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RÉSULTATS

NFL : joueurs autonomes, quelle équipe s'est le plus améliorée?

Les gagnants et les perdants du marché en 2024 Les gagnants et les perdants du marché en 2024 - Getty, RDS
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Il y a une semaine, après l'ouverture officieuse du marché des joueurs autonomes dans la NFL, on avait dressé une liste des gagnants et des perdants pour lancer la saison des déménagements avant de songer au prochain repêchage.

Kirk Cousins, avec le premier coup d'éclat, s'est vite imposé comme le nom au centre de la marquise pour parler de cette « saison morte ».

Mais une semaine plus tard, est-ce que la prise des Falcons est encore celle qui aura le plus d'impact sur le terrain en 2024 ? Peut-être pas quand on considère l'ensemble des signatures et des transactions.

Reprenons l'exercice de la semaine dernière en soulignant les bonnes prises, et les moins bonnes, de certaines formations de la ligue.

GAGNANT : les Bears de Chicago

À l'ouverture du marché, il y avait un éléphant dans la pièce à Chicago alors que la direction savait très bien qu'elle avait tourné la page avec Justin Fields, mais il fallait trouver une nouvelle équipe au jeune quart.

La demande pour Fields s'est vite effritée en raison de la position désavantageuse des Bears, mais malgré tout, il faut donner une mention à l'équipe qui peut maintenant se concentrer sur le repêchage et Caleb Williams (à moins d'une surprise).

Évidemment, un choix de 6e ronde pour Fields, ça semble peu, mais il faut relativiser. Il n'y avait pas de demandes pour Fields. Toutes les équipes avec un besoin pour un quart partant on choisit une autre option et les formations en quête d'un réserviste ne vont pas sacrifier un gros choix au repêchage pour le faire.

L'offre des Steelers, dans ces circonstances, était un moindre mal. Les Bears offrent une deuxième chance à Fields dans une belle situation, il n'y a pas de rupture houleuse en public et on envoie le message clair au prochain quart qu'on ne tentera pas de le saboter si les choses se passent moins bien.

C'est tout à l'avantage des Bears d'avoir géré le tout ainsi, malgré le maigre retour.

Là où l'équipe s'est démarquée, à mon avis, c'est lors des manœuvres subséquentes.

Avec l'acquisition du receveur étoile Keenan Allen, contre un choix de 4e ronde, Chicago ajoute une grosse pièce à l'attaque afin d'offrir au prochain quart un solide duo de receveur avec D.J. Moore, aussi acquis via une transaction la saison dernière.

Si Justin Fields débute la moitié des matchs pour les Steelers la saison prochaine, et c'est fort possible, les Bears auront essentiellement échangé Fields pour Allen. C'est une belle façon de profiter du désir d'économiser des Chargers en ajoutant un joueur d'impact immédiatement dans l'alignement au lieu d'empiler les possibilités futures avec des choix au repêchage.

L'équipe a aussi ajouté D'Andre Swift à l'attaque et dans une division très coriace, les Bears s'assurent au moins d'être dans le coup dès la saison prochaine tout en construisant autour d'un quart possiblement générationnel avec le premier choix du repêchage.

Chicago possède aussi un autre choix dans le Top-10 pour bonifier l'équipe maintenant.

PERDANT : les Cowboys de Dallas

À l'exception de la restructuration du contrat de Dak Prescott cette semaine, avez-vous entendu parler des Cowboys ?

L'équipe, après une sortie décevante lors des éliminatoires, n'a fait que des acquisitions mineures durant la première semaine du marché et avec très peu de place sous le plafond, il ne faut pas s'attendre à de grands feux d'artifice à Dallas.

L'équipe de 2024 sera celle de 2023 avec des vétérans en moins.

Reste à savoir si c'est une bonne chose ou le début de la fin de ce chapitre dans l'histoire de l'équipe.

GAGNANT : les Chiefs de Kansas City

Ça semble peu original de coiffer les champions en titre des deux derniers Super Bowl avec la couronne des gagnants de cette saison des acquisitions, mais d'un autre côté, Kansas City ressort de cette première semaine avec deux grosses étoiles dorées sur son bulletin.

C'est non négligeable.

Premièrement, le contrat offert à Chris Jones était essentiel. Avec la retraite d'Aaron Donald, Jones est maintenant le meilleur joueur à l'intérieur de la ligne défensive de la NFL. C'est le moteur qui permet d'établir les plans de l'équipe et la défensive a joué un rôle clé dans ce deuxième triomphe des Chiefs en deux ans.

