NFL : les leçons de la Semaine 1
La première semaine est déjà derrière nous et le retour des matchs sur le terrain a déjà permis de permuter quelques équipes dans l'État des forces de la NFL.
Mais après une seule rencontre, on ne peut pas tirer de conclusions définitives sur les allures de la saison.
Sauf qu'on peut tout de même retenir quelques leçons de la Semaine 1 dans la NFL.
Les Browns ont un gros problème
Après un match seulement cette saison, les Browns de Cleveland doivent se rendre à l'évidence : le feu est pris dans la bâtisse.
Deshaun Watson, pour faire simple, a été tout simplement épouvantable sur le terrain contre les Cowboys de Dallas. On parle d'une performance digne des pires de l'histoire quand on considère l'absence d'efficacité et de précision de ses passes. On pourrait même faire la preuve que les Browns auraient eu plus de chance de gagner en formation « Wildcat » sans quart-arrière durant toute la partie.
Pire encore, quelques heures après le match, une autre accusation d'inconduite sexuelle pointe vers le quart-arrière, s'ajoutant ainsi à la vingtaine d'autres connue avant la signature de son ridicule contrat et de la transaction qui a envoyé six choix au repêchage aux Texans de Houston.
Ce n'est pas mêlant, les Browns commencent à payer le prix pour la pire transaction de l'histoire de la NFL et ce malgré une défense qui pourrait faire des ravages cette saison.
La seule lueur d'espoir, si on peut appeler ça ainsi, ça serait de voir Watson suspendu par le commissaire avec les nouvelles poursuites et ça pourrait donner une porte de sortie aux Browns avec son faramineux contrat.
Mais ça, honnêtement, ça serait trop beau pour les Browns qui ont pris la très mauvaise décision d'offrir une chance à Watson en connaissant tout ce qu'il trainait avec lui dans son bagage. L'organisation des Browns s'est accrochée au souvenir lointain qu'un jour Watson a été un bon quart dans la NFL et que ça ferait de lui un joueur que les partisans voudraient voir à Cleveland malgré ses squelettes dans le placard.
Une erreur monumentale de laquelle les autres proprios de la ligue pourront rire encore longtemps durant les rencontres au sommet des dirigeants.
Financièrement, les Browns n'ont aucune solution à ce problème. Ils doivent payer Watson… même sur le banc si ses performances continuent d'être aussi inquiétantes. Honnêtement, je pense que le pire est encore à venir dans ce dossier.
Triste cirque.
Soyons patients avec les recrues
Dimanche, trois quarts étaient dans un rôle de partant quelques mois après leur sélection au repêchage.
Disons que les performances globales étaient un gentil rappel que le jeu, dans la NFL, bouge incroyablement plus rapidement que dans la NCAA.
Caleb Williams, le premier choix de la dernière cuvée, a mené les Bears vers la victoire contre les Titans. Sauf que l'équipe n'a pas marqué de touché offensif et disons que l'ancien de USC a rencontré plusieurs difficultés dans sa lecture de jeu.
Mais, Williams a quand même démontré ce qu'il pouvait faire.
Du côté de Denver, Bo Nix effectuait ses débuts pour passer à l'après Russell Wilson chez les Broncos et l'ancien quart de l'Université de l'Oregon a rencontré la féroce défensive des Seahawks. 26 en 42 au niveau des passes avec deux interceptions et seulement 128 verges. Disons qu'il voudra oublier ce match et construire sur le positif à l'entraînement.
Finalement, malgré la défaite, Jayden Daniels a offert une performance honnête aux Commanders contre les Bucs, surtout avec l'utilisation de ses jambes et de sa vitesse. Avec une formation en reconstruction, les qualités athlétiques de Daniels vont offrir un bon spectacle aux partisans toute l'année.
Ça ne s'améliore pas chez les Panthers
47-10, un pointage qui fera mal aux oreilles des joueurs des Panthers de la Caroline lors des rencontres d'équipe cette semaine.
La jeune formation espérait qu'une saison morte allait replacer quelques trucs avant d'amorcer une période de progression, mais les Saints de La Nouvelle-Orléans avaient une autre version en tête pour amorcer la campagne.
Statistiquement parlant, Bryce Young a affiché la pire cote d'efficacité (QB Rating) de sa jeune carrière. Après une misérable première saison, c'est quand même une statistique surprenante.
Le seul touché de l'équipe, une course de Young à la porte des buts, est survenu alors que le match était déjà hors de portée et même que le quart a trébuché jusqu'à la zone payante, commettant presque un échappé au lieu d'un touché.
Ça ne s'invente tout simplement pas.
L'équipe a quand même freiné une disette de dix quarts joués sans marquer de touché.
