Carey Price n’est pas là. Shea Weber et Joel Edmundson non plus. Et c’est sans compter la courte saison morte dont le Canadien disposait pour se remettre d’un parcours jusqu’en finale de la Coupe Stanley.

Dans une longue entrevue accordée à Pierre LeBrun pour The Athletic avant l’annonce vendredi de son diagnostic positif à la COVID-19, le directeur général du Tricolore Marc Bergevin a énuméré tous ces facteurs pour expliquer l’atroce début de saison de son club, tout en rappelant que d’autres équipes se retrouvent dans la même situation que la sienne.

« Je ne pense pas que ça justifie le début de saison qu’on connaît », a-t-il confié à la suite du revers gênant de 6-0 des siens, jeudi soir, face aux Penguins de Pittsburgh.

« Hier soir, c’était une performance difficile à regarder », s’est désolé le DG.

« Je n’ai tout simplement pas aimé l’effort du début à la fin. Et ça, c’est inacceptable. C’est quelque chose qui doit être réglé. »

Bergevin a par ailleurs affirmé à LeBrun que dès le début du camp d’entraînement, il sentait que son équipe n’était pas prête pour la saison à venir.

« On n’était pas engagés au premier jour du camp, et cela s’est prolongé jusqu’au début de la saison. Et là, on en paie le prix. C’est difficile à regarder quand l’équipe a été si bonne pendant deux mois et demi de séries et qu’elle tombe à plat dès le début de la saison. C’est difficile à comprendre. »

Malgré ces difficultés, Bergevin a indiqué que l’entraîneur-chef Dominique Ducharme n’a pas à craindre pour son emploi. Le DG de plus mentionné à LeBrun que ses joueurs ne se sont pas encore remis de l’absence de Carey Price pour des raisons personnelles, dont il leur en a fait l'annonce avant le début de la campagne.

« C’est comme si je les avais assommés. Ils ont été pris au dépourvu. Je pense qu’il y a pu y avoir un sentiment de culpabilité parmi eux de ne pas avoir été en mesure de l’aider. »

Questionné par LeBrun à savoir s'il est prêt à procéder à une transaction pour secouer son équipe, Bergevin a laissé entendre que non. D’autant plus que ses actifs sont à la baisse et qu’il ne dispose essentiellement d’aucune marge de manœuvre sous le plafond salarial.

« Je suis toujours à l’écoute, mais je ne vais pas faire un échange juste pour dire que j’ai fait un échange. »

Sur son départ?

Interrogé sur le fait qu’il est encore sans contrat en vue de la prochaine campagne, Bergevin a assuré à LeBrun qu’il communique sur une base presque quotidienne avec le propriétaire Geoff Molson et que la possibilité qu'il en soit à sa dernière année au service du Canadien n'affecte en rien son travail

« J’essaie de ne pas y penser. Je prends les choses un jour à la fois. Est-ce que je suis un directeur général parfait? Non. Mais en tant que groupe, est-ce qu’on a fait de bonnes choses? Je pense que oui. »