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Kent Hughes tenait mordicus à Mike Matheson

Kent Hughes - PC
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Dans le processus pour échanger Jeff Petry, le directeur général des Canadiens, Kent Hughes, savait pertinemment qu'il allait devoir prendre un contrat en retour. Non seulement devait-il prendre un contrat, mais il voulait aussi s'assurer de pallier la perte de Petry à la ligne bleue de l'équipe.

« Je peux vous dire que Pittsburgh ne voulait vraiment pas échanger Mike Matheson, mais on a insisté pour recevoir Mike si on faisait l'échange », a admis Hughes en conférence avec les journalistes après sa plus récente prise samedi.

« Je savais que j'allais devoir prendre un contrat. Aucune équipe ne prend un salaire de 6,25 M$ (ndlr : le salaire de Jeff Petry) sans libérer de l'espace, à moins d'exception. Nous n'allions simplement pas prendre le contrat d'un joueur qui ne pouvait pas jouer à la hauteur de son contrat, simplement pour allouer une autre équipe de faire l'échange », d'ajouter le directeur général.

Si cet échange a permis à Hughes de libérer 1,375 M$ sous la masse salariale, la transaction aura surtout permis au CH de mettre la main sur un humain de grande qualité qui pourra contribuer au développement des jeunes joueurs et à l'instauration d'une bonne culture chez le Tricolore.

« Je me sens confortable, je crois que Mike est le genre de joueur qu'on veut dans le vestiaire. À ce moment de sa carrière, il peut aider les jeunes joueurs. C'est un humain cinq étoiles », s'est-il permis de louanger.

Petry était reconnaissant

Aux yeux de Hughes, il était important de ne pas abandonner ses joueurs et de leur donner les outils nécessaires pour offrir le meilleur soir après soir, même s'il sait pertinemment que les attentes seront particulièrement modérées pour son équipe.

« Les joueurs ont travaillé fort pour redresser la barque lorsque Martin est arrivé l'an passé. Nous voulions leur donner la chance de faire un pas vers l'avant en tant que groupe cette année. Nous n'allons pas compétitionner pour la coupe Stanley, mais nous voulons être en mesure de compétitionner chaque soir. »

Cette transaction clôt également la saga Jeff Petry, qui tardait à connaître son dénouement. Au final, la situation familiale complexe de la famille Petry aura lié les mains de Kent Hughes, qui a tenté du mieux qu'il le pouvait d'exaucer le souhait de son arrière de 34 ans, sans pour autant négliger le développement du Canadien.

« Nous étions prêts à garder Jeff avec nous pour tout son contrat. En même temps, nous sommes conscients que ça aurait mis Jeff dans une position difficile avec sa famille. Dans ce contexte, il y avait toujours un risque que Jeff ne soit pas en mesure de performer à son plein potentiel et on l'a vu un peu la saison dernière. On croyait enlever ce risque avec la transaction. On amène un joueur beaucoup plus jeune, qui nous donne l'expérience en même temps », d'expliquer Hughes.

« [Jeff Petry] était très reconnaissant de pouvoir se joindre à une équipe des États-Unis, mais aussi une équipe qui veut gagner la coupe Stanley. »

En plus de Petry, Hughes a jeté l'éponge sur le joueur de centre de 23 ans Ryan Poehling, qui tardait à faire sa niche dans la formation montréalaise. Ce départ aura tout de même permis à Hughes de rapatrier Rem Pitlick avec le bleu-blanc-rouge pour les deux prochaines campagnes.

« Les Penguins avaient besoin d'un peu de profondeur au centre et avec l'acquisition de Kirby Dach, nous étions confiants avec notre ligne de centres, avec Nick Suzuki, Dach, Christian Dvorak et Jake Evans. Nous avions beaucoup d'attaquants et avec le départ de Ryan, nous avions plus d'espace et de liberté pour ramener Pitlick. »

Ceci dit, le départ de Poehling laisse un sombre bilan pour les Canadiens au repêchage. Aucun des joueurs repêchés en première ronde par le CH entre 2006 et 2018 n'est encore membre de l'équipe. Outre Carey Price (2005), le plus vieux choix toujours avec la Sainte-Flanelle est la sélection de 2019 Cole Caufield.