BROSSARD, Qc - Le fléau des commotions cérébrales continue de frapper le Canadien de Montréal.

Nikita Scherbak est devenu mercredi au moins le cinquième porte-couleurs du Tricolore à devoir prendre congé pour cette raison en 2017-2018.

L'équipe l'a annoncé via son compte Twitter au moment où les joueurs prenaient part à une dernière séance d'entraînement cette saison au Complexe sportif Bell.

Les circonstances entourant la blessure du jeune attaquant russe ne sont pas claires. Ce qui est sûr, c'est que Scherbak a joué jusqu'en milieu de troisième période face aux Jets de Winnipeg.

« On n'est pas au courant du moment où c'est arrivé. J'ai découvert la nouvelle après le match », a fait savoir Claude Julien.

Au passage, Julien a confirmé que Scherbak n'accompagnerait pas ses coéquipiers sur le vol en direction de Detroit.

« On en a eu plus peut-être qu'on aurait voulu, a reconnu Julien. Je crois que la Ligue nationale fait un bon effort pour minimiser ces choses-là. Ça décrit quand même notre saison. Ç'a n'a pas été facile. Je ne suis pas au courant du nombre de joueurs qui ont eu des commotions (cérébrales) cette année, mais il y en a eu plusieurs. »

Jusqu'à maintenant cette saison, la liste de joueurs du Canadien mis sur la touche à la suite de commotions cérébrales inclut Ales Hemsky, Al Montoya, Phillip Danault et Carey Price. Ensemble, ces quatre joueurs ont raté 124 parties, incluant 72 pour Hemsky.

De nombreux observateurs ont également cru qu'Andrew Shaw avait subi une commotion cérébrale après sa violente collision avec Greg Pateryn des Stars de Dallas, le 13 mars. Toutefois, le Canadien n'a jamais annoncé cette blessure comme une commotion cérébrale, bien que Shaw ait remisé son équipement pour de bon cette saison.

« Je ne suis pas totalement au courant de la façon dont ç'a été noté, a déclaré Julien au sujet de Shaw. Je sais que ç'a été un coup à la tête et je sais aussi que son genou a été amoché. »

Interrogé sur le phénomène, Charles Hudon a rappelé l'importance d'être aux aguets en tout temps.

« C'est difficile de voir tomber les joueurs comme ça. Je n'ai pas vu ce qui est arrivé. Maintenant, c'est devenu presque banal, les mises en échec qui peuvent provoquer une commotion. Il faut faire attention à notre santé, il faut faire attention à notre tête. C'est ça qui est le plus important. »

Selon Hudon, les changements qui ont touché le hockey au fil du temps sont l'une des raisons pouvant expliquer la recrudescence des commotions cérébrales.

« Les mises en échec arrivent de plus en plus vite et c'est difficile de ne pas avoir de commotion cérébrale. Ce n'est pas nous qui contrôlons ça. »

L'enjeu : la loterie

Le Canadien et les Red Wings croiseront le fer jeudi dans une rencontre sans signification, si l'on exclut le tirage au sort en vue de la « loterie Rasmus Dahlin ».

Après avoir laissé filer une avance de 4-1 pour finalement perdre 5-4 en prolongation contre les Blue Jackets de Columbus mardi, les Red Wings occupent le 26e rang du classement général avec 72 points.

Quant au Canadien, il se classe au 29e échelon à égalité avec les Coyotes de l'Arizona, avec une récolte de 69 points. Techniquement, les Coyotes devancent le Tricolore en raison de leurs 27 victoires acquises en temps réglementaire ou en prolongation, excluant celles en tirs de barrage.

« On va tout faire pour mettre la meilleure équipe sur la glace »

Le Canadien, qui compte 26 victoires avant la fusillade, ne peut pas terminer plus bas qu'au 30e rang puisque les Sabres de Buffalo, bons derniers dans la LNH, peuvent amasser un maximum de 68 points.

Avec 65 points et 79 parties au compteur, les Sénateurs d'Ottawa peuvent encore rattraper le Tricolore. Après leur visite à Buffalo mercredi, la troupe de Guy Boucher jouera à Pittsburgh vendredi et à Boston samedi.

Dans sa position actuelle, le Canadien a 11,5 % des chances de mettre la main sur le premier choix du repêchage. Les Sabres se situent à 18,5 % et les Sénateurs à 13,5 %.

Paul Byron, qui a pris congé d'entraînement mercredi pour se soumettre à des traitements, sera du match contre les Red Wings.

C'est moins certain dans le cas de Hudon. Blessé au bas du corps, il n'a pas affronté les Jets.

« Ce n'est pas moi qui prend la décision. Je pense que Claude sait que je veux toujours être dans l'alignement, que je veux toujours jouer. On verra. Les thérapeutes aussi prennent la décision pour me protéger », a noté Hudon.

Antti Niemi sera le gardien partant.

Les hommes de Claude Julien clôtureront leur saison à Toronto, samedi.

Lundi à Brossard, ce sera la journée réservée au bilan des joueurs. Aucune journée n'a encore été confirmée pour le post-mortem de la direction de l'équipe.

« On va tout faire pour mettre la meilleure équipe sur la glace »