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RÉSULTATS

Houde et Lagacé motivés par les nombreux Carabins avec les Alouettes

Marc-Antoine Houde et Bruno Lagacé Marc-Antoine Houde et Bruno Lagacé - RDS
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MONTRÉAL – En voyant que sept anciens des Carabins évoluent pour les Alouettes de Montréal, Bruno Lagacé et Marc-Antoine Houde croient, plus que jamais, que c'est possible d'atteindre la LCF. 

Mais les deux entament leur saison de repêchage avec des défis différents. 

Marc-Antoine HoudeHoude revient d'une horrible blessure à la cheville droite. Lui-même a eu besoin de temps avant d'être capable d'en regarder les images. À six pieds huit pouces et 291 livres, c'était un gros morceau, dans tous les sens du terme, qui tombait au combat pour les Carabins. 
 
Pire encore, cette blessure est survenue dès le deuxième match de la saison 2021. Quand on se souvient que la saison 2020 avait été annulée par la COVID-19, ça mène à une très petite somme de football en deux ans. 

« C'est vraiment une année importante pour avoir de bons jeux à montrer sur vidéo », a convenu Houde qui a dû tenir le fort mentalement pour ne pas se décourager. 

« Sur le coup et pendant que ma cheville était dans un plâtre (durant trois mois), je ne savais pas comment ça allait évoluer. Tu te remets en question, tu te demandes si tu vas pouvoir jouer de nouveau. Mais dès que j'ai pu retourner en gymnase (après Noël), j'ai vu que rien n'était impossible et j'en suis très content », a-t-il raconté. 

Les occasions ne manqueront pas en 2022 pour prouver sa valeur. D'abord, les regards seront souvent braqués sur le quart-arrière Jonathan Sénécal, le joyau qu'il contribuera à protéger, et donc un peu indirectement vers lui. Ensuite, il sera le vétéran d'une ligne offensive devant composer avec une phase de rajeunissement.  

« C'est sûr que je prends un rôle de meneur, mais je ne suis pas seul non plus. Je suis le plus vieux donc je dois guider les jeunes dans ça et répondre à leurs questions », a réagi Houde qui veut partager des valeurs exposées notamment par son ancien coéquipier Pier-Olivier Lestage. 

« J'ai toujours trouvé qu'il était un modèle pour son éthique de travail, c'est une valeur très forte chez lui et j'admirais ça », a cerné Houde à propos de celui qui a appartenu aux Seahawks de Seattle avant de se rapporter aux Alouettes. 

Avec le gabarit qu'il possède, on se dit que la NFL pourrait également s'intéresser à lui. Pourquoi pas comme ailier rapproché, spécialiste des blocs, comme Antony Auclair. 

« En raison de ma grandeur, on m'a essayé à presque toutes les positions à l'école secondaire comme quart-arrière ou receveur. Mais, plus que je jouais, ça se voyait que j'avais plus de potentiel sur la ligne offensive. J'aime le noyau et la bonne chimie qui existe dans cette petite unité. C'est ça le best », a jugé Houde. 

Du succès à toutes les étapes pour Lagacé

La réalité de Lagacé, un demi défensif de cinq pieds onze pouces, est loin d'être la même. Comme il le dit, en riant, il aimerait bien mesurer deux ou trois pouces de plus. 

Ensuite, il a un bagage universitaire plus vaste sur le terrain. La saison dernière, il avait d'ailleurs été élu sur la deuxième équipe d'étoiles. Ce n'est pas tout, le rôle de meneur est naturel pour lui. Apprécié de tous, il est l'un des capitaines des Bleus. 

Et bien sûr, son inspiration chez les Alouettes n'est pas la même, il s'agit de Marc-Antoine Dequoy qui a, lui aussi, flirté avec la NFL. 

« C'est sûr qu'il est une inspiration, j'ai joué avec lui pendant deux ans. Il ne court pas un (sprint de 40 verges) en 4,3 secondes pour rien, son éthique de travail est incroyable. Il allait voir les entraîneurs pour faire du temps supplémentaire et qu'ils lui poussent dans le dos pour qu'il se rende le plus loin possible. Oui, il a des qualités athlétiques incroyables, mais ça fait que c'est envisageable et possible », a témoigné Lagacé. 

« Quand t'es jeune et que tu vas voir les Alouettes avec tes parents, t'es un fan. Là, il y a lui, mais aussi Brian (Harelimana) et PO (Lestage). Bref, d'avoir des amis qui jouent au niveau professionnel, ça te donne l'impression d'avoir plus de proximité avec ce niveau. Je trouve ça cool, on peut vraiment jouer dans ce circuit », a-t-il précisé. Bruno Lagacé

Frédéric Chagnon, Régis Cibasu, Kerfalla Exumé et Kevin Kaya complètent la représentation des anciens Carabins dans cette équipe que l'on peut « presque nommer les Alouettes de l'Université de Montréal », comme le disait Lagacé à la blague. 

Invité au Défi Est-Ouest en mai, Lagacé doit désormais démontrer qu'il mérite d'être invité au Combine de la LCF, une étape importante en vue du repêchage de l'été prochain alors qu'une carrière professionnelle demeure sa priorité. 

« À 100% et depuis que je suis kid. J'ai commencé à huit ans et, en grandissant, je regardais jouer les Matthieu Proulx, Étienne Boulay et Jamel Richardson. Je veux vraiment me prouver que je peux accomplir mon rêve d'enfant », a confié celui qui veut exceller tout en faisant briller ses coéquipiers à ses côtés.

En Marco Iadeluca, son entraîneur, Lagacé trouvera un allié bien déterminé pour convaincre les dirigeants de la LCF. 

« Il a eu du succès partout où il est passé sans s'asseoir sur ses performances et il est partant ici depuis sa première année. L'an dernier, il a eu une saison incroyable et c'est un meneur d'hommes. Je ne vois aucune raison dans son parcours faisant en sorte qu'on ne serait pas confiants de le voir continuer sur sa progression. Il est tellement cérébral, il connaît la game et il possède assurément un avenir comme entraîneur aussi », a vanté Iadeluca. 

Lagacé entend profiter de la saison 2022 pour raffiner quelques aspects techniques. Ainsi, il se dit bien heureux que deux entraîneurs, Denis Fréchette et Marc-André Paradis, se consacreront aux joueurs de la tertiaire. 

N'empêche que la meilleure façon de mousser sa candidature serait de contribuer à une conquête de la coupe Vanier un an après la défaite amère, en demi-finale contre l'Université de la Saskatchewan.

« Personnellement, cette défaite a été très difficile à gérer. J'avais perdu la coupe Vanier en 2019 et là, on perd, sans se mentir, devant une équipe qu'on devançait, de loin, statistiquement. On a échappé ce match à cinq secondes de la fin. Ce n'est pas nécessairement qu'on est amers, mais on sait ce que l'on vaut et on n'a pas pu le démontrer l'an passé », a-t-il conclu.