Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Dylan Wynn veut jouer à la hauteur de sa réputation avec les Alouettes

Publié
Mise à jour

MONTRÉAL – Quand Dylan Wynn a été aperçu à l'aéroport Montréal-Trudeau, il n'y a pas que les partisans des Alouettes qui ont croisé les doigts. 

Le quart-arrière des Alouettes, Cody Fajardo, s'est empressé de s'informer avec grand enthousiasme. 

« Une fois que c'est apparu sur les réseaux sociaux, Cody m'a contacté. Je crois que (Shawn) Lemon était le seul à savoir que ça se tramait », a raconté Wynn, encore amusé par le fait d'avoir été reconnu. 

Fajardo n'était pas surpris – agréablement – pour rien. 

Le directeur général Danny Maciocia avait répété qu'il serait peu actif sur le marché de l'autonomie donc la possibilité d'ajouter un athlète de la trempe de Wynn semblait farfelue. 

Ce pilier de la ligne défensive admet que certains éléments ont eu à s'aligner pour que ce scénario surgisse car il se croyait bien ancré à Hamilton.

« Une grande partie de ma décision vient de l'amour reçu de Danny et son staff cette année encore. J'ai toujours respecté les Alouettes et je me suis retrouvé dans un contexte faisant que c'était une meilleure situation pour ma famille et moi. J'ai décidé de la saisir », a expliqué Wynn qu'on a invité à préciser sa pensée. 

« Avec le changement de garde à Hamilton, plusieurs coéquipiers ne sont plus là, j'aimais la manière dont la défense de Montréal attaque ses adversaires et leur plan pour moi. À travers ces discussions et considérant que la ville est merveilleuse, je trouvais que ce serait une très bonne décision », a détaillé le papa de trois filles. 

Les blessures expliquent également pourquoi cette imposante pièce d'homme (six pieds deux pouces et 283 livres) est devenue disponible.  

Quand il est en santé, Wynn est une bête, une brute sur un terrain de football. Une blessure et des décisions de l'organisation l'ont limité, en 2023, qu'à une poignée de sa récolte habituelle de plaqués et de sacs du quart. 

« Je suis en santé depuis mon retour et je sens que je ferai des ravages sur le terrain. Je promets à Montréal que vous allez voir un joueur très affamé et motivé », a lancé avec un regard direct celui qui s'ajoutera aux pièces maîtresses de l'unité du coordonnateur Noel Thorpe. 

Et face aux attentes des partisans, il n'allait pas reculer. 
 
Dylan Wynn« C'est une bonne chose, je veux que les attentes soient élevées parce que j'offre un haut rendement. Je vais faire tout ce que je peux pour aider cette équipe à savourer un deuxième championnat consécutif. Vous allez me remarquer, je laisse mon cœur sur le terrain », a témoigné l'Américain de 30 ans. 

Voilà comment Wynn s'est hissé parmi les favoris du public à Hamilton. 

« Je suis un gars du peuple, je passe beaucoup de temps dans la communauté et je parle aux gens dans la rue. Je viens d'une famille de maniaque de sports, je comprends les partisans », a réagi Wynn qui s'est attiré des éloges tout en frustrant quelques fidèles par son départ. 

« Je sais que certains partisans sont fâchés et ils vont payer le prix quand je vais jouer contre Hamilton », a-t-il ajouté avec un sourire en coin. 

Au niveau contractuel, Wynn savait qu'il aurait à faire des concessions sur les garanties. 

« J'ai plutôt tendance à éviter les clauses avec des bonis, mais considérant les questionnements sur mon état de santé, l'équipe devait se protéger, mais ce n'est rien d'énorme dans l'entente. L'équipe s'est protégée pour le pire scénario, mais ça ne m'inquiète pas du tout », admis celui qui a étudié à l'Université Oregon State. 

Un intérêt évident pour la culture montréalaise  

Wynn a déjà entamé sa transition vers Montréal avec passion. Il a abordé la conversation avec quelques mots de français. 

« Ma femme est très compétitive, on se pousse à progresser grâce aux applications sur nos téléphones », a-t-il confié à partir de la Californie. 

Même s'il adore manger, il a prouvé qu'il n'avait pas choisi uniquement pour la poutine et le smoked meat. 

« L'atmosphère est superbe à Montréal, la ville me fait penser un peu à San Francisco avec le dénivelé et les bâtiments plus anciens. Je dis souvent à mes amis, qui ne connaissent pas Montréal, que le Québec est ce qui se rapproche le plus de l'Europe. Je suis excité par l'attrait d'apprendre une nouvelle culture. 

« Je pourrai exposer ma famille à un autre mode de vie qu'on n'aurait pas pu expérimenter autrement », a ajouté Wynn qui s'appuiera sur son ami québécois Sean Thomas Erlington pour s'adapter à Montréal. 

Wynn se voit déjà jouer quelques saisons pour les Alouettes et il se prépare à héberger des proches. 

« Je crois que j'aurai plus de visite à Montréal que j'en avais à Hamilton », a rigolé Wynn alors que sa famille adore déjà le Festival de Jazz de la métropole.