BROSSARD - Nouvelle ville, nouvelle équipe, nouveaux coéquipiers, nouveau système, nouvelle vie : Josh Anderson, Joel Edmundson, Tyler Toffoli sont trois des six joueurs du Canadien qui doivent composer avec des tas de changements.

Bien que les défis, pièges et embûches soient nombreux alors qu’ils font leurs premiers pas et donnent leurs premiers coups de patin à Montréal, ces trois joueurs assurent qu’ils composent facilement avec tous les ajustements qui les attendaient.

 

« C’est la première fois que je change d’équipe et je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Mais avant même que je n’arrive à Montréal, je me sentais déjà bien accueilli. Les gars m’ont envoyé des tas de messages ce qui est très plaisant, car c’est sur le plan personnel que j’avais le plus de craintes. Tu dois créer de nouvelles amitiés, de nouvelles complicités avec tes coéquipiers. Pour le reste, le hockey demeure le hockey. Tu vas sur la glace, tu patines, tu travailles, tu es dans ton élément. Jusqu’ici tout va très bien », a lancé Josh Anderson après l’entraînement de mercredi.

 

En plus d’amorcer un nouveau pan de sa carrière, le gros ailier droit acquis des Blue Jackets de Columbus en retour de Max Domi reprend le boulot après une longue absence attribuable à une chirurgie à l’épaule gauche subie en mars dernier.

 

Bien qu’il aurait pu revenir au jeu si son ancienne équipe avait évincé le Lightning de Tampa Bay des séries, Anderson convient que les cinq mois supplémentaires ont malgré tout été salutaires.

 

« J’ai trouvé ça très long. Mais j’ai quand même pu maximiser mes entraînements hors glace pour renforcer l’épaule tout en patinant beaucoup avec quelques gars. Mais je dois admettre que c’est fantastique d’enfin pouvoir me donner à fond dans des entraînements intenses tout en me préparant pour une nouvelle saison », a poursuivi Anderson en insistant plusieurs fois sur le fait qu’il était complètement remis.

 

Vitesse grand V

 

Anderson a impressionné ses compagnons de trio et ses nouveaux coéquipiers par sa vitesse. «Il s’est envolé lors d’un exercice et Jonathan (Drouin) et moi nous nous sommes regardé en riant tellement il filait sur la glace», a témoigné Nick Suzuki après l’entraînement de mardi. Le rapide patineur s’est dit tout aussi impressionné par son nouveau centre et son nouvel ailier gauche.

 

« Ma vitesse est mon principal atout. Je vais l’utiliser pour gagner des batailles afin de récupérer des rondelles et les remettre à mes coéquipiers. J’ai joué avec Jonathan [Drouin] au Championnat mondial junior. Il est toujours aussi talentueux et affiche la même aisance sur la patinoire. Nick [Suzuki] m’impressionne par son éthique de travail aux deux bouts de la patinoire et par son sens du jeu. »

 

Anderson retrouve aussi un système semblable à celui qu’il suivait à Columbus.

 

« Le coach nous demande d’être toujours en mouvement et d’être rapides dans les transitions. Je suis déjà très à l’aise avec ça. Il reste à établir de la complicité au sein du trio, mais ça viendra en situation de match alors que nous sommes plus en action et en réaction plutôt qu’en application de système. »

 

Quant à sa présence au sein de l’attaque massive, Anderson qui pour l’instant partage son rôle avec Corey Perry, sait ce qui l’attend. « J’ai évolué en attaques massives lors des deux dernières années à Columbus. Mon mandat ici sera de me tenir plus près des gardiens, de me servir de ma taille pour compliquer leur travail et sauter sur des rebonds. J’ai hâte d’avoir la chance de mettre tout ça en application lors des matchs », a conclu le nouvel ailier droit du premier trio.

 

« Ce qui m’impressionne le plus est la profondeur de notre alignement. Nous avons des attaquants qui pourraient être sur n’importe quel trio. Nous avons une grosse défensive. Et que dire de notre duo de gardiens. Nous sommes vraiment solides à tous les points de vue », a conclu Anderson.

 

Trois clubs en deux ans

 

Contrairement à Josh Anderson, Tyler Toffoli et Joel Edmundson ont de l’expérience en matière d’adaptation rapide avec de nouveaux coéquipiers. Le Canadien est leur troisième club en deux ans.

