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RÉSULTATS

Marc Trestman vante l'approche de Jason Maas

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La 110e Coupe Grey entre les Blue Bombers et les Alouettes est présentée dimanche sur toutes nos plateformes. L'émission d'avant-match de Blitz vous attend dès 16 heures.


Avant-match Alouettes c. Blue Bombers

HAMILTON – Marc Trestman est le premier à l'admettre : Jason Maas et lui possèdent des personnalités bien différentes. Mais ils partagent le point en commun d'avoir guidé les Alouettes au match de la coupe Grey dès leur première saison à Montréal. 

Après une défaite en 2008, au Stade olympique, Trestman avait permis aux Alouettes de soulever le trophée – qui célèbre sa 110e présentation – en 2009 et 2010. 

Treize ans plus tard, Trestman n'a pas tardé à accepter l'invitation pour parler de la boucle qui se boucle via l'influence de son parcours d'entraîneur.  

Car, bien sûr, en 2010, Anthony Calvillo était le quart-arrière des Alouettes et il œuvre désormais à titre de coordonnateur offensif et entraîneurs des quarts. 

Mais la boucle ne se limite pas à Calvillo. Luc Brodeur-Jourdain a fait le saut de centre de la ligne offensive à entraîneur de cette unité. Trestman a encadré Cody Fajardo avec les Argonauts en 2017. À Toronto, Trestman comptait aussi sur Greg Quick – l'entraîneur des secondeurs des Alouettes – parmi son personnel en défense. 

Sans oublier le lien qui s'est établi entre Trestman et Maas au fil des ans. 

« Ça fait beaucoup de connexions qui se poursuivent et de belles amitiés », a réagi Trestman en visioconférence avec le RDS.ca

Le visage de cet érudit du football expose un sourire évoquant la fierté. 

« J'ai été si chanceux d'arriver dans un groupe très talentueux à Montréal, mais surtout de bonnes personnes. Je vois Davis Sanchez à TSN, Scott Flory qui a du succès comme entraîneur (au niveau universitaire), plein d'entraîneurs dans ce milieu dont la NFL (comme Marcus Brady), je pense aussi à Matthieu Proulx, Étienne Boulay et S.J. Green. Je suis encore en contact avec eux, ils deviennent des membres de la famille et les Alouettes font encore partie de ma famille. Je ne pourrais pas être plus fier de ce qu'ils ont accompli », a détaillé l'homme de 67 ans. 

Tout en suivant les grandes lignes de la saison des Alouettes, Trestman a tenu à échanger des messages avec Maas, Calvillo, Fajardo, Quick, Brodeur-Jourdain et le président Mark Weightman. 

Avec son expérience et ses connaissances, il est en mesure de saisir comment Maas a pu exercer, tout comme lui, un grand impact positif sur les Alouettes à son arrivée. 

« Jason n'a pas du tout la même personnalité que moi, mais il est authentique, transparent et passionné. Le plus important, c'est qu'il est constant dans son approche et avant toute chose, il aime les joueurs. Ceux-ci le savent. Quand les gens savent qu'ils sont aimés et qu'on se soucie d'eux, ça peut créer une vague », a ciblé Trestman.  

« Cette édition 2023 est devenue plus forte au fil de la saison. Jason et ses adjoints ont donné le ton », a ajouté l'entraîneur de carrière. 

Une ère solide avec Maas comme avec Trestman?

Après le règne fructueux de cinq ans de Trestman, plusieurs entraîneurs en ont arraché aux commandes des Oiseaux comme Dan Hawkins et Mike Sherman. L'ère de Maas semble s'ancrer sur des bases plus solides, mais l'attente a été longue pour le marché montréalais. 

« Je n'y ai jamais pensé de cette façon. Je suis assurément excité pour tous les partisans des Alouettes, la province du Québec et les fans de Montréal. C'est une belle région de football comme je l'ai constaté durant mes années à Montréal. C'est une longue attente, mais je sais que la communauté des Alouettes est emballée. Tu me ramènes à 2010, ça me replonge dans ces deux championnats, cette riche expérience de vivre à Montréal et notre environnement familial », a exposé l'Américain qui s'est bien adapté à la LCF. 

« Comme je l'ai toujours dit, ma plus grande chance a été de pouvoir miser sur Anthony. Il était au cœur de tout notre succès, il procurait de l'espoir à tout le monde dans l'organisation », a-t-il tenu à rappeler. 

Ce Calvillo, Trestman le voit accéder à la prochaine étape. 

« Je crois qu'il est prêt dès maintenant à diriger une équipe de la LCF. Les gens n'ont pas eu la chance de voir à quel point tout le monde écoute quand il parle. Les bons meneurs peuvent le faire via les mots, mais aussi par les actions. AC donnait l'exemple tous les jours et quand on avait besoin d'un joueur pour accomplir un jeu important, il était toujours là. »

Quant à Brodeur-Jourdain, il était dans une phase trop hâtive de sa carrière pour que Trestman devine qu'il deviendrait entraîneur, « mais il détenait déjà le talent de communicateur et la passion ».

À première vue, ce qui saute aux yeux, c'est que l'édition actuelle des Alouettes repose d'abord sur sa défense tandis que l'attaque de Calvillo et Trestman faisait des ravages. 

Sauf qu'une précision s'impose. 

« En 2009, on avait l'une des meilleures défenses de l'histoire de la LCF jusqu'au match numéro 15. De plus, on a gagné le championnat de 2010 surtout grâce à notre défense qui a tenu son bout pendant un match plus défensif (21-18). Billy Parker avait notamment réussi une interception déterminante », a indiqué Trestman. 

Deux défis de taille apparaissent à la portée de Maas. Devancer Trestman en soulevant la coupe Grey dès sa première année à Montréal et s'établir parmi les puissances de la LCF pendant plusieurs saisons. 

« Je n'ai jamais vu cela de cette manière parce que j'abordais les choses une journée à la fois. Même après le championnat de 2009, je n'ai jamais dit qu'on y allait pour le doublé, car l'équipe était différente en 2010. Ceci dit, Jason va aborder la suite à sa manière », a conclu Trestman qui ne sera jamais bien loin pour répondre à ses questions ou celles de Calvillo, Brodeur-Jourdain, Fajardo et compagnie.