Passer au contenu principal

RÉSULTATS

St-Louis défend encore Anderson : « Il est là, Josh »

Publié
Mise à jour

BROSSARD, Qc - Josh Anderson n'a toujours pas marqué contre un gardien de but cette saison, mais l'entraîneur-chef du Canadien de Montréal Martin St-Louis n'a pas l'intention de le laisser de côté.

Anderson n'a inscrit qu'un but cette saison - un filet dans une cage déserte contre le Kraken de Seattle, le 4 décembre au Centre Bell. La situation détonne pour l'attaquant, qui a marqué au moins 17 buts lors des six saisons au cours desquelles il a disputé au moins 52 matchs. Il a touché la cible 123 fois dans la LNH.

La situation l'a également suivi en fusillade, mercredi. S'élançant en 12e ronde, Anderson a été incapable de déjouer Alex Nedeljkovic. Quelques secondes plus tard, Jansen Harkins procurait une victoire de 4-3 aux Penguins de Pittsburgh.

Questionné à savoir si un match sur la galerie de presse pourrait l'aider, St-Louis a balayé cette option du revers de la main.

« Non, a lancé l'entraîneur. Le moment où ça arriverait, c'est si le joueur abandonne sur lui-même. Alors, j'abandonnerai aussi. Il a l'attitude, l'éthique de travail et l'engagement. Il est là, Josh. Quand tu abandonnes, c'est la première journée où je vais te laisser de côté. »

Ayant souvent pris la défense de son gros attaquant depuis le début de la saison, St-Louis estime qu'Anderson, tout comme d'autres joueurs qui ont de la difficulté à marquer, contribue dans d'autres aspects du jeu.

« Quand tu traverses ce genre de période, ça peut être difficile, mais ce n'est pas comme si Josh ou les autres joueurs qui ne marquent pas ne contribuent pas, a fait valoir l'instructeur. Il faut contribuer défensivement, ou emmener une présence physique. »

Le principal intéressé est d'ailleurs reconnaissant de l'approche de son entraîneur.

« J'ai beaucoup de respect pour ''Marty'' comme entraîneur, a dit l'athlète âgé de 29 ans. Évidemment, il a joué beaucoup de matchs dans la LNH. Il a foi en moi et il croit en moi. J'essaie de faire passer l'équipe avant moi. Je vais continuer de le faire, même si je ne marque pas.

« J'essaie de garder mon jeu, ma façon de jouer. J'essaie de contribuer de toutes les façons. Je continue de pousser chaque jour », a renchéri Anderson.

St-Louis estime que les joueurs, les entraîneurs et les amateurs doivent faire preuve d'empathie lorsque des disettes de ce genre surviennent. Il souhaite aider du mieux qu'il le puisse, mais il a rappelé que la confiance est avant tout une question personnelle.

« Ils sont responsables de leur confiance, mais il y a plein de façons dont je peux les aider, a dit St-Louis. Ce que nous faisons à l'entraînement, les conversations que nous avons. Il n'y a pas de pilule magique qui va régler cela. Ils travaillent sur leur confiance et font les exercices avec sérieux. »

Fidèle à ses habitudes, St-Louis y est allé d'une analogie pour décrire la situation d'Anderson, qui n'est pas sans rappeler le phénomène de la vision en tunnel.

« Quand vous vous battez offensivement et que vous n'avez pas de confiance, c'est comme si vous regardiez le match dans un rouleau de papier de toilette, a-t-il imagé. Et quand vous avez de la confiance, vous voyez toute la glace. Il faut travailler; ça n'arrive pas comme ça. Pour se rendre, il faut travailler. »

Il n'y a pas que St-Louis qui appuie Anderson dans ses déboires. Ses coéquipiers sont également derrière lui, tout comme les partisans, qui lui ont montré leur soutien pendant le match contre les Penguins, notamment pendant la séance de tirs de barrage.

Cette dose d'amour a d'ailleurs plu à Anderson, qui ne cache pas que la situation est très difficile pour lui.

« C'est assez ''cool''. Ils montrent toujours leur appui, a déclaré Anderson. Ça signifie beaucoup pour moi. Évidemment, j'aurais aimé que les choses se terminent différemment, mais entendre la foule, c'était assez ''cool''. »

« (Mais) c'est très difficile, je ne mentirai pas. Généralement, tous les jours, vous pensez à la façon de mettre fin à la léthargie. Personnellement, je dois continuer de travailler tous les jours et de tirer la rondelle. Je continue de me dire que ça va éventuellement entrer », a-t-il poursuivi.

Sur la glace comme à la maison, Anderson tente par tous les moyens de trouver des solutions. Il garde le moral malgré tout et tente de faire mieux d'un jour à l'autre.

« C'est dur quand je rentre à la maison, a-t-il dit. Je me souviens avoir regardé toutes les séquences, tous les matchs. Quand j'arrive à la patinoire, j'ai une énergie renouvelée et je me concentre sur ce que je dois faire.

« C'est ma mentalité présentement. Demain est un autre jour », a conclu Anderson.