Il fallait conserver le cœur de l'unité défensive et c'est chose faite.

Ensuite, les Chiefs ont offert un contrat très avantageux à Marquise Brown et il est permis de croire que les passes de Patrick Mahomes feront ressortir le « Hollywood » d'il y a deux saisons dans les crampons de Brown après son passage à vide chez les Cards.

Si une équipe peut extraire une autre saison de 1000 verges de Brown, c'est les Chiefs.

PERDANT : les Ravens de Baltimore

Sur papier, l'acquisition de l'imposant Derrick Henry est une addition intéressante pour les Ravens, sauf que ce contrat camoufle des pertes importantes pour l'équipe durant la dernière semaine.

Baltimore a conservé Justin Madubuike, c'est une victoire en soi. Sinon, Patrick Queen a quitté pour les Steelers et Geno Stone est maintenant avec les Bengals, deux rivaux de division. Odell Beckham Jr. ne sera pas de retour malgré une expérience concluante à Baltimore.

L'absence d'ajouts pour combler ces départs est inquiétante dans la mesure où Baltimore a manqué de munitions la saison dernière malgré les exceptionnelles performances de Lamar Jackson. En reconduisant essentiellement la même équipe alors que les Steelers ont fait de belles acquisitions et que les Bengals retrouveront Joe Burrow, c'est à se demande si la régression n'attend pas les Ravens dans le détour.

Derrick Henry, à 30 ans, n'est peut-être plus le joueur d'impact qu'on ose espérer chez les Ravens. Ça me semble, avec le recul, trop peu pour vraiment rivaliser avec les puissances de l'association.

GAGNANT : les Texans de Houston

Après la saison recrue de C.J. Stroud, il est permis de rêver à Houston et l'équipe a fait du bon boulot afin de maximiser l'avantage d'avoir un quart de qualité sous un contrat favorisant l'équipe.

Comme l'équipe pouvait se permettre de dépenser, le contrat dispendieux de courte durée au chasseur de têtes Danielle Hunter est une excellente idée. On a laissé filer le plus jeune Jonathan Greenard, mais Hunter a prouvé sa valeur dans la NFL et son contrat ne s'étirera pas trop.

On ouvre une fenêtre d'opportunité à Houston et Hunter sera la grosse pièce d'une jeune défensive émergente.

On ajoute aussi Joe Mixon à l'équation pour aider Stroud à l'attaque.

Les Texans ont prolongé l'entente avec Dalton Schultz en plus d'ajouter de la profondeur à certaines positions.

On ne pensait pas que les Texans seraient déjà en bonne posture après les impairs des dernières campagnes. Mais la sélection de C.J. Stroud a sauvé les meubles et les stratégies de l'entraîneur Demeco Ryans fonctionnent.

Ce n'est pas la quantité des manœuvres qu'on aime à Houston, c'est la qualité. Du très beau boulot.

PERDANT : les Broncos de Denver

Oui, Russell Wilson n'était peut-être pas le meilleur quart pour les visions de Sean Payton … mais ça reste mieux que pas vraiment de quarts partants.

L'équipe n'a pas ajouté de quart à ses effectifs. Au moment d'écrire cet article, Jarrett Stidham aura les clés de la voiture pour amorcer la saison. Est-ce vraiment ce qu'on veut faire à Denver tout en payant Russell Wilson des dizaines de millions de dollars pour jouer avec les Steelers?

Juste ici, c'est un constat d'échec gigantesque à Denver.

On a aussi libéré Justin Simmons sans obtenir aucun retour alors qu'une transaction aurait pu se matérialiser.

Le message qu'on envoie à Denver, c'est qu'on tombe en mode reconstruction. Pas certains que Sean Payton, en sortant de sa retraite, voulait se lancer dans un aussi gros chantier.

Si vous devez placer des mises pour la pire équipe en 2024 dans la NFL, les Broncos rivaliseront de près les Panthers tant au niveau de l'ingérence que des performances sur le terrain.

À un peu plus d'un mois du repêchage, qui débutera le 25 avril prochain, les choses ont encore le temps de changer. Sauf que les grandes lignes sont déjà tracées dans le sable avec la signature de la plupart des joueurs autonomes convoités sur le marché.