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« Une grosse déception » pour Anthony Richard

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Au cours de son premier rappel avec le Canadien, Anthony Richard a plus que quadruplé son nombre de matchs d'expérience dans la LNH, il a marqué son premier but, et il a goûté pour une première à fois l'atmosphère enivrante du Centre Bell.

Mais à mesure que son séjour se prolongeait, l'attaquant québécois contribuait de moins en moins sur le plan offensif, au point où le Tricolore a mis un terme à cette première audition mardi dernier en le cédant au Rocket de Laval après sept matchs.

« C'est une grosse déception pareil », a-t-il reconnu lundi, en entrevue à la baladodiffusion Sur la glace animée par le collègue Stéphane Leroux.

« Dans les premiers matchs, je me sentais super bien. Je ne pensais pas sur la patinoire et je me sentais vraiment libre. C'était dû au fait que j'arrivais avec beaucoup de confiance de la Ligue américaine. Je n'avais pas peur de faire des erreurs, je jouais mon style de jeu que je voulais jouer », a analysé celui qui était le meilleur buteur et pointeur du Rocket au moment de son rappel.

« Plus les matchs avançaient, plus je sentais que je commençais à penser un p'tit peu sur la glace. Quand tu as moins de temps de jeu, tu es moins dans le match, tu es un p'tit peu plus "froid", comme on dit. Je ne voulais pas faire d'erreurs et c'est à ce moment-là que tu te sors de ton ADN de joueur un peu. »

Employé principalement au sein du quatrième trio durant son séjour avec le CH, Richard a en effet été contraint de délaisser quelque peu ses aptitudes offensives.

« J'ai essayé d'amener de l'énergie, il faut que tu commences quelque part, surtout dans une équipe comme ça qui a quand même beaucoup de vétérans », a-t-il fait remarquer.

« Dans n'importe quelle ligue, quand tu joues plus de 13-14 minutes [par match], c'est là que tu commences à vraiment te sentir bien sur la glace et que tu peux essayer des jeux sans vraiment avoir peur de perdre du temps de glace. C'est sûr que j'aurais aimé ça avoir l'occasion de montrer ce que je suis capable de faire offensivement, mais si j'ai à rejouer sur la quatrième ligne, au moins je vais être prêt mentalement à pouvoir rester dans le match même si je joue 5-6 minutes. »

Un Rocket transformé

Depuis sa rétrogradation dans la Ligue américaine, Richard a joué trois matchs avec le Rocket, ajoutant au passage quatre mentions d'aide à son dossier de meilleur pointeur de l'équipe. L'ailier gauche de 26 ans a notamment amassé trois de celles-ci dans une victoire de 6-2 face aux Monsters de Cleveland samedi, une première en cinq matchs pour le club-école du Canadien.

Avant-dernier de sa division, le Rocket peine à enchaîner les victoires avec régularité. L'attaque est toutefois au rendez-vous avec 130 buts marqués, le troisième plus haut total dans la Ligue américaine, et 1310 lancers sur les filets adverses, un sommet dans le circuit.

C'est en défense où la troupe de Jean-François Houle en arrache surtout avec 140 buts concédés, le pire rendement de la LAH à égalité avec les Gulls de San Diego.

Richard estime toutefois que la défense lavalloise prend du mieux, selon ce qu'il a pu constater dans la dernière semaine.

« Depuis que je suis revenu, je trouve qu'on a une équipe complètement différente de quand je suis parti. Les gars jouent serré défensivement et ils ont de la confiance en possession de la rondelle. Je trouve qu'en zone défensive il y a beaucoup moins de chances de marquer. Avant que je parte, on aurait dit qu'on jouait comme si on était encore au camp d'entraînement tellement il y avait des ouvertures dans notre zone. »

Avec une attaque qui continue de rouler à plein régime et un jeu défensif qui lui semble déjà moins généreux, Richard a donc bon espoir que le Rocket parvienne d'ici la fin du calendrier à gagner quelques rangs au classement de la division Nord, où il occupe présentement l'avant-dernier rang. L'objectif, insiste Richard, est de remporter en moyenne deux matchs sur trois chaque semaine.

« Les équipes sont tellement proches les unes des autres dans notre division et on a vraiment l'équipe pour remonter. Mais maintenant, il faut arrêter de le dire et produire. »