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RÉSULTATS

« Laissons [Charlie] jouer et être un enfant »

Tiger Woods et Charlie Woods Tiger Woods et Charlie Woods. - Getty
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« Laissons-le jouer. Laissons-le être un enfant. »

Tiger Woods n'a certainement plus besoin de présentation. Son héritage au golf est écrit et il contribue sans relâche à développer le sport sur la scène internationale. Mais depuis quelques années déjà, le rôle de paternel de Woods est médiatisé plus que jamais avec l'essor de son fils Charlie dans l'univers du golf. Dans une longue et généreuse entrevue accordée au balado Another Golf Podcast, de Bridgestone Golf, Woods est revenu sur sa relation avec son fils, mais également sur les comparaisons injustes que se plaisent à faire certains internautes sur les réseaux sociaux.

« Quand je joue avec Charlie, je suis son père, je suis protecteur. Je veux qu'il fasse du mieux qu'il peut, mais je veux aussi qu'il apprenne. Je veux le protéger de cet environnement. Surtout à notre époque avec les téléphones et les réseaux sociaux, je veux garder les projecteurs le plus loin possible. Laissons-le apprécier le golf. Ne lui mettons pas de pression. Laissons-le jouer et laissons-le être un enfant. Il avait 11 ans la première fois qu'il a joué au Championnat PNC. Laissons-le être un enfant de 11 ans! », a lancé Woods en compagnie d'Emilia Migliaccio et d'Adam Rehberg.

Au fil des années et de ses succès, la pression s'est constamment accentuée pour Woods. Visiblement, il souhaite utiliser ses expériences pour maximiser un bon développement avec son fils et surtout mettre l'accent sur une bonne psychologie pour mener Charlie vers la réussite.

« Il y a longtemps déjà, j'ai donné à Charlie un conseil que mon père m'avait donné. Je lui ai dit il y a longtemps et je lui répète “Mon fils, je ne serai jamais ton ami. Je serai toujours amical, mais je serai toujours ton père. Ma responsabilité de père est de toujours te donner les conseils et le bon environnement pour apprendre et grandir. Je le fais pour que tu apprennes à prendre les meilleures décisions dans la vie, surtout quand je ne serai plus là. C'est mon travail. Ne m'appelle pas ton ami, je ne le suis pas. Je suis ton père.” Je veux qu'il comprenne cela et je crois que c'est ma responsabilité de père. »

Les comparaisons fusent inévitablement d'un peu partout depuis les premières apparitions de son fils Charlie lors de certains tournois. Des comparaisons pour le moins injustes et démesurées lorsqu'il est question de comparer un enfant de 13 ans au golfeur le plus titré de l'histoire de la PGA.

« Ne le comparez pas à moi, il n'est pas moi. Il est Charlie et il est sa propre personne. Il va créer son propre chemin et c'est si important pour moi. Peu importe son parcours, je veux qu'il soit le meilleur dans son propre chemin. »

Charlie Woods aura à tout le moins le luxe de développer son propre chemin aux côtés de son père, qu'on peut fréquemment apercevoir comme cadet de Charlie lors de certains tournois. Plus tôt cette semaine, Tiger avait d'ailleurs confié qu'il souhaitait que Charlie s'inspire de l'élan de Rory McIlroy, plutôt que du sien.

Tiger veut compétitionner avec les jeunes loups

À son retour à l'action cette saison, plusieurs avaient déjà de grandes attentes pour Woods, qui a participé à trois tournois majeurs. Les résultats ont toutefois montré qu'il était encore bien loin de pouvoir se hisser dans un groupe de tête avec la nouvelle génération du circuit, qui repousse constamment les limites du golf. S'il a dû se contenter d'une 47e position au Tournoi des Maîtres, d'un abandon et d'une coupure, ce n'est tout de même rien pour décourager l'un des plus grands de l'histoire.

Toujours au podcast Another Golf Podcast, Woods a montré qu'il était toujours un athlète redoutable avec des attentes et des ambitions élevées. Son objectif et des plus simples : compétitionner avec la nouvelle génération. Mais pour cela, il devra régler un problème qui l'embête encore depuis son accident subi en 2021.

« Je suis un excellent joueur de golf en voiturette… par contre je ne suis pas bon dans la portion de marche. Je dois traverser les processus de réhabilitation et de thérapie pour reprendre plus de force. Personne ne voit ce que je dois faire, mais j'ai parfois l'impression que ce sont des traitements faits pour des enfants de deux ans », a rigolé Woods, qui est également aux prises avec une fasciite plantaire qui lui a fait manquer le Hero World Challenge la semaine dernière.

« Je dois le faire pour progresser. Je suis suffisamment chanceux pour être capable de frapper une balle de golf à pleine vitesse. Je peux frapper tous les coups que je veux. La prochaine étape de la progression, c'est mon habilité à marcher. Je serai ensuite capable de compétitionner contre les jeunes du circuit », a expliqué Woods avec un brin de confiance pour le futur.

Mais à plus court terme, Woods sera de retour à l'action samedi pour The Match, avant d'attaquer le Championnat PNC avec son fils Charlie la semaine prochaine. Samedi soir, Woods fera équipe avec son fidèle ami Rory McIlroy, pour affronter Justin Thomas et Jordan Spieth. De toutes les éditions de l'évènement, celle qui aura lieu samedi suscite probablement le plus grand engouement depuis la première édition qui avait opposé Woods à Phil Mickelson en 2018.

Le plan de match est relativement simple pour l'emporter, à en croire Tiger...

« La stratégie n'est pas compliquée. J'ai le meilleur joueur au monde dans mon équipe! Je serai la plus grande cheerleader que vous aurez vue », a rigolé Woods.

Cette troisième participation à The Match pour Woods aura d'ailleurs un cachet particulier, puisqu'il fera équipe avec McIlroy pour la première fois.

« Rory et moi sommes très proches l'un de l'autre, mais encore plus spécialement cette année, avec l'univers du golf qui a été chamboulé. Nous nous sommes appelés pratiquement chaque jour pendant plusieurs mois. J'ai un immense respect pour Rory. Je crois que la meilleure manière de décrire Rory, c'est de dire que même s'il n'a que 33 ans, il est une vieille âme. Il est tellement articulé à propos de la vie. Il a une belle vue d'ensemble et ce ne sont pas toutes les personnes jeunes qui savent le faire. Il comprend ce que nous voulons créer dans le futur, mais il comprend également l'histoire de notre sport, l'histoire des joueurs qui étaient là avant nous », a admis Woods avec un respect distingué avec McIlroy, qu'il dit considérer comme un ami et partenaire.

Le quatuor en action samedi totalisera 156 victoires sur le circuit de la PGA, dont 24 majeurs. Le numéro un mondial ainsi que le joueur le plus titré d'un côté, face à deux des meilleurs joueurs de leur génération de l'autre pour offrir du golf de grande qualité.