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Brendan Gallagher et Rafaël Harvey-Pinard, un duo tannant?

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BROSSARD – Brendan Gallagher n'a plus l'aisance de ses beaux jours, mais ça demeure intrigant de s'imaginer l'impact d'un duo qu'il pourrait former avec Rafaël Harvey-Pinard. On dirait que les dirigeants du Canadien se posent la même question.

Un sourire s'est d'ailleurs dessiné sur le visage de l'entraîneur-chef Martin St-Louis quand le sujet a été abordé lors de son point de presse.

Comme le cernait bien notre collègue Luc Gélinas, disons que ce duo pourrait être tannant contre bien des adversaires.

« C'est sûr que c'est super plaisant, il travaille tellement fort, il donne toujours son 200 %. En échec avant, ça fait une différence, on est deux à pousser très fort en plus de (Owen) Beck qui fait un très bon travail. C'est difficile pour les défenseurs de l'autre côté et on l'a vu un peu dans le match. Ça ne diminue pas la charge de travail, mais ça permet d'imposer une pression encore plus grande », a commenté Harvey-Pinard avec son enthousiasme habituel.

À l'autre bout de la salle, Gallagher semblait comprendre pourquoi St-Louis avait souri.

« Il se défonce sur la patinoire comme tout le monde le sait. Ce fut très facile jusqu'à présent parce qu'on voit le jeu de la même manière. Quand un joueur a la rondelle, ce n'est pas compliqué pour l'autre de savoir où se diriger. Ça fait deux jours qu'on patine ensemble et c'est amusant », a commenté Gallagher qui avait joué une partie avec RHP dans l'uniforme du Rocket de Laval en 2020-2021.

Le plus jeune pourrait-il aider le plus vieux? Dans ce contexte, la réponse semble pointer vers l'affirmative alors que Gallagher essaie de relancer le dernier droit de sa carrière.

« À 100 %. C'est ainsi au hockey, les gars sont toujours en train de pousser. Ça fait ressortir le meilleur de chacun, c'est toujours une chose positive », a répondu Gallagher sans hésiter alors qu'on s'attend plus souvent à l'inverse. 

Cette approche rappelait à St-Louis un exemple marquant de sa carrière.

« Ce n'est pas seulement pour eux. Quand Stammer (Steven Stamkos) est arrivé, j'étais 15 ans plus vieux et il a aidé ma carrière. Tu peux te faire influencer et aider, ça ne dérange pas l'âge. Pour Gally et HP, c'est le fun de les voir, ça travaille », a rappelé l'entraîneur avec justesse.

L'influence mutuelle se poursuivra à l'extérieur de la patinoire.

« Gally, il parle beaucoup sur la glace et dans le vestiaire. Ça aide d'avoir des conseils d'un vétéran. Je peux en apprendre beaucoup en étant autour de lui par rapport à comment agir à l'extérieur de la patinoire, c'est un vétéran », a décrit Harvey-Pinard qui a souvent identifié Gallagher comme une inspiration lors de son ascension vers la LNH.

La saison dernière, Gallagher a été limité à 14 points (8 buts, 6 aides) en 37 parties tandis que Harvey-Pinard a maximisé son utilisation avec une récolte de 20 points (14 buts, 6 aides) en 34 parties.

Difficile de prédire si l'association entre Gallagher et RHP se poursuivra. Mais le Québécois ne veut pas non plus écarter le projet de compléter – temporairement ou à long terme - le duo de Nick Suzuki et Cole Caufield.

« J'ai démontré que je pouvais jouer sur un trio avec eux, mais je veux me concentrer sur mon jeu sans voir trop loin », a indiqué le gaucher de 24 ans.