VICTORIAVILLE, Qc – Maude-Aimée LeBlanc connaît actuellement les meilleurs moments de sa carrière sur le circuit de la LPGA.

La golfeuse originaire de Windsor en Estrie s’est qualifiée pour les rondes de la fin de semaine lors de ses sept derniers tournois. Avant cette séquence, LeBlanc n'avait pu atteindre le seuil de qualification ou avait dû se retirer à ses sept compétitions précédentes.

Après avoir terminé l’Omnium des États-Unis à égalité au 26e rang au début du mois de juillet, l’ancienne étoile de l’Université Purdue a amélioré son meilleur résultat en carrière dès la semaine suivante avec une 11e place à la Classique Marathon.

LeBlanc s’est ensuite qualifiée pour l’Omnium britannique, son troisième tournoi majeur de la saison.

Après des mois de juin et juillet très chargés, la 259e joueuse au monde est rentrée au bercail au début du mois d'août pour prendre quelques semaines de congé bien méritées. Mieux encore, elle a assuré sa carte pour la saison prochaine grâce à ses récentes performances.

« Je suis assurée d’avoir ma carte pour l’année prochaine. C’était le but numéro un. Ça enlève beaucoup de pression surtout que j’ai tellement eu une mauvaise moitié d’année, alors il fallait vraiment que je fasse quelque chose », a expliqué LeBlanc dans un entretien avec le RDS.ca après sa 2e ronde à la Coupe Canada Sani-Marc.

Malgré son 92e rang au classement du Globe CME, le championnat pour la saison 2016 dans la LPGA, le support des commanditaires tarde à venir pour LeBlanc. La grande droitière de six pieds un pouce est victime de la popularité des meilleures joueuses sur le circuit féminin.

Maude-Aimée Leblanc« Je pense qu’il y a encore une petite coche que je dois dépasser pour avoir de l’intérêt de ce côté-là. C’est tellement difficile d’avoir de la publicité. Il faut vraiment être dans le top-10. C’est toujours les mêmes qui sont montrées dans les tournois. Ce n’est pas évident de ce côté-là, mais jusqu’ici, je suis capable de survivre avec mes gains », a mentionné celle qui a touché 105 262 $ US en 2016.

« Mes résultats ont été bien dans les derniers mois. Les gens en parlent plus dans les médias. Tranquillement, je me fais connaître comme ça », a noté LeBlanc qui vise un top-10 d’ici à la fin de la campagne.

Quatre tournois figurent à l’horaire de LeBlanc d'ici à la fin de l'année. Elle sera en action au Canada dans les prochaines semaines alors qu’elle participera à l’Omnium canadien à Calgary dès jeudi (RDS2, dès 18 h) et à la Classique Manulife à Cambridge en Ontario par la suite.

Au milieu du mois de septembre, elle s’envolera pour la France où elle prendra part au dernier tournoi majeur de la saison, le Championnat Evian. Elle a aussi confirmé sa présence à la Classique Reignwood en Chine.

Si elle réussit à enchaîner les bons résultats et à se classer parmi les 72 premières golfeuses au classement du Globe CME, LeBlanc participera au championnat final qui aura lieu au mois de novembre.

Une première présence au Québec en cinq ans

Avant de se diriger en Alberta, Maude-Aimée LeBlanc a décidé de terminer sa préparation en participant au tournoi du circuit Canada Pro Tour, la Coupe Canada Sani-Marc, qui était présentée sur les allées du club de golf Victoriaville.

L’athlète de 27 ans, qui était l’une des deux femmes en lice à ce tournoi en compagnie de la professionnelle québécoise Sylvie Schetagne, a ravi le public québécois qui ne l’avait pas vu compétitionner dans la Belle Province depuis l’Omnium canadien féminin de 2011 qui avait eu lieu au club de golf Hillsdale à Mirabel.

Le nom de Maude-Aimée était sur toutes les lèvres des amateurs de golf qui assistaient au tournoi, surtout qu’elle s’était facilement taillé une place pour les rondes du week-end. À sa dernière présence au Québec, LeBlanc était à peine sortie des rangs universitaires.

Maude-Aimée LeblancLeblanc voulait compléter sa préparation en vue de l’Omnium canadien de cette semaine et n’était « surtout pas là pour se comparer à des hommes ».

« La plus grosse raison pourquoi je suis venue jouer cette semaine, c’était pour jouer dans mon patelin. Voir le support des gens, je pense que ça va me donner un petit "boost" pour le reste de l’année », a indiqué celle qui était épaulée par son frère Gaston junior comme cadet pour la première fois en plusieurs années.

« C’est une bonne préparation. Juste la pression et d’avoir beaucoup de monde (sur le terrain), ça nous rend nerveux. C’était le but de contrôler cette nervosité en compétitionnant », a fait valoir la quatrième plus longue cogneuse de la LPGA avec une moyenne de 272,6 verges par coup de départ.

Des centaines de personnes ont donc suivi LeBlanc sur le parcours à chacune de ses quatre rondes. La Québécoise a très bien fait en terminant à égalité au 13e échelon avec un cumulatif de moins-8.

Son âme de compétitrice n’était pas en reste bien qu’elle ne disputait pas ce tournoi « comme si c’était le plus important au monde ». Elle ne devait certainement pas être satisfaite de sa dernière ronde de 73 (plus-1), surtout qu’elle était très exigeante envers elle-même après sa carte de 70, vendredi.

« Sur un terrain comme celui-là, 70, c’est comme si j’avais joué 80. C’est un festival d’oiselets. Je crois que je suis à la normale sur les normales cinq aujourd’hui. C’est extrêmement mauvais », s’était-elle exclamée après un boguey au 18e trou.

Une pensée pour Henderson, Tokyo dans la mire

Lorsqu’informée que sa compatriote Brooke Henderson avait connu une mauvaise troisième ronde aux Jeux olympiques vendredi, LeBlanc s’est dite déçue pour celle qui était un bon espoir de médaille pour le Canada. Henderson a finalement conclu en septième position.

LeBlanc n’aurait certainement pas détesté être à Rio de Janeiro au lieu de Victoriaville pour participer aux JO en compagnie de la jeune étoile canadienne de la LPGA.

La Québécoise savait toutefois depuis longtemps que Henderson et Alena Sharp allaient représenter l’unifolié en raison de leur classement mondial. Elle veut toutefois se reprendre pour les JO de Tokyo en 2020.