La défensive, de son côté, a regardé Derek Carr mener neuf séquences à l'attaque consécutive vers des points. Le vétéran a terminé avec 200 verges et trois touchés avant de s'installer au banc pour regarder les réservistes surfer jusqu'à la victoire.
La saison risque d'être une fois de plus très longue en Caroline.
La mauvaise habitude des Bengals
La grande surprise de la première semaine, et probablement le match qui a fait trébucher le plus de parieurs et de joueurs de prédictions du type « Survivor » (moi le premier), c'est la victoire des Patriots contre les Bengals.
On voyait un projet de reconstruction pour la Nouvelle-Angleterre sans Bill Belichick et du côté des tigrés, c'était le grand retour de Joe Burrow. Par ces logiques opposées, on s'attendait à une grosse sortie de l'attaque des Bengals.
Tout le contraire s'est produit et la défaite de 16-10 marquera la fiche de Cincinnati.
Burrow était visiblement rouillé sur le terrain et ses nombreuses hésitations ont miné le rythme de son attaque. Mais un début de saison lent semble s'imposer comme une mauvaise habitude pour les Bengals sous l'entraîneur Zac Taylor.
À pareille date l'an dernier, Burrow avait aussi baissé pavillon contre les Browns avec une mauvaise performance de sa part. En ajoutant le match de la fin de semaine, les Bengals ont une fiche de 1-9 sous Taylor lors des deux premières semaines d'une saison.
On ne parle plus de hasard ici, mais d'une fâcheuse habitude de se traîner les pieds en début d'année.
Une visite à Kansas City lors du prochain match n'aidera pas l'attaque encore endormie de Cincy. Une fiche de 0-2 attirera sans doute la grogne des partisans. Mais, c'est encore trop tôt pour s'inquiéter, l'attaque possède beaucoup trop de talent pour être aussi ordinaire toute l'année.
Des regrets pour les Giants
Les Giants de New York n'ont pas profité des blessures chez les Vikings et une cuisante défaite pour amorcer la campagne est une petite trainée de poudre pour les voraces médias de la grosse pomme.
Le sujet principal, évidemment, est le quart Daniel Jones.
Des partisans sont restés après la rencontre pour huer le quart et certains se sont même filmé en train de brûler son chandail dans le stationnement. Un énorme désaveu de la part d'un groupe de partisans normalement très fidèle.
Le hic avec Jones, c'est cette statistique qu'on voit partout depuis la défaite.
Si on remonte à la signature de sa prolongation de contrat de 160 M$, Jones a lancé plus d'interceptions retournées pour des touchés que de passes pour des touchés à ses coéquipiers (3 contre 2).
C'est, disons, problématique si l'objectif est de gagner des matchs sur le terrain. Son entraîneur lui donne encore un vote de confiance... mais pour combien de temps?
Anthony Richardson est de retour
Le temps a ce drôle d'effet d'estomper nos souvenirs et la planète NFL avait oublié, d'une certaine façon, qu'Anthony Richardson était un phénomène de la nature avec un canon à la place du bras sur une charpente de secondeur au poste de quart pour les Colts.
Dimanche, malgré une défaite contre les Texans, le quart de deuxième année a annoncé ses couleurs et sa blessure ne l'embête plus du tout.
Il a livré une performance très impressionnante et ça promet pour les Colts si le jeune quart garde la santé durant toute la saison.
C'était beau à voir.
Pas de blues du Super Bowl
Les 49ers ont offert une belle clinique de football aux Jets de New York lundi soir pour terminer la semaine.
Sans le dangereux Christian McCaffrey, San Francisco a dominé toutes les facettes du jeu pour lancer la saison avec une victoire après l'amer échec lors du dernier Super Bowl.
On avait peur que de telles émotions puissent miner la saison, mais jusqu'ici, la machine est encore très bien huilée et il ne faut pas croire que ça va ralentir pour le moment.
Les Bills devront s'armer de prudence
Oui, les Bills ont remporté un match spectaculaire contre les Cards de l'Arizona. Ça, c'est le posifit.
Mais quand on observe la performance de près, Josh Allen a pris beaucoup de plaqués et de risques lors de la rencontre et la saison est très jeune. Il est déjà amôché et ennuyé par des blessures.
C'est évident que la saison des Bills déraille si Allen tombe au combat pour plusieurs matchs. Un peu de prudence en protégeant le quart vedette serait de mise. Même si, le défi, est de protéger un quart qui aime baisser l'épaule pour prendre un contact comme un secondeur lorsqu'il transporte le ballon. Difficile de changer les habitudes d'un joueur, même si c'est pour son bien.
Sur ce, en route vers la Semaine 2.
Bon football à tous.