BROSSARD – Jeff Petry a disputé 35 matchs à sa saison recrue avec les Oilers d’Edmonton, en 2010-2011. Du lot, son équipe en avait perdu 29.

Au cours des trois années suivantes, les Oilers ont connu des campagnes de 50 et 53 défaites en plus de baisser pavillon 29 fois lors de la saison écourtée par le lock-out. Puis l’an dernier, les Oilers ont traversé une séquence de 20 revers en 21 matchs avant d’échanger Petry à Montréal en retour d’un choix de deuxième ronde.

Ce n’est pas rose présentement dans l’entourage du Canadien, qui n’a gagné que cinq fois en 18 matchs depuis le 1er décembre. Mais Petry a connu pire.

« Oui, c’est vrai qu’on a traversé beaucoup de moments difficiles quand j’étais à Edmonton, s’est souvenu Petry sans grand enthousiasme, mardi. Mais la situation actuelle n’est pas comparable. On joue bien pendant de grandes portions de nos matchs, on a simplement de la difficulté à marquer. Je crois que c’est le genre de problème qui vient et qui repart. Présentement, il faut simplement rester positifs et éviter de se laisser emporter par la frustration. »

Il serait effectivement inapproprié d’établir des parallèles entre les équipes moribondes au sein desquelles Petry a amorcé son parcours professionnel et celle qui a acquis ses services dans le but de s’établir parmi les équipes de pointe de son association l’an dernier. Lorsqu’il est arrivé avec les Oilers, l’équipe comptait sur seulement trois trentenaires et son meilleur marqueur était âgé de 20 ans.

Aux yeux de Petry, il ne fait aucun doute que l’édition actuelle du Tricolore est mieux équipée pour survivre à la tempête.

« Je regarde dans ce vestiaire et je vois des gars qui travaillent fort, des gars persévérants. On est dans un creux de vague, mais on s’en sortira en jouant de la bonne façon. »

Les échos de l'entraînement du CH

S’il a finalement pu fuir la récurrence des saisons perdantes en quittant Edmonton, Petry découvre cette année l’envers de la médaille qui accompagne le métier de joueur de hockey professionnel dans le marché montréalais. Depuis le début de la saison, cinq de ses coéquipiers ont été impliqués dans des affaires hors glace qui ont, l’instant de quelques jours, relégué le hockey au second plan.

Mais Petry croit qu’un joueur qui se met dans le trouble devra faire face à la musique, à Montréal ou ailleurs.

« Je ne crois pas que la lumière des projecteurs soit plus intense ici. Peu importe l’endroit, si quelque chose arrive, ça va se savoir. Je ne crois pas que ce genre d’histoire soit glorifié ici plus que dans une autre ville. »

Incommodé par une blessure au bas du corps qui l’a forcé à rater le match de samedi dernier face aux Penguins de Pittsburgh, Petry a repris l’entraînement mardi et s’est dit satisfait avec l’état de sa progression. Sa préférence était claire, mais il s’est retenu de confirmer qu’il sera de retour dans la formation jeudi face aux Blackhawks de Chicago.