Discipline recherchée et Radko Gudas sème la colère

MONTRÉAL – Durant sa reconstruction, le Canadien ne dominera pas plusieurs catégories de statistiques dans la LNH. Et, pour se donner une chance de gagner, il ne devrait surtout pas mener pour les minutes de punition comme c'est le cas actuellement. 
 
Pas étonnant que le CH ait été envahi par la frustration contre les Panthers de la Floride. Les cinq punitions imposées à la troupe montréalaise au second engagement ont mené à quatre buts des visiteurs. 
 
Montréal a terminé sa partie avec 53 minutes de punition et un pointage sans équivoque de 6 à 2. 
 
« C'est sûr qu'on était frustrés par la manière dont on jouait. C'est difficile quand tu as les meilleures intentions, mais que ça ne se passe comme tu le souhaites », a témoigné Michael Matheson qui a eu à jeter les gants contre Matthew Tkachuk puisque les Panthers n'avaient pas digéré son coup envers Eric Staal. 

 
« On était frustrés par notre façon de jouer et nos punitions. On ne peut simplement pas gagner avec toutes ces punitions », a reconnu Joel Edmundson. 
 
Mais la frustration ne provenait pas uniquement de cette indiscipline récurrente, elle était aussi reliée à des coups jugés salauds des Panthers et en particulier de Radko Gudas. 
 
« Je trouve qu'il est un joueur salaud et il a été comme ça tout au long de sa carrière. Mais c'est sa façon de jouer. Sauf que si tu joues ainsi et que tu tentes de blesser des joueurs, tu devrais au moins répondre de tes actes », a déclaré Anderson sans gêne.  
 
Anderson voulait s'en prendre à Gudas en fin de match puisque ce dernier a tenté de frapper Kirby Dach avec un genou pour se venger d'une mise en échec encaissée. 
 
« Il vise les genoux de ses adversaires pendant tout le match. Oui, il joue de manière robuste et je vais lui donner ça, mais il faut répondre de ses actes », a ajouté Arber Xhekaj au débat incessant sur Gudas. 
 
Au dernier tiers, l'émotion était palpable dans le Centre Bell. Inutile de décrire les scènes de violence, mais les joueurs du Canadien et leur entraîneur retenaient l'esprit de solidarité affiché. 
 
« Ils ont pris le dessus dans notre amphithéâtre. Nos punitions ont fait très mal, mais en troisième période, on ne voulait pas laisser tomber nos coéquipiers », a précisé Anderson. 
 
« J'ai demandé aux boys de finir la partie, de se tenir ensemble. En première période, des jeux physiques sont survenus et ont écrit la suite de ce match, on s'attendait à ça un peu », a mentionné Martin St-Louis. 
 
Ce qu'ils ont dit 
 
« Je trouvais que j'avais une bonne chance. Tu penses que ça reviendra 0-0, mais tu les remets en avantage numérique. Notre désavantage numérique est meilleur récemment, mais on a eu un peu de misère dans ce match », a noté St-Louis à propos de la contestation. 
 
« On doit mieux jouer que ça surtout après deux bonnes performances », a déploré Xhekaj. 
 
« Ce fut bon d'être au banc au début de la troisième période parce que j'étais pas mal fâché à la fin du deuxième engagement. J'avais été frappé de manière vicieuse », a ajouté Xhekaj. 
 
« On a effectué un bon travail de se serrer les coudes, on est un groupe tissé serré », a conclu Suzuki.