La défense des Alouettes a été dominée par les Argonauts
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TORONTO – « Défensivement, on n'a pas fait notre part. On la prend sur nous, ce n'est pas ce genre de match qu'on voulait jouer. C'est décevant de finir ainsi. »
Marc-Antoine Dequoy a habitué les partisans à donner l'heure juste et il ne s'est pas défilé, en entrevue avec le collègue Didier Orméjuste, après l'élimination des Alouettes de Montréal en finale de l'Est.
Sans avoir à décortiquer la partie, ça saute aux yeux que la défense montréalaise a été exploitée par les Argonauts de Toronto. Le quart-arrière McLeod Bethel-Thompson a frôlé les 300 verges aériennes et il a visé sept cibles différentes, ce qui a embêté les Oiseaux.
Même les porteurs de ballon Andrew Harris et A.J. Ouellette ont capté des passes qui sont devenues très payantes.
« On a mal joué ces jeux, ça explique notre frustration sur les lignes de côté. On doit mieux faire dans ce contexte », a déclaré Danny Maciocia à propos de ces séquences.
Quant à l'erreur majeure commise sur le touché de DaVaris Daniels, oublié fin seul sur les lignes de côté sur un deuxième essai et une verge, Maciocia a précisé quelques détails.
« On a été piégés sur un changement de joueurs en défense. Wes (Sutton) s'était blessé le jeu précédent et il n'avait pas été remplacé pendant le changement », a indiqué Maciocia alors que le coordonnateur défensif Noel Thorpe - qui est souvent pressenti pour remplacer Maciocia comme entraîneur-chef - avait délégué une combinaison différente de joueurs pour stopper ce qui devait être une faufilade du quart.
Une fois que la déception s'estompera, les Alouettes devront se claquer le visionnement de ce match. Particulièrement du côté défensif, quelques images vont faire sourciller.
« On va regarder la vidéo quand on sera prêts à le faire, ça va faire mal pendant un petit bout donc ça va prendre du temps pour le faire », a admis le joueur de ligne offensive, Kristian Matte.
D'autant plus que l'accès au match de la Coupe Grey était à la portée des Alouettes avec une meilleure prestation défensive. L'attaque montréalaise n'éprouvait pas trop de misère à générer des points.
« Celle-ci fait mal... Je voulais terriblement cette victoire pour la ville de Montréal, ma famille et moi-même », a confié le receveur Eugene Lewis qui a encore fait son possible avec 83 verges aériennes.
Son amertume s'explique avant tout par son historique avec les Oiseaux. Depuis 2018, il accomplit de petits miracles avec les Alouettes malgré toutes les péripéties vécues par le club.
« J'ai tout vécu avec cette organisation, j'ai marché dans la boue avec les Alouettes. Je considère que ça aide cette équipe d'avoir pu surmonter cette adversité. Je trouve qu'on avait l'occasion de rafler le titre. Le mauvais départ a vraiment fait mal, on ne pouvait pas se permettre ça », a-t-il jugé.
Mais Lewis a refusé de transférer le blâme, même en partie, à sa défense.
« J'apprécie énormément les joueurs dans cette équipe, on avait tout le talent nécessaire pour triompher », a mentionné le numéro 87.
Quant à Trevor Harris, qui tentait d'atteindre le match de la coupe Grey pour la deuxième fois comme partant, il avait le regard vide étant encore troublé par le résultat.
« C'est difficile de réfléchir à ce qui s'est passé, la défaite vient à peine de survenir. C'est un honneur pour moi d'être le quart de cette organisation. Je suis vraiment reconnaissant qu'elle m'ait donné cette occasion. Bien sûr, j'aurais aimé reprendre quelques jeux », a résumé le droitier.
Harris a conclu en disant que l'histoire aurait pu être différente si son équipe avait pu remplacer des placements par des touchés. Surtout que la pression aurait été déposée sur les épaules des Argonauts. Mais il aurait aussi fallu que la défense freine cette puissante attaque qui a gagné ce duel.