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RÉSULTATS

Les dirigeants des Alouettes ont confiance envers la ligne offensive

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MONTRÉAL – « Les gens pensent que s'il y a une faiblesse sur cette équipe, c'est la ligne offensive. Mais je vois les choses un peu différemment. » 

Le directeur général Danny Maciocia répondait ainsi à notre question sur la stabilité qui a été privilégiée pour la ligne offensive. 

Car, s'il y a une position où les Alouettes de Montréal, les champions en titre, auraient pu procéder à des changements, c'est sur cette unité. Les dirigeants ont plutôt opté pour la stabilité et voici leur raisonnement. 

« En 2023, il y avait beaucoup de nouveauté avec un système offensif complètement différent, un nouveau quart-arrière et des porteurs de ballon qui n'étaient pas toujours sur la même longueur d'onde. Bref, il y avait plusieurs raisons pour les difficultés en début d'année et leur rendement s'est grandement amélioré en deuxième moitié. D'ailleurs, durant le match de la coupe Grey, à part une séquence ou deux, notre ligne offensive a dominé l'un des meilleurs fronts défensifs », a expliqué Maciocia. 

« Avec cette continuité, je crois qu'on fera beaucoup mieux dès le camp d'entraînement. Je ne crois pas qu'on devrait avoir des problèmes à protéger notre quart-arrière et établir le jeu au sol », a-t-il renchéri. 

Luc Brodeur-Jourdain, qui gère cette unité, a bien étudié la question. 

« Évidemment, si un joueur exceptionnel avait été disponible, ç'aurait été fou de ne pas vouloir l'ajouter. Mais, quand je regardais les options à travers la LCF, je ne voyais pas une avenue positive pour faire un changement. Dans ma tête, il n'y avait pas vraiment de raison de changer la composition », a confié le chef d'orchestre du quintette composé de Nick Callender, Pier-Olivier Lestage, Justin Lawrence, Kristian Matte et Jamar McGloster. 

L'ancien centre des Alouettes a poursuivi son argumentaire en décortiquant ses hommes de confiance. 

Luc Brodeur-Jourdain« Bien des gars demeurent sur une pente ascendante comme Lestage et Callender. Pour Kristian Matte, on a passé Dave (Brown, son adjoint) et moi, la LCF au peigne fin et il est encore un joueur élite. C'est phénoménal après tant d'années, c'est une preuve de grande qualité et de son éthique de travail », a entamé LBJ.  

« Quant à Justin (le centre), il a progressé tout au long de la saison. Il a pris les rênes des décisions. Je l'ai senti développer une maturité pendant la saison. Et pour Jamar, il a très bien joué en fin de saison. C'est un maudit gros bonhomme qui embête les ailiers défensifs. Il bouge bien et si tu l'attaques en puissance, ça ne marche pas », a-t-il cerné. 

Insistons sur Lawrence qui arrivait des Argonauts de Toronto. Dans la première moitié de la saison, les entraîneurs ont poliment reconnu que le joueur de centre devait mieux aider son entourage. Désormais, Brodeur-Jourdain a été convaincu par son évolution. 

Inévitablement, il ne fallait pas que Brodeur-Jourdain soit seul dans son camp. Il a eu l'aval de Maas et Maciocia qui s'étaient forgés une opinion similaire. 

L'entraîneur-chef a raconté sa vision de sa ligne offensive. 

« À partir du moment qu'on a eu une meilleure communication entre la ligne offensive, le quart-arrière, les porteurs de ballon et les centres-arrières, on a affiché un bien meilleur rendement. On a suffisamment de talent et il faut rester en santé. La chimie se développe chez les lignes offensives qui restent ensemble. Sur la ligne offensive, tu peux rater le plan de quelques centimètres et le résultat est catastrophique », exposé Maas. 

« On a choisi la continuité, car on croit que la chimie sera encore meilleure cette année. Physiquement, je crois en eux alors ils vont simplement être meilleurs », a proposé le pilote. 

Oui, la continuité sera au rendez-vous, mais il existe tout de même un changement. Dave Jackson remplacera Tyrell Sutton en tant qu'entraîneur du champ-arrière. Ça reviendra à lui d'assurer une chimie avec la ligne offensive. 

« Dave connaît très bien son foot et je pense que c'est lui qui m'a posé le plus de questions sur ma vision parce qu'il veut communiquer un message cohérent avec le mien. D'ailleurs, je ne pense pas que le blâme soit à jeter sur Sutton. C'était une expérience qui l'a fait grandir. Ce n'était peut-être pas le bon moment pour lui, mais il a le potentiel pour devenir entraîneur à nouveau », a conclu Brodeur-Jourdain. 

Et si le rendement de la ligne offensive n'était pas à la hauteur, Maas ne se gênerait pour rappeler les standards qu'il impose à toute l'équipe. Pour des athlètes aussi fiers que ce ceux de la ligne offensive, ils ne voudront pas que Maas ait à intervenir.