MONTRÉAL – Le département football des Alouettes n’est pas à l’abri d’un grand ménage, mais l’entraîneur Mike Sherman souhaite revenir pour une deuxième saison à la barre de l’équipe.

RDS a obtenu la confirmation de cette information qui a été dévoilée par le secondeur Henoc Muamba au micro de Mario Langlois, mardi soir. Lors d’une réunion d’équipe tenue dans les derniers jours, Sherman a mentionné qu’il voulait poursuivre son aventure avec la formation montréalaise.

Advenant que son souhait se concrétise, Sherman devra absolument trouver une manière de relancer l’attaque. Même si l’organisation a déniché des quarts plus prometteurs en Johnny Manziel et Antonio Pipkin, les résultats n’ont pas été probants sur le terrain.

Sherman a sans doute déjà entamé sa réflexion à propos de son coordonnateur offensif, Khari Jones, qui en était à sa première année avec les Alouettes. L’ancien quart-arrière de la LCF n’a rien cassé dans ce rôle, mais il est loin d’être arrivé dans un contexte idéal.

Il faudrait pratiquement un comptable pour déterminer la somme des différentes combinaisons déployées sur la ligne offensive. On parle pourtant d’une unité qui doit miser sur une constance pour développer une cohésion.

La fierté de ces colosses a été affectée au fil des semaines avec plusieurs prestations difficiles, mais ils ont également eu à protéger six différents quarts-arrières ce qui n’a pas facilité leur boulot. Drew Willy, Jeff Mathews, Matthew Shiltz, Vernon Adams fils, Manziel et Pipkin ont tous tenté leur chance sans afficher la stabilité recherchée.

Jones reconnaît que cette première saison à Montréal a été rocambolesque.

« On savait qu’on avait une jeune équipe avec plusieurs nouveaux éléments. On a compris bien des choses, mais ce n’est pas encore assez. Ce n’était pas évident d’employer six quarts différents, je n’avais jamais vécu ça auparavant. Ça nécessite bien des ajustements pour figurer leurs forces et leurs faiblesses. C’est sans parler des nombreux changements sur la ligne offensive. Je ne peux pas dire le contraire, ce fut toute une année d’apprentissage. On souhaite revenir en force avec ce qu’on a pu apprendre cette année », a confié Jones qui devait également favoriser l’intégration de Sherman au circuit canadien.

Le coordonnateur offensif ne veut pas se détacher de ses responsabilités, mais il admet que les ennuis sur la ligne offensive ont retardé l’envol de l’oiseau blessé qui décrit bien les Alouettes.

« C’est certain qu’on aurait souhaité une stabilité sur la ligne offensive, c’est un élément très important. Il faudra vraiment trouver ce groupe en 2018. Ce n’est pas tout le monde qui comprend à quel point c’est crucial, il faut que la chimie soit présente pour bien réagir face aux défenses adverses », a commenté Jones.

Il aurait fallu que les receveurs des Alouettes soient vraiment dominants pour renverser la tendance. C’est le contraire qui s’est produit alors que personne ne s’est démarqué suffisamment. Le départ de Chris Williams à Hamilton et la blessure de B.J. Cunningham n’ont rien fait pour aider. À titre d’exemple, le receveur le plus productif des Alouettes - Eugene Lewis avec 661 verges aériennes (661) - se classe au 20e échelon de la LCF. Pour vous donner une idée, les Tiger-Cats et les Eskimos ont chacun quatre receveurs qui devancent Lewis.

Toute une analyse attend donc Jones durant la saison morte. Il admet qu’il réfléchit déjà à ce qu’il aurait dû faire différemment.

« Oui, on retient des choses match après match. Je dois avouer que j’ai déjà hâte de me replonger plus attentivement dans cette tâche après la saison. Il faudra identifier la meilleure formule pour aider notre organisation », a-t-il indiqué.

On a demandé l’avis sur le rendement offensif du club à Stefan Logan, un vétéran de 37 ans qui est aussi parvenu à s’illustrer dans la NFL.

« Je ne pense pas qu’il y ait une tonne de choses à changer en attaque, c’est vraiment la constance qui n’a pas été au rendez-vous. Il faut mieux s’acquitter de nos responsabilités sur chacun des jeux.

« Notre fiche n’a pas été bonne depuis quelques années parce qu’on ne parvient pas à tout assembler. L’ambiance demeure très bonne au sein de notre groupe, mais ça reste que c’est la fiche qui fait foi de tout », a conclu Logan avec une affirmation qui trotte sûrement déjà dans l’esprit des propriétaires Bob et Andrew Wetenhall.