Buccaneers contre Chiefs. En temps normal, Shasha Ghavami n’aurait pu espérer mieux comme affiche pour le Super Bowl.

 

N’eût été la COVID-19, deux de ses clients – Antony Auclair et son célèbre ami Laurent Duvernay-Tardif – s’apprêteraient à s’affronter le 7 février prochain à l’occasion du match ultime. Mais puisque Duvernay-Tardif a choisi de faire l’impasse sur la dernière saison pour joindre les rangs du personnel médical québécois livrant bataille contre le virus, seul Auclair y participera.

 

« Je suis moins déchiré, c’est sûr », a relativisé l’agent de joueur québécois, en entrevue vendredi avec notre collègue Benoît Beaudoin.

 

« Chiefs-Bucs, c’est un Super Bowl auquel je rêve depuis plusieurs années en me disant que ce serait fou que ça arrive. Mais de voir Antony avoir la chance d’aller chercher ce championnat-là, je pense que ce serait fantastique », a ajouté Ghavami, qui voit l’un de ses protégés participer au Super Bowl dans une deuxième année de suite.

 

« Je n’aurais jamais osé penser à ça. C’est une opportunité unique que je vis et je suis très choyé. Je suis très privilégié de pouvoir le vivre, mais jamais dans mes rêves les plus fous je n’aurais pensé vivre un Super Bowl, encore moins deux! »

 

Contrairement à Duvernay-Tardif, qui a occupé un poste de partant dans la conquête du Super Bowl par les Chiefs l’an dernier, Auclair pourrait ne pas être en uniforme pour cette rencontre, lui qui a été limité à huit matchs cette saison à titre de réserviste à l’ailier rapproché étoile Rob Gronkowski.

 

« Il accepte bien son rôle et comprend bien son rôle, note Ghavami. C’est sûr qu’on voudrait qu’il joue, mais je n’évalue pas le succès d’Antony sur le fait qu’il joue ou pas le prochain match. On parle d’un joueur qui a joué 40 matchs depuis le début de sa carrière. Ça compte pour beaucoup ça. [...] Qu’il joue ou pas, c’est un membre important de cette équipe depuis quatre ans maintenant. »

 

Le contexte étant ce qu’il est avec la pandémie, Ghavami ne se rendra pas à Tampa pour assister à la rencontre.

 

« J’aurais aimé ça y aller, tout le monde aurait aimé ça, mais c’est une situation au-delà de nous »,  accepte-t-il.

 

« On veut vivre le moment à fond, mais il y a aussi une question de santé et de sécurité et il faut respecter les mesures. »