Plus léger, William Stanback s'en promet avec les Alouettes en 2023
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TROIS-RIVIÈRES – Dès le premier regard, le physique de William Stanback nous a semblé plus affûté. On le dit avec une dose de légèreté, mais chers adversaires de la LCF, soyez prêts puisque le porteur de ballon des Alouettes de Montréal s'en promet en 2023.
Alors, même si ça faisait six mois qu'on n'avait pas vu Stanback sur un terrain, ce n'était pas la pluie froide qui affectait notre vue ni la réalité de devoir porter des lunettes en ce début de quarantaine.
« J'ai perdu environ 10-11 livres pendant la saison morte. Je voulais vraiment entamer le camp d'entraînement autour de 232 livres et jouer la saison autour de 228. Je souhaitais revenir à ma forme de mes débuts dans la LCF, en 2019, ma saison d'éclosion », a confirmé Stanback qui est généreux en entrevue.
« Je deviens plus futé dans la LCF, le jeu ralentit un peu pour moi. Je veux retrouver le joueur physique que j'étais. Je crois que je serai nettement plus explosif et un meilleur porteur de ballon », a déduit le numéro 31 des Alouettes.
Même s'il l'avait voulu, l'entraîneur-chef Jason Maas n'aurait pas été en mesure de s'empêcher de sourire quand le sujet de Stanback a été évoqué. Pour une organisation qui entend maximiser ses atouts par la course, ça ne pourrait pas tomber mieux.
« Je m'attends à de belles choses! Comme chaque fois qu'il est sur le terrain car il est un merveilleux porteur de ballon. Même plus lourd, il a prouvé qu'il peut transporter le ballon. Mais évidemment, une version plus légère et affamée (lean and mean) de lui, c'est probablement encore mieux. Il a démontré un bel engagement pour abaisser son poids durant la saison morte. Pendant la saison morte, on lui a dit à quoi l'attaque ressemblera et ça l'enchante », a exposé Maas qui n'a pas demandé à Stanback d'éliminer quelques livres.
« Non. À notre première conversation, il m'a précisé qu'il allait arriver plus en forme que jamais. Pour un entraîneur, c'était de la musique à mes oreilles. S'il est de retour à la forme qui le rend le plus confiant, surveillez-le, c'est tout ce que je peux dire », a ajouté Maas.
En 2019, l'Américain avait amassé 1048 verges pour enchaîner avec 1176 verges en 2021, au retour de la saison 2020 annulée par la pandémie. Blessé au tout début de la saison 2022, Stanback a renoué avec l'action en octobre en devant se limiter à 153 verges en cinq matchs réguliers.
Sans être véritablement lui-même à son retour, il tenait fermement à reprendre le collier pour chasser la grisaille psychologique de sa blessure à une cheville.
« Mentalement, je me sentais un peu seul de mon côté. Dans le sens que ma femme et mes enfants ne pouvaient pas venir à Montréal. Ils sont arrivés le 8 octobre et j'ai été en mesure de jouer le match du 10. C'était difficile de devoir être en solitaire, des coéquipiers venaient me visiter. Quand j'ai pu un peu marcher avec ma botte protectrice, j'ai commencé à sortir, je me suis présenté aux installations de l'équipe et j'ai assisté aux réunions. Je vous jure que ce n'est pas évident de rester à la maison pour regarder ses coéquipiers aller combattre sur le terrain », a confié Stanback qui sera entouré de sa femme et ses deux enfants cette année.
« Je suis vraiment excité, je veux prouver que cette blessure appartient au passé et que je suis de nouveau le joueur que j'étais auparavant. Le but, cette année, est de remporter notre division et attendre l'équipe qu'on affrontera à domicile. Je sais, avec certitude, que notre club peut remporter le championnat », a statué Stanback.
Ainsi, le porteur de ballon de 28 ans se moque des attentes plus timides envers sa troupe.
« Ah, juste d'en parler, je suis prêt à commencer la saison », a-t-il réagi sur un ton emballé.
À titre d'arguments pour appuyer son enthousiasme, il prétend pouvoir aider davantage son équipe par la passe.
« J'ai travaillé à capter des passes pendant la saison morte. Ce n'est pas que j'avais un problème à le faire, c'était plus que je devenais excité et je ne conservais pas bien mon regard vers le ballon qui s'approchait », a décrit Stanback qui n'a pas hésité à demander les conseils de Fletcher qui excelle à ce chapitre.
Même s'il a perdu le lien qui l'unissait avec l'entraîneur André Bolduc, qui travaille maintenant pour les Roughriders, Stanback sera encadré par Tyrell Sutton qui a été son coéquipier en 2018.
« On reprend là où on a laissé, on avait des styles similaires. On va bien s'en tirer ! Faites-moi confiance, je suis excité pour la saison », a-t-il proposé.
Tandis que le plaisir devrait être au rendez-vous avec Sutton, Stanback sonne très heureux de miser sur un entraîneur-chef à la poigne ferme.
« Sévère et j'adore ça, a-t-il répondu. J'ai besoin de ça, un entraîneur qui ne te lâche pas d'une semelle, qui s'assure que tu maîtrises tout ce que tu dois savoir. C'est un peu différent de ce que j'ai vécu auparavant avec Coach (Khari) Jones et Coach Bolduc. Aucune méthode n'est meilleure, c'est plus que je sais que je peux m'adapter à son approche et ça fera de moi un meilleur joueur. »