Charleston Rambo veut faire briller son nom avec les Alouettes

SAINT-JÉRÔME – Le receveur Charleston Rambo a un nom fabuleux, il dégage cette confiance intrigante – certains diraient du swag –, il parvient même à bien faire paraître le numéro 76 et il pourrait exceller dans la LCF.  

Samedi soir, après sa prestation de quatre attrapés pour 71 verges lors du premier match préparatoire des Alouettes, le quart-arrière Cody Fajardo était content de vanter son travail. 

« On a vraiment une multitude de bons receveurs. Il a vraiment bien appris notre cahier de jeux et il a joué du football universitaire de haut niveau. Ce match n'était pas trop intimidant pour lui », a lancé Fajardo.  

« J'aurais aimé avoir autant de swag que lui, a enchaîné Fajardo. Il est seul receveur qui peut s'illustrer avec le numéro 76 sur le dos. »

Fajardo le disait en riant, mais c'est une évidence que les receveurs ne veulent rien savoir de porter un tel numéro. 

« Je ne suis assurément pas content de ce numéro, mais je vais faire en sorte de réussir des jeux avec celui-ci. Si je me taille une place dans l'équipe, je vais le changer et m'assurer que le nouveau complète plusieurs jeux. Je ne m'en soucie pas trop et je l'aime, présentement, parce que c'est le mien », a évoqué Rambo qui a porté le numéro 11 à l'Université Miami et 14 à l'Université Oklahoma. 

Originaire du Texas, Rambo rêvait de jouer pour l'Université Miami et il a enclenché son transfert alors qu'il ne parvenait pas tant à se démarquer avec Oklahoma où il a évolué avec le quart-arrière Jalen Hurts pendant une saison. 

À Miami, Rambo a brillé de tous ses feux avec 79 attrapés, 1172 verges et sept touchés comparativement à une production totale, en quatre années, à Oklahoma de 76 réceptions, 1180 verges et 9 touchés. 

Des essais avec les Panthers de la Caroline et les Eagles de Philadelphie n'ont pas abouti si bien que les Alouettes sont entrés dans l'équation. 

Sauf que les Alouettes ont eu à travailler très fort pour le convaincre de se déplacer dans la LCF. Rambo croyait recevoir une autre occasion dans la NFL, mais il a fini par accepter le défi. 

Force est d'admettre que le défi ne semble pas trop grand pour le marchand de vitesse de six pieds un pouce et 185 livres. D'ailleurs, sa vitesse le démarque parmi les autres receveurs des Alouettes pour les longs gains. 

« Un dépisteur des Eagles m'a suggéré de le regarder, il voyait un joueur qui avait besoin d'un développement et que la LCF lui donnerait cette opportunité », a expliqué le directeur général Danny Maciocia. 

« Après notre dernier match préparatoire (vendredi à Ottawa), on pourrait discuter de trouver une manière de le garder. On voit qu'il a le talent pour jouer et dominer dans la LCF », a osé dire Maciocia.  

L'entraîneur-chef Jason Maas a l'habitude d'être moins flamboyant que son bon ami et patron dans ses déclarations. Ceci dit, il semble convaincu par le talent de l'Américain de 24 ans. 

« Chaque jour comporte de l'apprentissage pour lui, on déploie plus de notre attaque donc il s'ajuste à notre cahier de jeux qu'il assimile. C'est un football différent, mais il se défonce tous les jours, il est très studieux et il investit du temps supplémentaire », a entamé Maas. 

« Quant à ses habiletés athlétiques, elles se remarquent tout de suite, tout le monde peut les voir. Il doit terminer le camp sur une bonne note », a-t-il ajouté. 

Si on devait se mouiller, on dirait que l'enjeu sera de lui trouver une place satisfaisante dans la formation. Les Alouettes ont déjà une belle profondeur chez les receveurs et on imagine mal Rambo patienter avec ses armes sur l'équipe d'entraînement. 

Le principal intéressé s'est dit confiant de convaincre l'état-major montréalais. 

« Oui, aucun doute. Peu importe le système offensif, je veux que mon nom brille. Je ne vais pas être intimidé par rien », a réagi le receveur. 

Rambo s'exprime parfois à la troisième personne, ce qu'on aurait peut-être le goût de faire avec un tel nom. Il croit pouvoir en démontrer plus contre le Rouge et Noir. 

« Je vais être reconnaissant de ce qu'on m'accorde et je vais m'assurer de réussir des jeux pour que mon nom soit connu et peu importe le numéro que je porte », a-t-il indiqué en prononcé 76 en français. 

« Je vais accomplir toutes les choses nécessaires pour rester avec l'équipe. Je veux même en faire plus qu'on me demande, je m'attarde aux détails », a cerné Rambo. 

Quand on lui a demandé de décrire la réaction de sa famille en apprenant qu'il tentait sa chance au Canada, Rambo n'a pas affiché un grand enthousiasme. Par contre, ses proches ont hâte de venir le voir jouer en sol canadien. S'il continue sur cette lancée, ils ne seront pas déçus de leur voyage.