Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Un nouveau souffle pour l'attaque via Ellingson?

Publié
Mise à jour

MONTRÉAL – Jason Maas ne pouvait guère afficher un grand sourire en repensant à la deuxième demie de son équipe dans la défaite de 47-17 contre les Blue Bombers à Winnipeg. Un seul premier jeu et que 21 petites verges d'attaque, ça ne donne pas le goût de sauter de joie.

 

L'entraîneur-chef des Alouettes de Montréal a été très transparent sur cette performance plus que décevante.  

 

« On a connu un horrible troisième quart (17-0 Winnipeg), je ne crois pas que ç'aurait pu être pire. Un effet boule de neige s'est enclenché à partir de là. C'est difficile de ne pas obtenir un premier jeu dans la LCF dans une demie... Et encore plus difficile de récolter seulement 21 verges », a-t-il admis, sans détour, après le retour à l'entraînement de sa troupe.

 

« Si on avait pu accomplir quoi que ce soit au troisième quart. Un placement, un touché, un premier essai... On aurait pu se créer un élan. On ne s'est juste pas donné une chance », a-t-il noté avec un ton de voix qui en disait long.

 

Ce n'est donc pas pour rien que Maas et les dirigeants de l'équipe ont évalué leurs options pour donner un souffle différent à l'attaque.

 

La décision retenue a été celle de libérer le receveur canadien Hergy Mayala et de retirer le vétéran Greg Ellingson de la liste des blessés de six semaines pour bénéficier de son expérience dans ce creux offensif.

 

« On aura des options, c'est une bonne chose tout comme le fait de le voir en santé. Il possède une tonne d'expérience, il a été le receveur numéro un dans plusieurs équipes. Il procure un certain élément rassurant, je trouve qu'on a besoin de ça présentement », a justifié Maas alors que les recrues Austin Mack et Tyler Snead doivent mener l'unité des receveurs par les temps qui courent.

 

Du même souffle, Maas sait qu'Ellingson devra demeurer en santé toute la semaine, ce qui est loin d'être garanti.  

 

Depuis qu'il s'est blessé pendant le camp d'entraînement, Ellingson ne peut que contribuer en exerçant du leadership.

 

« Pendant plusieurs semaines, il donnait le ton dans les réunions des receveurs et il aidait les joueurs. Sur certains tracés et concepts, il peut aider les joueurs et même les entraîneurs grâce à son expérience. J'ai toujours encouragé les joueurs à le faire », a cerné Maas.

 

En ce qui concerne Mayala, il a échappé une longue passe cruciale en troisième essai et deux verges à franchir au troisième quart. Si les Alouettes avaient pu inscrire un touché au terme de cette séquence, ils auraient réduit l'écart à 30-24. Maas refuse toutefois de dire que c'est l'explication de son départ.

 

« Non, ce n'est jamais un seul jeu, des circonstances ont mené vers là », a répondu l'entraîneur alors que Mayala a, malheureusement, trop souvent échappé des passes à sa portée.

 

« C'est difficile de voir un joueur quitter aussi loin dans la saison, tu t'attaches à eux. Je suis content de ne pas devoir prendre ces décisions. Mais c'est un milieu basé sur ce que tu as accompli récemment. Des tonnes de joueurs sont prêts à prendre ton emploi et ça rend le football très spécial », a témoigné le quart-arrière Cody Fajardo à ce sujet.

 

Une attente interminable pour Ellingson

 

Arrivé chez les Alouettes pour renflouer l'unité des receveurs qui venait de perdre Eugene Lewis et Jake Wieneke, Ellingson aura finalement dû patienter pendant plus de trois mois avant de pouvoir dire son mot sur le terrain.

 

« La partie la plus difficile était mentalement, tu veux jouer avec tes coéquipiers. J'ai eu l'impression que ç'a duré une éternité! Mais bon, j'ai investi le travail et je suis de retour. Je suis content que les entraîneurs et l'équipe médicale aient cru en moi », a confié le receveur de 34 ans.

 

Le numéro 82 a cru être en mesure de revenir aider sa nouvelle équipe plus vite, mais il a été rattrapé par la réalité.

 

« Parfois, le côté mental te fait penser que tu es un super héros et que tu peux guérir sans avoir besoin de toute la période anticipée. Heureusement, le vrai football, celui après la Fête du Travail, s'en vient et je suis content d'être rétabli », a précisé Ellingson.

 

Selon ses dires, le vétéran n'a pas craint d'être libéré en dépit de l'émergence des Mack et Snead pendant son absence.

 

« Oh non, ils ont accompli tout un travail, ils ont impressionné. On a eu des blessures comme toutes les autres équipes. Cette fois, c'est ma chance d'aider », a cerné Ellingson qui s'est senti jeune quand un confrère l'a décrit comme un « nouveau » joueur.

 

Sutton blessé à son tour, le pire évité pour Richards

 

Du côté défensif, il semblerait que les Alouettes emploieront la même stratégie, celle de ramener un vétéran, alors que les blessures s'accumulent.

 

Cette fois, on parle du demi défensif Ciante Evans qui viendrait compenser la perte de Wesley Sutton, le nouveau nom sur la longue liste des blessés.

 

« C'est une possibilité. Avec Wes qui tombe à son tour, ça devrait être le plan », a déclaré Maas.

 

Déçu de perdre un rare vétéran encore en santé dans la tertiaire, Maas pouvait au moins se dire que le secondeur Tyrell Richards a évité le pire quand il a été heurté près d'un genou par un coéquipier.

 

« On a eu de bonnes nouvelles et ça nous réjouit. Il ne sera pas en uniforme cette semaine et on devra s'assurer ensuite qu'il sera prêt quand il voudra renouer avec l'action », a évoqué Maas.

 

Mardi, le poste de Richards était comblé par Brody Buck et non Bryce Notree qui a manqué de discipline contre les Bombers.

 

Par ailleurs, le porteur de ballon Walter Fletcher pourrait ne pas affronter les Lions, samedi soir. Maas aurait aimé que son attaque demeure sur le terrain plus longtemps à Winnipeg pour l'utiliser davantage.