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RÉSULTATS

Logan Mailloux a « sa destinée » entre ses mains

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BROSSARD – Logan Mailloux a, aux yeux du Canadien de Montréal, fait tout ce qu'il avait à faire loin de la patinoire pour mériter sa chance. Il est maintenant temps pour lui de jouer au hockey.

C'est essentiellement les propos qu'ont tenus le directeur du développement des joueurs du CH Rob Ramage et son collègue Francis Bouillon, mardi, au lendemain et de la conclusion du camp des recrues à Buffalo et à la veille de l'ouverture du camp principal à Brossard.

« Je n'irai pas dans les détails, parce qu'on en a parlé amplement, et à juste titre. Mais selon mon expérience personnelle avec Logan, après avoir examiné ce qu'il a fait au quotidien et constaté le travail qu'il a accompli, je pense qu'il mérite une chance d'être un Canadien de Montréal », a plaidé Ramage.

« C'est un joueur qui a énormément de potentiel et ça fait déjà quelques années que je le dis. À partir de là, c'est à lui de prouver au monde qu'il peut jouer professionnel et qu'il peut grimper les échelons », a quant à lui observé Bouillon, entraîneur au sein de l'équipe de développement du Tricolore.

En trois matchs contre les espoirs des Sabres de Buffalo, des Bruins de Boston et des Sénateurs d'Ottawa, Mailloux n'a certes pas tout cassé. Présent sur la patinoire lors de trois buts marqués par les Sabres, le défenseur à caractère offensif s'est rendu responsable de deux d'entre eux. Petit à petit, les choses se sont toutefois replacées pour l'ancien des Knights de London.

« Il s'est amélioré de match en match, a résumé Ramage. Ce premier match est toujours difficile pour tout le monde. Pour certains, c'est comme s'abreuver au bout d'un boyau de pompier. »

« Ç'a été de mieux en mieux, match après match », a approuvé Bouillon, notant au passage que l'arrière de 6 pi 3 po et 210 lb a surtout su mettre à profit ses aptitudes offensives et physiques dans la dernière de ses trois rencontres, lundi contre les Sénateurs.

« C'était rafraîchissant [de le voir jouer], j'étais content de le voir porter ce chandail-là et il avait hâte lui aussi. Tu voyais qu'il était passionné, qu'il avait le goût de jouer au hockey et qu'il avait le goût de passer à autre chose. Je pense qu'il l'a bien démontré dans son tournoi », a ajouté Bouillon.

« Je pense que Logan a de très belles habiletés. Maintenant, ça va être à lui de décider de son destin. Le fait qu'il n'ait pas joué énormément dans les dernières années, c'est une réalité aussi. Je pense que ça te prend du millage aussi quand tu joues au hockey. Que ce soit à Montréal ou dans la Ligue américaine, c'est à lui de gagner sa place et de prouver qu'il peut être un régulier. »

Bien qu'il ait rencontré déjà rencontré le commissaire de la LNH Gary Bettman, Mailloux doit à nouveau discuter avec le grand patron pour obtenir la permission de jouer dans la ligue, lui qui a été reconnu coupable de crimes de nature sexuelle en Suède en 2020. Il avait alors pris une photo d'une jeune femme avec laquelle il avait un rapport sexuel, pour ensuite la partager sans son consentement.

Pour jouer dans la Ligue américaine avec le Rocket de Laval, Mailloux doit également obtenir le feu vert du circuit.

La maturité de Reinbacher

Ramage et Bouillon ont par ailleurs offert leurs observations et leur appréciation du jeu de David Reinbacher, premier choix du club au dernier repêchage de la LNH, cinquième au total.

« C'était la première fois que j'avais l'opportunité de le voir jouer en personne, a révélé Ramage. On remarque son sens du hockey. La maturité de son jeu saute davantage aux yeux que sa maturité physique, disons ça comme ça. Il joue plus vieux que son âge. »

L'acclimatation du jeune défenseur autrichien de 18 ans à la superficie des patinoires nord-américaines est évidemment une source de difficulté pour celui-ci, mais chaque chose en son temps, ont tour à tour signalé Ramage et Bouillon.

« Ce fut une bonne expérience pour lui sur une patinoire plus petite. Ce sont des matchs difficiles, il n'y a pas de place pour se cacher sur la patinoire et je pense qu'il s'est bien tiré d'affaire », a jugé Ramage.

« J'ai aimé son jeu. C'est évidemment un gros changement pour lui. Je le sais, j'ai joué en Europe aussi. C'est un type de hockey différent », a rappelé Bouillon, qui a fait de courts séjours en Suède et en Suisse au cours de sa carrière.

« Il a été bon, il s'est amélioré beaucoup et il a montré beaucoup de belles choses. On est tous fiers de lui. »