Les Alouettes ont-ils la force mentale requise?

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MONTRÉAL – Quand une équipe échappe bêtement trois victoires à sa portée en cinq matchs, il faut se poser des questions sur la force mentale de celle-ci. Les Alouettes de Montréal devront trouver une manière de corriger ce défaut flagrant.

On entend souvent que les Alouettes constituent une organisation talentueuse. Mais, pour une multitude de raisons, la troupe montréalaise est devenue une experte des tirs fratricides avec des punitions, des interceptions et des matchs de match en queue de poisson.

Le dénominateur commun semble être le manque de force mentale du groupe. On a demandé à Danny Maciocia, qui a bâti une partie de cette équipe et qui la dirige maintenant, s'il pense qu'elle est plus fragile qu'on pouvait le penser.

« C'est une bonne question. Mais je ne crois pas que l'équipe est fragile, sauf qu'on tient parfois des choses pour acquis. C'est quelque chose qu'on va adresser cette semaine », a réagi Maciocia en digérant tranquillement la déception de cet effondrement à domicile.

« Peut-être qu'il faut aller chercher cette force mentale », a-t-il ensuite admis.

En ayant procédé au congédiement de Khari Jones, Maciocia a hâte de voir comment sa troupe évoluera. Ce ne sera pas évident de se relever de cette défaite.

« On va découvrir de quel bois on se chauffe. On va revenir au travail et trouver certaines réponses. On a revampé une défense en quelques jours, on devrait mieux faire. Offensivement, on doit mieux protéger le ballon », a noté le dirigeant qui n'a pas perdu confiance en ses joueurs.

« Je pense que c'est une bonne équipe, il faut juste arrête de se tirer dans le pied. [...] On reste unis, on est une famille. J'espère qu'on va apprendre de ce genre de défaite », a exposé Maciocia.

De plus, Maciocia n'a pas perdu confiance en Trevor Harris qui avait connu une bonne partie avant de commettre une interception à un mauvais moment.

De son côté, Harris ne croit pas qu'un manque de force mentale soit en cause.

« Je trouve que c'était surtout un manque d'instinct du tueur de notre part. Eux, ils ont fini le boulot. C'est frustrant, sans aucun doute, de se tirer dans le pied avec une telle avance. Les punitions et les revirements, voilà ce qui fait mal au football », a-t-il mentionné.

Voici où Harris perçoit un pépin mental.

« Marquer 31 points, ce n'est pas si mauvais, mais on possède ce qu'il faut pour faire encore mieux. Cela dit, pour dominer pendant 60 minutes, ça exige une certaine mentalité. On doit régler cet enjeu. Il faut vouloir exceller dans toutes les étapes de notre préparation jusqu'au match. Tu vas toujours jouer comme tu pratiques », a cerné Harris.

Le demi défensif Wesley Sutton, qui a été ciblé par Edmonton, n'a pas voulu utiliser l'excuse du changement de coordonnateur défensif.

« Ce n'était pas difficile (de jouer dans un autre système). Il faut simplement accomplir les jeux. On a entamé ce match avec confiance, mais on doit mieux exécuter », a répondu Sutton.

« Mais je sais qu'on est une bonne équipe de football, on a échappé celle-ci avec nos erreurs. On ne peut pas continuer de faire ça, on est des professionnels. On doit retourner à la table à dessins et conclure nos matchs de la bonne manière », a-t-il ajouté.

Le changement d'entraîneur ne justifie rien non plus comme l'a dit Almondo Sewell.

« On est des athlètes professionnels, on doit être en mesure de se relever. On a simplement perdu le momentum et ça m'ébranle. On doit essayer de comprendre comment c'est arrivé », a indiqué le plaqueur défensif.

Avec un dossier de 1-4, les Alouettes doivent rapidement corriger le tir. Harris est persuadé que c'est possible.

« Car la saison est jeune, j'ai été avec des équipes qui ont renversé la vapeur. Les équipes sont reconnues pour leur manière de se relever et de réagir à l'adversité », a-t-il souligné.