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RÉSULTATS

Le CH sort de sa torpeur, les Coyotes s'enfoncent encore

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MONTRÉAL – Martin St-Louis pourra se consoler avec cette première victoire en six parties, mais pas avec la prestation de son club qui a failli l'échapper face aux Coyotes de l'Arizona qui ont encaissé un 13e revers d'affilée.

 

Voici nos observations de cette rencontre remportée 4-2 par Montréal.

 

Une seule séquence de défaites pouvait se conclure

 

L'entraîneur du Canadien racontait qu'il avait croisé son vis-à-vis, André Tourigny, par hasard dans les rues de Montréal. En souriant, St-Louis disait que leur agréable discussion avait permis de se consoler l'un et l'autre.

 

À juste titre, St-Louis avait ajouté qu'il y aurait, au moins, un gagnant, à la fin de ce duel. Les dieux du hockey ont voulu que ce soit le Tricolore qui retrouve le chemin de la victoire.

 

Mais, en toute honnêteté, ce sont les visiteurs qui auraient mérité le tout. Ils ont imposé la pression et ils ont menacé bien plus souvent la cage de Samuel Montembeault qui a été excellent face à 38 lancers.

 

Montembeault a notamment, préservé l'avance en troisième période face à une échappée de Logan Cooley et un tir de l'enclave de Nick Schmaltz.  

 

« On voulait vraiment gagner cette partie. Ils étaient dans une séquence de défaites, eux aussi, on savait qu'ils allaient connaître un gros départ. Je suis content qu'on ait pu se regrouper en troisième période », a commenté Montembeault qui ne voulait pas dire qu'il a sauvé la mise. 

« On n'a pas joué un bon match. Tu prends la victoire parce que ça amène des sourires et de l'énergie à l'équipe, mais on sait qu'on n'a pas joué une bonne partie. Quand tu regardes nos 5-6 derniers matchs, c'est le pire, mais on a gagné. C'est une ligue étrange parfois. Il faut faire attention comment tu gères le tout pour ne pas te perdre dans le processus », a admis St-Louis voyant le tout comme un retour du balancier après de meilleurs efforts qui n'avait pas été récompensées. 

« Je serais naïf de penser qu'on est capable de jouer 82 bons matchs. Tu vas en avoir de moins bons, mais il faut trouver une manière et c'est arrivé dans ce match. Je sais que les Coyotes ne gagnent pas ces temps-ci, mais ce n'est pas une équipe facile à affronter », a-t-il ajouté. 

Des buts similaires pour Armia, Harris et Pearson

 

Tandis que les Coyotes ont manqué de finition autour du filet montréalais, Joel Armia et Jordan Harris ont profité de deux des rares occasions du Canadien pour enfiler l'aiguille.

 

En première période, Armia a inscrit son 10e en complétant un bel échange avec Joshua Roy et Alex Newhook avec un tir impeccable à l'intérieur du poteau de Connor Ingram.

 

Moins de cinq minutes après le premier entracte, Harris a bloqué un tir adverse pour lancer une attaque à deux contre un avec Josh Anderson. Harris a jugé bon de tenter sa chance et il a surpris Ingram avec sa précision. Ce n'était que le deuxième but pour Harris en 35 matchs. En l'absence de Jayden Struble, blessé, Harris désirait justement prouver qu'il pouvait contribuer offensivement. 

 

« C'est un bon départ, ce n'était pas parfait cependant. C'est plaisant d'y arriver, de montrer ce que je peux réussir. Leur joueur a vraiment protégé la passe vers Anderson », a exposé Harris. 

 

« C'est bon pour le joueur de se faire récompenser pour ses efforts. Le succès dans les matchs part de loin. Beaucoup de choses sont effectuées en préparation. Les partisans viennent voir le produit fini, mais il y a une grande préparation derrière ça », a réagi St-Louis. 

 

Le manège s'est reproduit en troisième période quand Tanner Pearson a pu se détacher de Liam O'Brien pour aller confirmer le gain des siens. Pearson a ainsi conclu une séquence de 14 matchs sans compter.

 

Tape sur les doigts de Slafkovsky

 

Puni trois fois la semaine dernière face aux Sabres de Buffalo, Juraj Slafkovsky a dû prolonger son attente sur le banc du Canadien après avoir écopé de sa deuxième punition mineure de la soirée.

 

« Je coach, c'est ça ma job », a réagi St-Louis sans vouloir trop développer ajoutant qu'il est jeune et qu'il apprend.  

 

Mais le Slovaque s'est repris à la présence suivante avec son intensité en plus de bousculer Liam O'Brien.

 

Rendement inspirant de Roy en vue de 2024-2025

 

Si le Canadien n'affiche pas la progression désirée par certains partisans, ceux-ci peuvent observer l'évolution de Joshua Roy qui continue de gagner des points par son jeu intelligent et efficace.

 

L'ailier québécois a, de nouveau, été un complément fort intéressant à Newhook et Armia. En plus d'être un habile passeur, Roy a remporté de nombreuses confrontations pour la rondelle dans cette partie.

 

Avec un peu de chance, Roy aurait vu Newhook compléter sa mise en scène tôt au dernier tiers.

 

« Il fallait juste trouver une manière d'obtenir une victoire. De sentir de nouveau cette sensation dans le vestiaire, ça fait du bien », a noté Newhook qui a vanté le travail de Roy. 

 

« Il est très intelligent, il a produit à tous les niveaux et ça se comprend car il se place aux bons endroits et il utilise bien la rondelle. Il crée de l'espace pour ses partenaires et c'est agréable de le voir aller jusqu'à présent. C'est une belle addition et j'essaie de l'aider comme je peux », a-t-il prononcé.  

 

En regardant le classement, difficile de ne pas déjà penser à la saison prochaine alors qu'une combinaison se dessine sur le deuxième trio avec Kirby Dach entouré de Newhook et Roy.

 

L'infériorité numérique tient enfin le coup

 

S'il y a un aspect dans lequel le Canadien aurait dû mieux se débrouiller, c'est bien en désavantage numérique. L'unité bleu-blanc-rouge occupe plutôt le 31e rang de la LNH ce qui menait à un duel intéressant contre les Coyotes qui détiennent le 16e avantage numérique du circuit Bettman.

 

Mais, cette fois, les spécialistes du Canadien ont refusé de céder en trois occasions. Il faut, bien sûr, accorder une mention honorable à Montembeault qui a fermé la porte à plusieurs reprises.

 

Les quatre prochaines du CH auront lieu sur les patinoires adverses : celle des Panthers, du Lightning, des Predators et des Hurricanes.

 

Avant l'affrontement, un moment de silence a été tenu en l'honneur de Jean-Guy Talbot qui a connu une grande carrière dans la LNH.