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RÉSULTATS

Davidson sur les traces d'Harvey-Pinard et Simoneau?

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Suivez jeudi dès 9 h 30, une émission spéciale sur le point de presse du DG du CH Kent Hughes avec RDS Info et le RDS.ca.

MONTRÉAL - La saison du Canadien de Montréal est terminée depuis la mi-avril, mais cela n'a pas empêché de nombreux membres de l'organisation de se démarquer au cours des dernières semaines.

Jared Davidson a notamment profité de sa participation à la Coupe Memorial pour démontrer qu'il a peut-être un certain potentiel même s'il a été repêché par le Canadien à l'âge de 20 ans et après quatre saisons dans la Ligue de l'Ouest.

Sélectionné en cinquième ronde, 130e au total, lors du repêchage de l'été dernier, Davidson a amassé un but et cinq aides en cinq rencontres à la Coupe Memorial. Et même si ses Thunderbirds de Seattle ont perdu en finale face aux Remparts de Québec, dimanche, l'entraîneur du développement des joueurs chez le Canadien Francis Bouillon croit que Davidson a ouvert les yeux de bien des observateurs grâce à ses performances.

« Il pourra aider le Rocket de Laval dès la saison prochaine, a dit Bouillon après avoir noté que c'était surtout son collègue Rob Ramage qui avait suivi Davidson cet hiver. Il est aussi un gars de rôle, qui peut jouer sur un quatrième trio et gagner des batailles à un contre un grâce à son physique. Il a connu une bonne saison et une bonne Coupe Memorial. Ce n'est que du positif. »

Bouillon est bien placé pour savoir ce que de bonnes performances à la Coupe Memorial peuvent faire pour la carrière d'un joueur. Il était le capitaine des Prédateurs de Granby en 1996 quand ils sont devenus la première équipe du Québec à gagner le tournoi depuis Guy Lafleur et les Remparts en 1971.

« C'est de la visibilité. Après la Coupe Memorial, mon agent m'a appelé pour me dire que des membres des Oilers d'Edmonton étaient au tournoi et ils m'ont offert mon premier contrat professionnel, a raconté Bouillon. Quand vous gagnez et que le monde voit ça... Vous voulez vous entourer de gagnants. »

Davidson est l'un des quelques joueurs que le Canadien a sélectionnés à leur deuxième ou même troisième année d'admissibilité au repêchage lors des dernières années. Le Tricolore a obtenu un certain succès à ce niveau, sélectionnant aussi Rafaël Harvey-Pinard et Xavier Simoneau à l'âge de 20 ans.

Harvey-Pinard a explosé sur la scène de la LNH cet hiver avec 14 buts en 34 matchs avec le Canadien. De son côté, Simoneau s'est taillé un rôle chez le Rocket et pourrait suivre un jour dans les pas de Harvey-Pinard.

« Ce sont des joueurs que vous avez suivis pendant plusieurs années, pas seulement lors de leurs années qui mènent au repêchage, a noté Bouillon, qui n'a jamais été repêché dans la LNH. Parfois, vous allez aimer leur caractère. Si vous repêchez quelqu'un, c'est parce que vous aimez quelque chose chez lui. Ça peut faire de beaux projets.

« Ce que Rafaël Harvey-Pinard a fait cette saison, ça donne espoir à beaucoup de monde. »

Une expérience en or

Le gardien Samuel Montembeault a pour sa part brillé au Championnat mondial de hockey, aidant le Canada à gagner l'or, le mois dernier. Le défenseur Justin Barron représentait aussi l'unifolié.

Montembeault a connu une saison intéressante avec le Canadien, démontrant un potentiel dont plusieurs doutaient. Bouillon croit que les performances de Montembeault en Lettonie et en Finlande peuvent avoir offert des réponses à la direction du Tricolore.

« En un an, son niveau a énormément augmenté, a-t-il souligné. Là, nous l'avons vu dans un tournoi et il a prouvé qu'il pouvait encore augmenter son niveau. Il a gagné le championnat en étant vraiment bon. Ce n'est que du positif. »

En plus de Davidson, Owen Beck a participé à la Coupe Memorial avec les Petes de Peterborough. Bouillon a suivi Beck cet hiver et a vanté son sens du jeu.

Du côté du Championnat mondial, le Canadien a pu également suivre trois de ses espoirs au sein de l'équipe américaine: le défenseur Lane Hutson et les attaquants Luke Tuch et Sean Farrell.

Tuch a eu un rôle limité, disputant seulement quatre parties, mais il a malgré tout inscrit un but. Farrell a fourni un but et une aide en 10 matchs, tandis que Hutson s'est signalé avec deux buts et quatre aides en neuf rencontres.

Certains observateurs doutent des capacités de Hutson à pouvoir transposer son jeu au niveau professionnel en raison de son petit gabarit. Bouillon croit que son jeu au Mondial a permis de changer un peu cette perception.

« Là-bas, il jouait avec des hommes et des gars qui jouent au niveau professionnel un peu partout dans le monde, a-t-il rappelé. Il a encore réussi de bonnes choses. Il prouve à l'organisation qu'il peut jouer avec ces gars-là, qu'il peut s'adapter à un style de jeu différent. »

Partager son expérience

Bouillon a participé mardi soir à la remise de 27 bourses à des jeunes hockeyeuses et hockeyeurs de calibre élite de la province qui se sont démarqués au cours de la dernière année. Ces bourses sont remises par le Canadien, mais le programme est géré par la Fondation Aléo, en partenariat avec Hockey Québec, la Ligue de développement du hockey M18 AAA du Québec et le Réseau du sport étudiant du Québec.

Malgré son rôle chez le Canadien, Bouillon admet aimer prendre du temps pour partager son expérience avec les jeunes de la relève.

« Ils ont tous une belle fondation, autant du côté académique que sportif. Après, c'est de les encourager à croire en eux et à être passionnés », a-t-il dit.

Bouillon a ajouté qu'il travaille sur le développement d'un projet afin d'offrir des conférences pour partager son expérience un peu plus souvent et avec des gens de différents horizons.