 

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« Quand je suis arrivé à Vancouver – une transaction l’a fait passer des Kings aux Canucks l’hiver dernier – on m’a tout de suite mis en confiance. On m’a donné un rôle important et j’ai réussi à produire rapidement », se souvient Toffoli.

 

Il a d’ailleurs marqué quatre buts et récolté six points à ses quatre premières parties et amassé 10 points (six buts) dans les 10 matchs disputés en fin de saison 2019-2020.

 

« Je me retrouve dans le même genre de situation ici. L’équipe m’a mis en confiance dès la signature de mon contrat. Les gars sont fantastiques. Il y a une très belle et bonne ambiance dans le vestiaire et sur la glace. On sent la confiance du groupe. »

 

Bien qu’il ait été muté à l’aile gauche et qu’il apprend à composer avec de nouveaux coéquipiers – Jesperi Kotkaniemi et Joel Armia – Toffoli assure se sentir déjà très à l’aise avec eux sur la glace.

 

« C’est clair qu’il y a encore des habitudes à créer. Mais je me sens très bien avec eux. On se parle beaucoup. Ils ont beaucoup de talent, ils sont intenses en zone adverse. On ne m’a pas demandé de chance de style. Je vais foncer comme je l’ai toujours fait et aider mon trio à passer le plus de temps possible en zone adverse pour obtenir de bons tirs et tenter de marquer le plus souvent possible », a indiqué Toffoli qui a inscrit 24 buts en 68 matchs l’an dernier.

 

De Pietrangelo à Petry

 

Joel Edmundson est passé des Blues de St.Louis aux Hurricanes de la Caroline alors qu’il ne restait qu’un match préparatoire à disputer avant le début de la saison 2019-2020.

 

Il est donc loin d’être déstabilisé maintenant qu’il patrouille la ligne bleue du Tricolore. Surtout qu’il renoue avec un système qu’il connaît bien.

 

« En Caroline, on jouait un système homme pour homme défensive alors qu’on jouait une défensive de zone à St.Louis. J’ai eu besoin d’une semaine pour m’habituer l’an dernier et les choses se sont bien passées. Ici, je reviens à une défensive de zone ce qui va faciliter encore plus mon intégration à l’équipe. Je me sens d’ailleurs très à l’aise sur la glace. Avec encore une semaine pour créer de la chimie et comprendre tous les aspects du système, je n’ai pas de doute que tout ira bien », a assuré Edmundson qui voit des similitudes entre son nouveau partenaire de jeu, Jeff Petry, et Alex Pietrangelo avec qui il était jumelé à St.Louis.

 

« Jeff est un excellent patineur. Un gars très solide avec la rondelle, tout comme l’était Alex. Ils ont des styles semblables alors qu’ils aiment tous deux se lancer à l’attaque. Avec un gars comme moi qui reste derrière pour garder le fort. J’aime bien les voir foncer vers la zone adverse. »

 

Edmundson dresse d’autres comparaisons entre les Blues avec qui il a gagné la coupe Stanley il y a deux ans et sa nouvelle équipe.

 

« Nous avions une grosse défensive, des ailiers imposants et de la vitesse à St.Louis. Nous comptons sur une formation similaire ici. La taille est un facteur important. Quand la saison avance et surtout quand tu te retrouves en séries, tu veux être dans l’équipe qui pousse et dérange l’adversaire. Pas celle qui est poussée et qui se fait déranger. Quand je regarde notre groupe sur la patinoire, je vois un club qui va déranger autant en raison de la taille des joueurs que de la vitesse collective de l’équipe », a conclu Edmundson qui partage la confiance qu’il a remarquée depuis son arrivée avec ses nouveaux coéquipiers.

 

« Il faudra un peu de temps pour apprendre à bien se connaître hors de la patinoire. La pandémie nous empêche de le faire actuellement, mais une fois sur la route, les soupers d’équipe et les envolées permettront de tisser des liens hors de la patinoire comme on le fait cette semaine sur la glace. Mais pour le moment, tout va très bien. L’attitude des joueurs est excellente. On travaille fort sur la glace tout en affichant de la confiance et de plaisir à travailler. Je sais que nous avons tous très hâte d’amorcer la saison », a conclu Edmundson.