MONTRÉAL – Le Canadien a commencé son voyage de sept rencontres du temps des Fêtes du bon pied avec une victoire de 3-1 face aux Canucks de Vancouver, mardi soir.

Comme c'est toujours le cas quand la formation montréalaise joue dans l'Ouest canadien, plusieurs partisans affichaient les couleurs du Tricolore et applaudissaient les bons coups des visiteurs au Rogers Arena.

« C'est toujours agréable pour nous de jouer dans l'Ouest canadien en raison de l'appui des partisans, a dit l'attaquant Brendan Gallagher avant le départ de l'équipe. Ils nous voient seulement une fois par année. Nous voulons bien faire pour eux, nous assurer qu'ils en ont pour leur argent. »

La popularité du Canadien dans l'Ouest canadien ne date pas d'hier. Pendant plusieurs années, la tradition voulait que le Tricolore effectue son voyage dans ce coin du pays pendant le temps des Fêtes. Cela pouvait permettre à plusieurs Montréalais en vacances de ski dans les Rocheuses d'assister à un match.

Sinon, il est aussi possible d'attribuer la popularité de l'équipe dans l'Ouest à sa riche histoire et au fait que les matchs du Canadien ont longtemps été télévisés d'un bout à l'autre du pays les samedis soirs.

« Quand j'étais jeune, nous avions trois chaînes à la télévision et nous pouvions regarder les Maple Leafs de Toronto, les Bruins de Boston ou le Canadien, a récemment rappelé l'ex-hockeyeur Mike Keane, qui est natif de Winnipeg. Mon frère aîné et mon père encourageaient les Bruins, alors j'ai fait comme eux. Puis quand j'ai signé un contrat avec le Canadien, nous avons changé de camp!

« Le Canadien a une longue tradition gagnante. Quand vous devenez un partisan de cette équipe, c'est pour la vie. »

Keane a disputé ses premiers matchs dans l'Ouest canadien avec le Tricolore lors du temps des Fêtes en 1989.

« J'avais été estomaqué, a-t-il raconté. De nos jours, presque tous les partisans ont des chandails de leur équipe préférée, mais il y a 30 ans, c'était plus rare. Et de voir autant de chandails rouges de l'équipe visiteuse, c'était spécial. »

Gallagher est natif d'Edmonton. Il a indiqué avoir un oncle qui était un partisan du Canadien quand il était plus jeune, mais que le reste de sa famille et tous ses amis et lui encourageaient les Oilers.

Le défenseur du Canadien Jeff Petry a vécu la situation inverse de Keane quand il portait les couleurs des Oilers. Il a affronté le Tricolore à Edmonton pour une première fois en mars 2012.

« C'était quand même un choc de voir les chandails rouges dans la foule, a-t-il admis. Il y avait beaucoup de partisans du Canadien. Nous le voyons dans l'Ouest canadien, mais aussi en Floride et en Arizona. C'est agréable de voir nos partisans voyager et ceux du coin venir nous encourager. »

Selon Keane, cela avait un impact psychologique sur les joueurs à son époque. Il est toutefois moins certain que ce soit encore le cas aujourd'hui. Petry a d'ailleurs noté que les joueurs des Oilers n'en faisaient pas vraiment tout un plat de voir une portion de la foule encourager l'adversaire.

« À mon époque, il y avait plusieurs endroits où la foule était très hostile envers l'équipe visiteuse, a mentionné Keane. Si vous pouviez éliminer la moitié de la foule en remplissant les gradins avec vos partisans, c'était un gros avantage. »

Peu importe si les temps ont changé ou non, le Canadien se tire assez bien d'affaire dans l'Ouest canadien depuis quelques années. Incluant la victoire de mardi, il présente un dossier de 11-8 en Colombie-Britannique et en Alberta depuis le début de campagne 2013-2014.

Le Canadien tentera d'inscrire une cinquième victoire en six sorties jeudi, quand il affrontera les Flames de Calgary.

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