Slafkovsky « prendra le temps qu'il faut » pour répondre aux attentes des partisans

L'entraîneur adjoint à Martin St-Louis, Alexandre Burrows, était au nombre des membres de l'organisation des Canadiens présents à un tournoi de golf visant à soutenir sa Fondation pour l'enfance, lundi, au club La Vallée du Richelieu.

Il a été beaucoup question avec le Montréalais de la remise en forme de certains des attaquants que l'on voit former, à terme, le noyau offensif de l'équipe, dont le premier choix au total du repêchage 2022, le Slovaque Juraj Slafkovsky, qui souhaite mettre derrière lui une saison recrue frustrante sur le plan de la santé.

L'attaquant de 6 pieds 4 pouces a été limité à 39 parties en 2022-2023, lui qui s'est contenté du rôle de spectateur à partir de la mi-janvier.

« Je ne dirais pas que c'était une année perdue pour lui, a réfuté Burrows d'emblée. Il a eu de l'adversité, il a traîné une blessure. Il faut se rappeler toujours qu'il était un joueur de 18 ans. Il pourrait performer dans le junior majeur et on dirait de lui qu'il est ultra-dominant. Maintenant puisqu'on lui demande d'affronter les meilleurs au monde dans la meilleure ligue au monde, c'est sûr que ça requiert une période d'ajustement. Pour nous, c'est de voir sa courbe d'apprentissage continuer de progresser. Il met les efforts, et c'est un bon petit gars qui veut bien faire. 

Par ailleurs, Burrows a des petites nouvelles pour les partisans qui croyaient voir Slafkovsky devenir un ailier de puissance aussitôt arrivé dans la LNH.

« Il se met beaucoup de pression sur les épaules, mais il est encore extrêmement jeune. Ça prendra le temps que ça prendra pour qu'il atteigne le niveau d'attentes de certains partisans. Il se met assez de pression comme ça; on lui dit de jouer son match, de continuer de s'améliorer, et les choses vont tourner de son côté en mettant les efforts. »

Caufield et Monahan, des retours anticipés

Le franc-tireur Cole Caufield, qui vient de parapher une entente à long terme avec le Tricolore, a quant à lui été contraint à mettre fin à sa saison après 46 matchs, ayant déjà enfilé 26 buts à ce moment.

Pour Burrows, il semble faire peu de doute que l'ailier américain de 22 ans se remettra à remplir le filet malgré une longue convalescence l'hiver et le printemps derniers.

« C'est drôle, mais la blessure à l'épaule de Cole, j'ai aussi connu ça durant ma carrière de joueur, a relaté Burrows. C'était très semblable. J'avait été opéré aussi, et ça avait pris 5 à 6 mois de remise en forme. Cette épaule-là était revenue à 100 %, elle était même redevenue la meilleure de mes deux épaules. J'imagine que pour Cole, ce sera la même chose. Il s'est entraîné fort, et pour le reste, je sais qu'il est en forme et qu'il va connaître une grosse saison pour le Canadien. »

« Je ne pense pas que Cole va être craintif à son retour au jeu. Tu mets tellement d'efforts pour suivre le protocole et de bien réhabiliter tous les muscles autour du ligament. Ça fait en sorte que ce n'est pas vraiment une crainte. De toute façon la game de Cole, ce n'est pas d'être le joueur le plus physique. Je suis sûr qu'il va être capable de contrôler et gérer ça. »

Même si sa contribution sur la glace est bien différente de celle de Caufield, Burrows se dit ravi de pouvoir diriger à nouveau le centre Sean Monahan, qui a accepté une nouvelle offre d'une saison du CH en tant que joueur autonome sans compensation, à un salaire de 1,985 M$.

« Pour avoir été un adversaire de Sean, en plus d'avoir été son coéquipier à un Championnat du monde, il est un leader. Les 25 premiers matchs qu'il a joués avec nous, il était excellent. Il cadrait parfaitement dans notre groupe d'attaquants. De le ravoir en santé, ça va être très le fun pour le groupe d'entraîneurs. 

À 28 ans, l'ancien 6e choix au total des Flames de Calgary a du millage dans le corps, mais son apport à un club demeure indiscutable.

« Il est un joueur très low maintenance (demandant peu d'entretien). On peut toujours être certain de son niveau d'efforts peu importe le nombre de minutes qu'il joue. Très content de le revoir parmi nous, en espérant que ce sera pour une année complète. »