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Un match qui a ouvert les yeux de Dobes... et de son père

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BUFFALO, N.Y. - Avec un peu de chance, les parents de Jakub Dobes viendront bientôt le rejoindre en Amérique du Nord et son père n'aura plus à passer de nuits blanches pour le regarder en action, puis l'appeler pour réviser le match avec lui.

Dobes a raconté samedi que son père, Zdenek, restait debout pour regarder chacun de ses matchs depuis qu'il a quitté la République tchèque en 2017 pour poursuivre son développement de ce côté-ci de l'Atlantique.

« Il a aussi été gardien dans les rangs professionnels en République tchèque », a précisé Dobes, qui avait aussi qualifié son père de « modèle » plus tôt cette semaine. « Il vit un peu son rêve à travers moi, mais je crois que c'est une belle relation à avoir avec son père. Il prend ça aussi à coeur que moi.

« Nous avons tous les deux nos rituels quand je joue. Ça rend probablement ma mère folle et elle va se coucher. Mais mon père regarde tous les matchs, malgré le décalage horaire. »

Dobes a connu une progression intéressante depuis que le Canadien a lancé une ligne à l'eau en le sélectionnant en cinquième ronde, 136e au total, lors du repêchage de 2020. Il a disputé une deuxième saison dans l'USHL avant de passer les deux dernières campagnes à l'Université Ohio State.

Ses performances lui ont valu un contrat de recrue et un séjour chez le Rocket de Laval le printemps dernier pour qu'il découvre l'environnement professionnel.

Malgré cette expérience, le jeune homme âgé de 22 ans a admis que sa première sortie au tournoi des recrues, vendredi dans une défaite de 6-3 face aux Sabres de Buffalo, lui avait ouvert les yeux.

« Il y a eu du bon et du mauvais, a-t-il reconnu. J'ai des choses à peaufiner. La vitesse du jeu est différente qu'au niveau universitaire américain. Vous pouvez sortir indemne malgré quelques bévues à ce niveau-là. C'était différent cette fois-ci et je suis content d'avoir vécu cette expérience rapidement. Je suis conscient du défi qui m'attend et j'adore ça. »

Et quelle analyse son père a-t-il effectuée du match?

« Je pense que les 30 premières minutes se sont bien déroulées. Nous menions 2-1, a rappelé Dobes. Mon père a noté que j'ai donné deux buts en trois minutes. Ça, je ne peux pas tolérer ça. Puis nous avions besoin d'un bon départ en troisième période et j'ai vite accordé un autre but.

« Je dois m'assurer d'aider l'équipe à connaître de bons débuts de période et éviter de donner des buts rapides. Mais ce n'était que le premier match et c'était un peu chaotique sur la glace. Il y a beaucoup d'offensive durant ce tournoi. Il faut en prendre et en laisser, puis je serai prêt pour la saison. »

Dobes a aussi affirmé ne pas s'être senti au sommet de sa forme pour le match, « peut-être à cause des tests physiques » effectués deux jours plus tôt, a-t-il spéculé.

L'entraîneur-chef du Rocket, Jean-François Houle, qui dirige les espoirs du Canadien au tournoi des recrues, n'était pas en mesure de confirmer samedi si Dobes allait défendre le filet du Tricolore lundi contre les Sénateurs d'Ottawa en clôture de l'événement.

Après un court entraînement dimanche matin, les joueurs du Canadien se sont rendus au Highmark Stadium pour assister au match de football entre les Raiders de Las Vegas et les Bills de Buffalo. La direction du Tricolore, elle, devait disputer une ronde de golf.

La bonne nouvelle pour Zdenek Dobes est que si son fils joue à nouveau lundi, le match commence à 13 h 30 à Buffalo et il pourra se coucher à une heure décente en République tchèque.

Et Jakub Dobes a évoqué la possibilité que ses parents viennent éventuellement le rejoindre vivre en Amérique du Nord.

« Pour cette saison, ça dépendra de la situation au niveau de mon logement, si je suis en colocation avec un autre joueur ou non, a expliqué Dobes. Si j'habite seul, peut-être que ma mère viendra pour un certain temps.

« Je n'ai pas passé beaucoup de temps avec mes parents depuis l'âge de 15 ans. Si je peux gagner un peu d'argent en jouant au hockey, le plan est qu'ils viennent me rejoindre ici. Ça prendra du temps, mais j'espère qu'ils viennent vivre au Canada ou aux États-Unis », a-t-il conclu.