.

 

« Ces gars travaillent si fort et félicitations à LBJ et son groupe. Il effectue un gros boulot pour les préparer et pour qu'on connaisse nos responsabilités », a souligné Fletcher.  

 

André Bolduc, qui a quitté les Alouettes pour diriger le jeu au sol des Roughriders, était sûrement le dernier surpris de cette prestation de Fletcher.

 

Aux commandes de l'attaque, Evans a réussi deux touchés sur des faufilades. Sa plus grande erreur aura été cette interception en étant gourmand sur une improvisation alors qu'il visait Tyler Snead dans la zone des buts.

 

Il a très bien compensé cette bévue par un très beau lob – en cette semaine du tennis à Montréal – pour Austin Mack qui a filé pour inscrire un touché de 56 verges.

 

Même le porteur de ballon Jeshrun Antwi s'est éclaté avec son premier touché dans la LCF, une course de 19 verges.

 

Du côté des visiteurs, c'était Mason Fine qui remplaçait Harris (fracture à une jambe). Il n'a rien cassé en début de match et il a dû quitter la partie au deuxième quart en se blessant à la cuisse droite en glissant. Jake Dolegala n'a rien fait de mieux par la suite se faisant d'ailleurs arracher le ballon par Avery Ellis pour mener à un touché de 25 verges de Tyrice Beverette.

 

Alexandre Gagné et James Tuck affrontaient aussi leur ancien club en se mesurant aux Riders et ils ont participé à la fête avec de solides plaqués.