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RÉSULTATS

Au tour de la ligne offebsive des Alouettes de se lever?

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Mise à jour

Le match Alouettes c. Argonauts sera présenté samedi à 15 h sur RDS et RDS.ca

Avant-match Alouettes c. Argonauts

MONTRÉAL – Le statut de négligés, les Alouettes de Montréal l'ont accepté avec plaisir tout au long de l'année. Ce duel contre les Argonauts de Toronto sera l'occasion de prouver leur véritable valeur et la ligne offensive entend être au cœur de cette réussite. 

Dans l'entourage des Alouettes, personne ne bronche quand le terme négligé est employé. 

« Après tout, ils ont fini au premier rang, ils ont une fiche de 16-2 et le match est à leur domicile. Je ne connais aucune équipe qui ne serait pas négligée contre eux. Mais est-ce qu'on s'en soucie ? Non », a indiqué l'entraîneur-chef Jason Maas. 

« Statistiquement, ça fait bien du sens. Je n'ai aucun problème avec ça », a lancé Luc Brodeur-Jourdain qui a étudié en administration et finances à l'Université Laval.  

« Les Argos parviennent à avoir ces résultats en amenuisant la responsabilité du quart-arrière d'être parfait [grâce à la course]. Mais au final, on affronte un quart qui a peu d'expérience en éliminatoires. Ce n'est pas comme affronter Anthony Calvillo ou Ricky Ray qui pouvaient exploiter chaque faille de la défense adverse. On peut s'attendre à un bon spectacle », a-t-il enchaîné.

Brodeur-Jourdain dirige la ligne offensive, cette unité névralgique qui n'a pas connu la saison la plus épatante. Mais ça n'a pas empêché les Alouettes d'accéder à la finale de l'Est. L'occasion est donc trop belle pour ne pas vouloir s'imposer et propulser la troupe montréalaise à une première présence à la coupe Grey depuis 2010. 

« Notre ligne offensive a progressé au fil de la saison et on est une bien meilleure équipe qu'en début de calendrier. J'attribue le tout notamment à la progression de cette unité. Ça prend du temps pour développer une chimie à cette position et je trouve qu'on a bien réussi de ce côté au fil du temps », a analysé Maas. 

Brodeur-Jourdain a eu à intégrer le centre Justin Lawrence à son quintette partant. Et puis, durant le calendrier, Jamar McGloster a délogé Landon Rice comme bloqueur à droite partant. 

Quand il repense au rendement de 2023, Brodeur-Jourdain ne s'obstine guère. 

« En début de saison, c'était un peu plus difficile pour la communication, mais je suis fier de l'évolution. L'état d'esprit de ma gang est bon, les gars ont confiance en leurs moyens », a mentionné Brodeur-Jourdain. 

Avec son côté analytique, LBJ a précisé que les Alouettes ont été dans le coup dans tous les matchs durant lesquels l'attaque terrestre n'a pas été rayée du plan de match. 

Étant donné que les Argonauts disposent d'une attaque dévastatrice (149 points marqués de plus que les Alouettes), on aurait pu insister sur le rôle crucial de la défense montréalaise. Mais on a déjà vanté le rendement de cette défense. Et, quand on y pense, ce sera déterminant pour les Alouettes de réussir de longues séquences offensives pour éviter que l'attaque torontoise contrôle le match. 

« C'est extrêmement important et ce sera, en quelque sorte, la clé », a réagi Brodeur-Jourdain.

« Oui, ils ont une attaque qui peut bouger le ballon, mais ils ont bénéficié sur de courtes distances très souvent cette saison. C'est l'équipe qui a obtenu le meilleur ratio de revirements de la LCF », a-t-il ajouté en voulant rappeler que l'attaque des Alouettes doit renverser cette tendance. 

Ce serait aussi une récompense méritée pour la défense montréalaise qui a tenu le fort cette année. 

« Si on peut contrôler le temps de possession, ce serait l'idéal. Notre défense a été si bonne cette saison, on voudrait l'aider de notre mieux avec de longues séquences et des points. Je ne suis pas inquiet pour notre défense tandis qu'on devra éviter les revirements », a précisé Lawrence. 

Samedi dernier, contre Hamilton, la ligne offensive et le porteur de William Stanback n'ont pas été en mesure d'afficher une production inspirée en première demie. Mais, puisque les Alouettes détenaient l'avance, les entraîneurs ont pu continuer de miser sur la course et c'est devenu payant éventuellement. 

« Ça démontre la confiance de l'entraîneur en nos capacités et ça nous a permis de trouver nos repères dans ce match. C'est comme ça au football, ça ne fonctionnera pas toujours, mais il a eu confiance en nous. La pression est importante sur notre ligne offensive, l'équipe s'attend à ce qu'on s'impose pour remporter les matchs. De voir qu'il a cru en nous, ça veut dire beaucoup », a témoigné Lawrence.

Ceux qui suivent les activités de la LCF de près se souviendront que Lawrence était le centre des Argos l'an dernier quand ils ont éliminé les Alouettes, en finale de l'Est, pour ensuite soulever la coupe Grey.

« Je suis surtout familier avec les joueurs de l'autre côté, je sais ce que les Argos veulent accomplir en attaque. Le plus grand avantage, à mes yeux, c'est de connaître mes adversaires et leurs tendances », a précisé celui qui aura à prévoir les déploiements du front défensif torontois. 

Maas ne pouvait pas garantir qu'il serait aussi fidèle à la course contre les Argonauts. Trop de facteurs doivent être considérés. 

« Chaque plan de match est un peu différent. Mais quand tu veux établir la ligne de mêlée, la course est un atout. Il faut aussi être en mesure de s'ajuster pendant une rencontre quand ça ne fonctionne pas à ton goût. Ça veut parfois dire d'utiliser d'autres stratégies pour reprendre le dessus », a noté Maas.  

« Mais on veut continuer d'imposer la course, tout le monde veut le faire en éliminatoires. On va tout donner pour avoir le dessus », a ajouté l'entraîneur qui ne semble pas plus nerveux qu'en saison régulière.