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RÉSULTATS

D'autres signes encourageants pour le CH

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Les huit premières minutes n'annonçaient rien de bon pour le Canadien et ses partisans.

Tout à l'opposé, elles semblaient vouloir propulser les Bruins vers une victoire facile au grand plaisir des plusieurs centaines d'amateurs venus de Boston et d'ailleurs en Nouvelle-Angleterre.

Non seulement Danton Heinen avait échappé à Juraj Slafkovsky pour marquer le premier but avant même que la cinquième minute du match soit écoulée, mais les Bruins étaient tout partout sur la glace alors qu'on cherchait le Tricolore. Au-delà le score de 1-0 les favorisant, les Bruins m'avaient obligé à leur octroyer six occasions de marquer avant que Kaiden Guhle et Nick Suzuki, sur la même séquence, obtiennent les deux premières du Canadien.

Dire que le match filait à ce moment à sens unique serait un euphémisme.

Même que le spectre de la dégelée de 9-4 encaissée par le CH lors de sa dernière visite au TD Garden, le 20 janvier, semblait se poindre dans les hauteurs du Centre Bell où les « Let's Go Bru... ins » résonnaient bien plus fort que les huées offertes en guise de ripostes par les fans du Tricolore. On va se le dire, le duel dans les gradins était presque aussi inégal que celui qui se déroulait sur la glace.

Catastrophe évitée

Mais voilà! Le Canadien s'est raplombé. La catastrophe anticipée a finalement été évitée.

Suzuki, avec la complicité de Slafkovsky qui a fait oublier sa bévue du début de rencontre avec une passe sensationnelle à son capitaine, a nivelé les chances 1-1. Dans la foulée de ce but, le Canadien s'est mis à tenir tête à un adversaire pourtant de beaucoup supérieur. Un adversaire qui l'a finalement battu (2-1), c'est vrai, mais qui a eu besoin de se rendre à la prolongation avant d'y arriver.

Entraîneur-chef des Bruins, Jim Montgomery a plaidé après la rencontre que ses joueurs n'avaient pas leurs jambes habituelles.

Ils les avaient pourtant en début de match. Ils les ont aussi mises bien en valeur en prolongation alors que Brad Marchand et Jake DeBrusk ont uni leurs efforts pour étourdir la défensive du Canadien et marqué le but de la victoire.

Qu'est-ce qui est arrivée entre le début et la fin de la rencontre?

« Ils ont joué du hockey solide et efficace », a finalement reconnu l'entraîneur-chef des Bruins.

Et il était nécessaire de donner du crédit à l'adversaire. Car bien qu'il ait encaissé une 41e défaite en 66 rencontres, le Canadien a offert à ses partisans d'autres signes encourageants confirmant une progression. Une progression lente, c'est vrai, mais une progression quand même.

38e match décidé par un but

Le Canadien a poussé un 21e match déjà cette saison au-delà les 60 minutes réglementaires. Il affiche six gains et cinq revers en prolongation, quatre victoires et six défaites en tirs de barrage.

Avec 26 rencontres encore à disputer, le Tricolore a déjà éclipsé les 16 décisions survenues en prolongation (5 victoires, 4 revers) et en tirs de barrage (5 victoires, 2 revers) l'an dernier.

Mieux encore : trente-huit des 66 matchs du Canadien (16-11-5-6) se sont décidés par la marge d'un but. C'est huit de plus que pour l'ensemble de la saison dernière (16-8-4-2). Une statistique qui confirme déjà que le Canadien est beaucoup plus souvent dans le coup cette année qu'il ne l'était l'an dernier.

Vrai que le Canadien est moins décimé par les blessures cette année. Mais quand même.

Quand on fait le tour de la LNH, seuls les Stars de Dallas (37) et les Islanders de New York (33) ont franchi le plateau des 30 matchs qui se sont décidés par un petit but.

Vous me direz que les meilleures formations de la LNH gagnent plus facilement leurs rencontres et je devrai bien sûr vous donner raison. Mais quand on compare la saison dernière et celle qui s'achève, il est indéniable que le Canadien est plus compétitif cette année. Sa manière de rivaliser avec les Bruins, mardi, appuie fortement cette affirmation. Du moins, il me semble.

On pourrait aussi appuyer cette prétention avec le fait que le Canadien a accusé des retards de trois buts dans un match 18 fois jusqu'ici cette saison (0-17-1-0). C'est arrivé 29 fois l'an dernier (0-29-0-0). Dix-sept fois il s'est retrouvé avec des reculs de quatre buts ou plus à combler (0-17-0-0). Onze fois jusqu'ici cette année.

Ces notes positives n'ont toutefois donné que trois points de plus au classement. Car après 66 matchs l'an dernier, le Tricolore affichait 58 points (26-34-4-2) et il en revendique 61 (25-30-5-6) à l'aube du voyage dans l'Ouest canadien qu'il amorce vendredi en mettant le cap sur Vancouver.

Mais je demeure convaincu que dans sa manière de s'accrocher au lieu de baisser les bras quand les choses se mettent à mal aller, et ça arrive encore trop souvent, le Canadien donne des raisons à ses partisans de croire que des jours meilleurs se pointent à l'horizon.

À lui de nous le confirmer au fil des 26 derniers matchs de la saison.

Entre les lignes

– Montgomery a fait confiance à John Beecher pour amorcer la prolongation. Le centre recrue avait gagné huit des 10 mises en jeu qu'il avait disputées jusque-là. « Le contrôle de la rondelle est crucial en prolongation et même s'il a perdu sa mise en jeu, il s'est débattu ensuite pour nous aider à la récupérer en zone défensive avant de rentrer au banc. Du travail bien fait », a analysé l'entraîneur-chef des Bruins...

– C'était la 24e fois cette saison que les Bruins se rendaient en prolongation. Des prolongations sont loin de leur avoir été favorables alors qu'ils ont signé une 6e victoire seulement mardi contre 12 revers. Ils affichent trois victoires et le même nombre de défaites en tirs de barrage...

– Les Bruins sont d'ailleurs la seule équipe de la LNH à avoir encaissé moins de défaites en temps réglementaire jusqu'ici cette saison (14) que de défaites en prolongation ou fusillade (15)...

– Le Canadien a blanchi les Bruins lors de leurs quatre attaques massives obtenues jeudi soir. Menés par Jake Evans et Joel Armia, les spécialistes du désavantage numérique n'ont pas accordé de but dans un sixième match de suite et pour la huitième fois lors des 14 dernières rencontres...

– Au fil des 14 dernières parties, le Canadien n'a d'ailleurs accordé que six buts en 41 désavantages pour une efficacité de 85,4 %. Une séquence très solide...