L'entraîneur-chef par intérim du Canadien de Montréal, Dominique Ducharme, a rappelé que la priorité de l'organisation était la sécurité des joueurs, mais il est demeuré prudent lorsqu'il a été invité à commenter l'incident récent impliquant l'attaquant des Capitals de Washington Tom Wilson.

Ducharme n'a pas voulu se mouiller en commentant le sujet de l'heure dans la LNH. À quelques heures du match entre le Canadien et les Sénateurs d'Ottawa, mercredi, Ducharme a été questionné à savoir s'il avait été surpris de voir Wilson recevoir seulement une amende de 5000 $ US de la part du Département de la sécurité des joueurs de la LNH pour des gestes violents contre deux rivaux des Rangers de New York lors d'une mêlée, lundi.

« Ça voudrait dire trop de choses si je répondais », s'est-il contenté de dire.

« Ce sont des images que nous n'aimons pas voir, c'est certain, avait-il dit un peu plus tôt lors de la même visioconférence en commentant l'incident. La sécurité des joueurs, pour nous, c'est ce qui est le plus important. Ensuite, je n'ai pas les informations sur lesquelles la ligue s'est basée pour prendre sa décision. »

La sanction a créé une onde de choc sur les réseaux sociaux mardi puisque Wilson est un récidiviste avec plusieurs gestes répréhensibles à sa feuille de route.

Les Rangers ont réagi avec force à la décision de la LNH, déclarant dans un communiqué publié mardi soir qu'ils trouvaient « choquant que la LNH et son département de la sécurité des joueurs n'aient pas pris les mesures appropriées via une suspension d'une durée indéterminée. (...) Nous considérons cela comme un manquement au devoir du chef de la sécurité des joueurs de la LNH, George Parros, et nous pensons qu'il est inapte à continuer dans son rôle actuel. »

Les Rangers ont également congédié leur président John Davidson et leur directeur général Jeff Gorton mercredi, citant un besoin de «changements au sein du leadership» de l'organisation.

Si certains s'attendaient à ce que les Rangers trouvent des appuis ailleurs dans la LNH, ce ne fut pas le cas mercredi.

« Il y a des détails que nous n'avons pas, sur quoi la ligue se base, les discussions à l'interne. Nous, comme vous, nous avons seulement vu les images. C'est tout, a réitéré Ducharme lorsque questionné sur le silence à travers la LNH. Pour nous, la priorité, c'est la sécurité des joueurs. Le reste, c'est hors de notre contrôle. »

Le Canadien n'a pas été sans ses moments controversés avec le Département de la sécurité des joueurs de la LNH cette saison. Joel Armia, Jesperi Kotkaniemi et Jake Evans ont tous été victimes de coups à la tête qui n'ont pas été sanctionnés avec des suspensions par Parros et son équipe.

L'incident impliquant Armia le 21 janvier avait même mené à un combat lors du match suivant entre Joel Edmundson et le défenseur des Canucks Tyler Myers.

« Il n'y a pas eu de suspension, donc nous savions que quelqu'un allait se battre contre Myers », avait souligné l'attaquant du Canadien Jonathan Drouin après la rencontre.

Questionné mercredi à savoir s'il croyait que ses joueurs étaient suffisamment protégés par la LNH, Ducharme a simplement répondu: « je ne ferai pas de commentaire là-dessus ».