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RÉSULTATS

Evgenii Dadonov et Jonathan Drouin sur leur départ?

Jonathan Drouin Jonathan Drouin - Getty
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Mise à jour

COLLABORATION SPÉCIALE

Avec la date limite des transactions qui approche et deux des meilleurs atouts des Canadiens de Montréal qui sont présentement blessés en Sean Monahan et Joel Edmundson, le 3 mars s'annonce plutôt tranquille à Montréal. Si Kent Hughes ne peut pas jouer à la table des grands cette année et être dans le marché pour des choix de premier tour, il devra se contenter de transactions mineures.

Deux joueurs qui pourraient partir pour un prix modique sont Evgeni Dadonov et Jonathan Drouin. Ils sont tous deux joueurs autonomes sans compensation à la fin de la saison. Montréal peut donc retenir la moitié de leurs salaires respectifs d'environ 5 millions $ et n'avoir aucune pénalité à long terme, élargissant le nombre de clubs qui pourraient se permettre leurs services.

Évidemment, ni un ni l'autre ne va briser la banque. Un comparable l'an dernier serait Zach Sanford, qui est passé des Sénateurs d'Ottawa aux Jets de Winnipeg pour un choix de 5e tour. Sanford avait 17 points au moment de l'échange, similaire aux deux joueurs du CH (18 pour Dadonov et 17 pour Drouin). Il avait aussi un salaire de 2 millions $, ce qui est similaire au coût de Drouin et Dadonov si Montréal retient 50 % de leur salaire. Il a ajouté quatre aides en 18 matchs avec les Jets, qui ont raté les séries. Il a passé la majorité de la saison 2022-2023 dans la Ligue américaine dans l'organisation des Predators de Nashville.

Sanford apporte un élément robustesse du haut de ses 6'4” que les deux ailiers du CH ne peuvent pas égaler, mais il n'a aussi jamais marqué plus de 30 points dans la LNH. Un club qui recherche un peu d'attaque secondaire pour son 3e trio pourrait être intéressé considérant que le prix pour l'un ou l'autre devrait être minime.

Dadonov : retrouver sa touche offensive avec un changement de décor

Tout club qui va chercher les services de Dadonov va faire le pari qu'il peut retrouver sa forme des années passées. Pour Montréal cette saison, rien ne semble fonctionner pour l'attaquant russe. Tout partisan peut vous dire que Dadonov a obtenu ses chances, mais la rondelle refuse de trouver le fond du filet.

Il a généré 7,50 buts attendus cette saison, un calcul de combien de buts un joueur moyen marquerait selon la qualité et la quantité de ses tirs. Avec seulement quatre buts à sa fiche, ça lui donne un différentiel de moins-3,50 entre ses buts marqués et buts attendus. Parmi les 518 joueurs qui ont disputé au moins 500 minutes cette saison, son différentiel est le 495e pire.

Ce manque d'opportunisme se voit aussi dans son pourcentage de tirs. Pour sa carrière, Dadonov a marqué sur 13,2 % de ses tirs et a atteint au moins 11,3 % chaque année depuis son retour de la KHL. Il a marqué 20 buts ou plus lors de quatre des cinq dernières saisons, la seule exception étant l'année COVID de 2020-2021, où il a tout de même marqué 15 buts en 55 rencontres.

Dadonov n'a pas soudainement oublié comment jouer au hockey. Il est capable de se retrouver en position de marquer et a un bon tir, mais il est clair que l'expérience à Montréal n'a pas donné les résultats espérés. Un changement de décor pourrait lui faire du bien et, avec un impact de 2,5 millions $ sur la masse salariale si le CH retient 50 %, il ne va pas briser la banque, autant en argent qu'en compensation au CH.

Drouin : plus productif que l'on pourrait croire

Pour Drouin, les dernières saisons ont été assez rocailleuses. Dès qu'il semblait trouver son rythme, les blessures sont venues le ralentir. Il a aussi passé du temps à l'écart du jeu pour des raisons personnelles. Résultat, il n'a joué que 297 des 430 matchs du CH depuis qu'ils l'ont acquis du Lightning de Tampa Bay, mais il a tout de même posté un total respectable de 174 points. C'est un rythme d'environ 48 points sur une saison complète. Pas tout à fait la production que l'on attendait d'un 3e choix au repêchage, mais c'est tout de même plus que suffisant pour être un contributeur dans la LNH.

L'absence de buts à sa fiche est souvent mise de l'avant par les médias et les partisans, mais marquer n'a jamais été une de ses forces. Drouin a toujours été un fabricant de jeu dans l'âme et il connaît une de ses meilleures séquences en carrière au cours des derniers matchs, avec 12 aides en 15 rencontres. En fait, si l'on regarde ses moyennes par 20 minutes depuis le début de cette séquence le 29 décembre, ses chiffres sont très similaires à ceux de Nick Suzuki.

Évidemment, il faut prendre en considération que Nick Suzuki maintient ces moyennes contre les meilleurs effectifs adverses et avec beaucoup plus de volume, en plus des responsabilités défensives qui viennent avec la position de centre, mais le but de cette comparaison n'est pas de dire qu'il est aussi bon que son capitaine. Simplement, ça montre que Drouin peut être un joueur efficace dans le bon rôle.

Les chances de s'établir comme un joueur de premier plan sont probablement chose du passé pour le natif de Sainte-Agathe, mais ça ne veut pas dire qu'il ne peut pas être un contributeur sur une équipe gagnante. Être un fabricant de jeu dans un rôle secondaire, comme il le fait pour le CH sur la deuxième unité d'avantage numérique et sur le 3e trio est toujours une option pour Drouin, qui n'a toujours que 27 ans après tout.