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Tyrice Beverette et William Stanback, deux dossiers bien différents

Tyrice Beverette et William Stanback - RDS
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MONTRÉAL – Est-ce que les deux derniers gros dominos, Tyrice Beverette et William Stanback, tomberont en place pour les Alouettes de Montréal? Ça regarde bien pour Beverette tandis que des sacrifices devront être effectués à la position de porteur de ballon. 

Après avoir bouclé des ententes essentielles avec Darnell Sankey, Shawn Lemon et Mustafa Johnson, le directeur général Danny Maciocia a prolongé l'entente du quart-arrière Cody Fajardo et il s'est également assuré de retenir les Canadiens Frédéric Chagnon, Alexandre Gagné et Tyrell Richards dans le nid. 

N'en déplaise à Stanback, Beverette constitue le prochain véritable gros morceau sur la liste.

Parfois, le directeur général des Alouettes ne se gêne pas – on pourrait même dire qu'il aime – passer ses messages publiquement quand il négocie avec des joueurs. 

Dans le cas de Beverette, Maciocia n'a aucunement nié qu'il peut exiger, lui aussi, un salaire important.  

« Absolument et il le mérite. Tu regardes sa production des deux dernières années (56 et 89 plaqués) plus ses 20 plaqués sur les unités spéciales la saison passée et 7 sacs du quart. C'est un joueur polyvalent qui accomplit beaucoup de choses pour nous. On est en négociations avec son agent et ça se déroule assez bien. Est-ce qu'on aura une entente dans les prochains jours? Je ne le sais pas, mais on souhaite son retour », a exposé Maciocia. 

Revenons alors à Stanback où le processus englobe plusieurs facteurs puisque l'autre option américaine, Walter Fletcher, pourrait aussi accéder à l'autonomie tout comme le Canadien Jeshrun Antwi. 

N'empêche qu'un seul élément importe vraiment : les Alouettes doivent déterminer la direction qu'ils vont emprunter pour les prochaines années. 

D'un côté, Stanback n'a pas connu la saison éclatante qui était anticipée en 2023. De l'autre, on retrouve Fletcher qui a patiemment attendu son tour dans les dernières années. Quelque part au milieu de ça, Antwi devrait apposer sa griffe au bas d'un autre contrat montréalais s'il n'est pas trop gourmand. 

On juge que ce serait un risque considérable de laisser partir Fletcher sans avoir pu évaluer son véritable potentiel pendant une saison complète comme numéro un dans le système de Jason Maas. 

Mais, pour l'instant, Maciocia prétend poursuivre sa réflexion. 

« Je ne le sais pas, je suis complètement ouvert », a-t-il mentionné. 

« Les facettes à regarder, ce sont l'argent, le ratio et la production, car chaque fois que tu signes des joueurs comme Sankey et Lemon, Mustafa, ça vient à un prix », a ajouté Maciocia.  

« Il y aura des sacrifices et des choix à faire. Est-ce que je dis aujourd'hui que je suis prêt à sacrifier l'un d'eux? Non, mais est-ce que les trois seront de retour? Non plus », a poursuivi le DG qui espère sans doute utiliser le temps restant avant l'autonomie – du 13 février – à son avantage. 

Le dirigeant des Alouettes a tout de même imposé un peu de pression sur les épaules de Stanback en y allant de cette précision. 

« Will m'a dit qu'il veut rester à Montréal, mais là... », a prononcé Maciocia sans finir sa phrase pour laisser supposer que ça mérite un sacrifice financier de Stanback pour exaucer son souhait. 

Jusqu'à présent, il n'a eu qu'une courte conversation avec Stanback.

En raison du plafond salarial contraignant, Maciocia ne peut pas éparpiller les dollars à sa guise après le championnat des Alouettes. Mais il aborde la période de l'autonomie sans le stress déplorable de 2022.  

« Ce n'est pas comme l'an dernier quand, quelques heures avant le lancement, je n'avais pas un sou à dépenser », a rappelé Maciocia alors que l'équipe cherchait un nouveau propriétaire. 

Cet hiver, il peut « prendre soin » des joueurs qu'il veut conserver à Montréal. 

Maciocia impressionné par Mboumoua

C'était plaisant de croiser Maciocia la même journée que l'excellent Steve Mboumoua a annoncé qu'il allait effectuer son parcours universitaire avec l'Université Alabama

S'il y a bien un adepte du talent local, c'est Maciocia. 

« Je l'avais croisé à l'aéroport et il était accompagné d'un entraîneur qui est venu me le présenter. C'est toute une pièce d'homme! », a confié le DG des Alouettes qui n'avait pu s'empêcher d'épier son impressionnant physique avant de faire sa connaissance. 

« On a discuté un peu des universités prestigieuses comme Alabama et ce que ça représente pour lui. C'est un jeune avec beaucoup de potentiel, je suis convaincu qu'on va entendre son nom dans les prochaines années et même après son parcours universitaire. Il va certainement gagner sa vie avec le football », a-t-il raconté. 

Avec Mboumoua à Alabama, Maxence LeBlanc à Ohio State et Jérémy St-Hilaire à Vanderbilt, le football québécois semble en voie de franchir un autre niveau d'excellence. 

« Ça se voit tôt que des jeunes ont du potentiel pour du haut calibre. Ça passe aussi par les infrastructures et la qualité du coaching. Tout ça facilite beaucoup notre vie. Il y en aura de plus en plus de joueurs locaux que ça deviendra difficile de tous les garder à Montréal. Mais c'est important pour nous de les identifier, les repêcher et les garder », a cerné Maciocia qui travaille si fort pour cela qu'il a conclu des négociations pendant qu'il profitait d'une semaine de vacances à Aruba avec sa femme.