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RÉSULTATS

Danny Maciocia est excité et soulagé par la vente des Alouettes

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MONTRÉAL – Danny Maciocia a vécu une tonne de péripéties depuis qu'il a accepté le poste de directeur général des Alouettes de Montréal. Il fallait bien que la vente de l'équipe se concrétise pendant qu'il était parti en croisière.

 

On a taquiné Maciocia, mercredi midi, en lui disant qu'une petite nouvelle était survenue durant ses vacances. Évidemment, le DG des Oiseaux a accueilli le tout comme un grand soulagement.

 

« C'est la stabilité, pour nous, c'est tellement important. Je ne peux pas te dire qu'on a vécu ça dernièrement. Il y avait plus de sujets à l'extérieur du terrain », a réagi Maciocia.

 

« M. Péladeau est un fier Montréalais et Québécois. Il prend à cœur l'organisation des Alouettes. La façon dont il s'est exprimé, ç'a excité bien des gens dans notre bureau. Je suis convaincu qu'on s'en va dans la bonne direction même s'il y a du travail à faire. On est soulagés », a-t-il reconnu.

 

Maciocia demeure respectueux, il ne veut pas déblatérer sur les anciens propriétaires Gary Stern et la succession de Sid Spiegel. Mais, selon ce qu'on entend de différentes sources, leur règne a été vraiment pénible.

 

Plusieurs divergences d'opinion sont survenues et Maciocia a dû être créatif pour retenir quelques joueurs importants à bord du nid. D'ailleurs, l'association s'est terminée de mauvaise manière alors que Maciocia avait les mains liées à l'ouverture du marché des joueurs autonomes puisque la vente se préparait.

 

Au final, trois morceaux clés, le receveur Eugene Lewis, le quart-arrière Trevor Harris et le secondeur Adarius Pickett, ont trouvé une nouvelle destination. Sans dire que Maciocia aurait accepté de verser d'immenses salaires à Lewis et Harris, il aurait aimé pouvoir naviguer à sa guise sur le marché.

 

La bonne nouvelle demeure que Maciocia pourra dépenser jusqu'à la limite du plafond salarial ce qu'il ne pouvait pas faire auparavant.

 

« Tu vois que M. Péladeau veut ce qui est le mieux pour l'organisation. Pour quelqu'un comme moi et ceux qui ont vécu les dernières années, ça nous soulage et ça nous inspire énormément, c'est gros », a indiqué le DG en ne parlant pas uniquement de l'enjeu financier.

 

À ses yeux, l'entrée en scène d'un propriétaire québécois change tout.

 

« Ça fait toute la différence au monde. Quand tu es local, que ce soit un proprio, un DG ou un joueur, il y a une fierté qui vient avec ça. J'ai travaillé avec Edmonton pendant neuf ans. Je ne veux pas dire que je n'étais pas fier avec les Eskimos, mais ce n'est pas la même fierté qu'avec les Alouettes. Si je me sens comme ça, je crois que ça s'applique aussi au président ou à la présidente ainsi qu'au propriétaire. C'est énorme parce que tu es investi dans ton marché. Tu ne peux probablement pas vivre ça ailleurs », a déduit Maciocia.

 

Bientôt papa, Archambault possède un bel avenir 

 

Ce qui ne fait aucun doute, c'est qu'Archambault a gagné de précieux points dans ce processus. Par conséquent, les Alouettes lui ont ajouté le titre d'adjoint à l'entraîneur-chef.

 

« Quand on parle d'avenir et de talent québécois, c'est l'avenir. Il a tout un futur devant lui. S'il porte ces chapeaux, c'est car il le mérite. On est chanceux de l'avoir dans notre organisation », a mentionné Maciocia à propos de celui qui est aussi coordonnateur des unités spéciales et directeur du personnel des joueurs.

 

Tôt dans la saison 2023, les Alouettes devront se priver d'Archambault pendant une courte période de temps. Il deviendra père pour la première fois, mais disons que les congés de paternité ne sont pas immenses dans le monde du football.

 

« Un congé de quoi ?, a rigolé Maciocia. D'habitude, on donne 24h, mais on va lui donner 48h. »

 

Maciocia entretient pratiquement une relation père-fils avec Archambault qui était son protégé chez les Carabins.

 

« Byron me disait que ça s'en vient et qu'on n'avait pas de match à notre deuxième semaine du calendrier. Il s'attend à ce que le bébé arrive à ce moment. Je lui ai dit que ça ne marchait pas comme ça, a noté Maciocia en riant. Si le bébé (qui est prévu naître le 17 juin) arrive la semaine avant ou après, on doit avoir un plan. Et ça commence par prendre soin de sa famille. »

 

On sent donc que les mentalités changent, même au football.  

 

« Il faut aller chercher un équilibre, c'est très important. Je ne peux pas vous dire que c'était mon cas, ça m'a pris des années avant de l'apprendre. C'est un message que je lui ai passé. Il faut être bien mentalement », a conclu Maciocia avec un discours qui fera plaisir à Luc Brodeur-Jourdain qui hésitait à revenir comme entraîneur de la ligne offensive en raison du temps à consacrer à sa petite famille.