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La polyvalence est la clé du succès pour Joshua Roy et Sean Farrell

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BROSSARD, Qc – Ils ont incité les Canadiens à les repêcher à cause de leurs habiletés offensives, mais c'est plutôt grâce à leur capacité à défendre que Joshua Roy et Sean Farrell parviendront à s'établir dans la Ligue nationale de hockey, ont affirmé les principaux intéressés jeudi avant-midi.

Les deux jeunes athlètes, qui ont déjà goûté de manière homéopathique au hockey professionnel, ont néanmoins eu le temps de constater la différence avec la Ligue de hockey junior majeur du Québec pour le premier et les rangs universitaires américains pour le second.

« Avant, je n'étais pas le gars à utiliser en zone défensive, a reconnu Roy, qui a disputé un match éliminatoire avec le Rocket de Laval au printemps 2022. Mais je pense que j'ai prouvé [à mes deux participations] au Championnat mondial junior que j'étais capable de jouer dans les deux sens de la patinoire. »

Statistiquement parlant, difficile de ne pas donner entièrement raison à l'ailier droit originaire de Saint-George-de-Beauce. Il est en effet passé de différentiels de moins-3 et moins-16 à ses 2 premières campagnes dans le hockey junior québécois à des différentiels de plus-43 et plus-69. Considérant qu'il a récolté 99 points la saison dernière avec le Phoenix de Sherbooke – contre 119 points la précédente – le différentiel de plus-69 témoigne véritablement de sa progression.

Et lorsque confronté aux meilleurs joueurs juniors de la planète, il a poursuivi dans la même veine, toujours sans sacrifier son identité propre : marquer des buts et récolter des points. C'est donc sans surprise qu'il s'est fixé un objectif plutôt ambitieux en vue de la prochaine campagne.

« Je suis venu ici avec l'idée de faire l'équipe, a lancé Roy. Je vais tout donner pour y parvenir, car tout peut arriver pendant un camp d'entraînement. Il peut notamment y avoir des blessés, etc.

« À la base, tout le monde veut jouer dans la LNH, mais c'est la Ligue américaine, alors ça sera la Ligue américaine. J'aurai alors la chance d'apprendre à devenir un professionnel dans un calibre un tout petit peu moins bon. Je pourrais apprendre de bons vétérans comme Gabriel Bourque, apprendre comment me comporter dans la chambre ou encore pendant les entraînements. »

Un Farrell plus fort

Farrell a quant à lui eu la chance de participer à six rencontres avec le CH à la fin de la dernière saison alors que l'équipe était déjà exclue de la course à une place en séries, l'ancien du Crimson de l'Université Harvard a eu le temps de comprendre ce qui distingue les meilleurs des autres.

« Le jeu est résolument basé sur la possession de rondelle dans la LNH, a fait remarquer Farrell. Les bons joueurs dans la Ligue trouvent toujours le moyen de toucher souvent à la rondelle.

« Et d'avoir joué des matchs contre des équipes comme les Bruins de Boston et les Hurricanes de la Caroline m'a fait réaliser que les meilleures équipes ne donnent pas d'espace à l'adversaire. »

L'Américain originaire du Massachusetts s'est ainsi donné les moyens de créer de l'espace au cours de l'été afin de plus facilement gagner ses batailles à un contre un sur la surface glacée.

« J'ai cherché à gagner en force, surtout au bas du corps, a expliqué Farrell. Cela me permettra d'être plus stable dans les coins de patinoires et d'être beaucoup plus explosif et plus rapide.

« Mais il ne faut pas oublier qu'il y a plusieurs façons de gagner ses batailles le long des rampes et ça sera à moi de trouver la bonne. Je devrai notamment être intelligent avec mon bâton. »

Pour l'heure, Farrell y va un jour à la fois et souhaite seulement connaître un bon tournoi des recrues. Il ne détesterait cependant pas contribuer à quelques victoires, puisque le Tricolore a échappé toutes les rencontres dans lesquelles il était de la formation jusqu'à maintenant.