Le hockeyeur Stéphane Da Costa, ancien de l’organisation des Sénateurs d’Ottawa, a été l’un des spectateurs privilégiés du jeu inspiré de la nouvelle acquisition du Canadien, Alexander Radulov, ayant disputé les deux dernières campagnes sur le même trio que le Russe, avec le club de l’Armée rouge.

L’attaquant français de 26 ans n’hésite pas à proclamer son talentueux coéquipier le meilleur joueur ayant évolué en KHL au cours de la dernière année.

« Personnellement, je crois qu’Alex a été le meilleur de la ligue. C’était un plaisir de jouer avec un patineur de ce calibre. Il n’a pas peur d’être créatif dans les moments-clés. Il possède une confiance en lui-même qui est très importante pour un joueur », confie-t-il en entrevue à RDS, soulignant le travail hors glace impeccable de son capitaine.

« Il montrait aux autres que le travail sur la glace lors des entraînements est essentiel pour progresser. Il ne connaît pas beaucoup de matchs qui sont moins bons; il est assez constant », élabore-t-il.

Quelque chose à prouver

Selon Da Costa, l’ancien des Predators de Nashville conservait le sentiment du devoir inachevé en raison de la tangente aussi malheureuse qu’inattendue qu’a pris sa carrière en Amérique du Nord. Un manque flagrant de maturité, qui l’avait empêché de s’épanouir avec la formation qui l’avait choisi au 15e rang au repêchage de 2004, n’est plus qu’un mauvais souvenir, croit le Parisien.

« J'ai joué contre Radulov, je sais comment il est bon »

« Je lui en ai parlé et ça lui tenait à cœur de monter dans la grande ligue encore. Je pense qu’il voulait retourner dans la LNH pour une autre chance. Et il a les moyens de prouver qu’il est un grand joueur », explique celui qui a marqué 30 buts à ses côtés lors de la campagne 2014-15.

«  Il ne faut pas s'inquiéter de son comportement hors glace, car Alex a grandi mentalement et il s'est calmé énormément. Il est papa maintenant, donc il a des responsabilités qu'il n'avait pas avant. Il est d'un tempérament très dynamique mais en grandissant, il a appris à le contrôler. Donc je n’ai aucun doute qu'il sera sérieux », enchaîne-t-il.

Radulov et Semin, deux cas différents

Lorsqu’on lui soumet l’idée qu’un parallèle puisse être établi entre la signature de Radulov et celle d’un autre attaquant russe aux habiletés indéniables, Alexander Semin à l’été 2015, Da Costa s’empresse plutôt de déceler quelques différences notables entre les deux joueurs qu’il a côtoyés en KHL.

« Montréal va adorer Radulov »

« Sur la glace, ce sont deux joueurs complètement différents. Alex (Radulov) est encore dans ses meilleures années et aura un impact beaucoup plus grand dans l’équipe. Il est plus fort physiquement, protège la rondelle comme un roi et l’intensité de son jeu est beaucoup plus importante que Semin. Il déteste perdre », prévient-il.

Bien que l’équipe ait perdu un joueur formidable et un meneur incontesté, Da Costa croit que l’Armée rouge peut viser les plus hauts sommets en KHL lors de la prochaine campagne.

« J'aimerais beaucoup revenir dans la LNH mais pour l'instant j'ai encore une année de contrat avec le CSKA et j'espère faire tout pour gagner un titre avec eux. Je suis bien ici, j'ai un rôle important dans l'équipe avec beaucoup de responsabilités. Je ne sais pas ce que je vais faire dans le futur, mais pourquoi pas retourner dans la meilleure ligue au monde si c'est possible? »

ContentId(3.1189960):Radulov : Bergevin a fait ses devoirs
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