Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Le CH pige à nouveau en Slovaquie au 26e échelon, avec l'ailier droit Filip Mesar

Filip Mesar et Juraj Slafkovsky - PC
Publié
Mise à jour

MONTRÉAL – Déjà que le Canadien avait réservé une certaine surprise à ses partisans en optant pour Juraj Slafkovsky au premier rang, la sélection de son compatriote Filip Mesar a pu étonner également.

 

Afin d'y voir plus clair, on a échangé des messages avec quatre recruteurs, dont un Européen qui couvre la Slovaquie et la République tchèque. Mais avant d'aborder le côté sportif, on doit s'attarder au volet humain qui était beau à voir.

 

Dès que Slafkovsky a su que le Canadien venait de repêcher l'un de ses meilleurs amis, il s'est empressé de quitter la loge où il avait été rejoindre sa famille. Les deux copains ont pu échanger une accolade et un moment inoubliable. Ils espèrent maintenant en vivre plusieurs dans l'uniforme du Tricolore.

 

« C'est merveilleux, c'est une soirée plutôt folle pour la Slovaquie. Ça rendra mon adaptation plus facile, tout est allé pour le mieux », a exposé Mesar avec le sourire d'un rêve qui se concrétise.

 

Slafkovsky, Mesar et Simon Nemec (le 2e choix de la soirée) ont grandi ensemble et ils peinaient à croire ce qui venait de se passer dans l'amphithéâtre montréalais.
 

 

Au fil de la saison, Mesar a commencé à se douter qu'une connexion se développait avec le Tricolore.

 

« On a discuté quelques fois de manière virtuelle et au Combine (à Buffalo), on a eu une longue rencontre d'environ 30 minutes. C'est vraiment excitant pour moi », a-t-il noté.

 

En 2021-2022, Mesar n'a pas dominé la Ligue slovaque avec une production de huit buts et huit aides en 37 parties. Il souhaite d'ailleurs jouer dans un autre circuit.

 

« Je suis ouvert à tous les scénarios. On fera sans doute des plans (avec le Canadien) pour la saison prochaine. Mais je ne veux pas rester au même endroit. Je souhaite aller en Amérique du Nord ou essayer une autre ligue professionnelle européenne comme en Suède ou en Finlande », a-t-il précisé.

 

S'il choisit de poursuivre sa route dans les rangs juniors canadiens, ce serait avec les Rangers de Kitchener dans la Ligue de junior de l'Ontario, puisque ceux-ci l'ont sélectionné au 9échelon au repêchage européen de la LCH, en 2021.
 

Quand le nom de Mesar a été prononcé par Martin Lapointe, on a confirmé ce qu'on croyait : son classement variait du 15e au 60e rang selon différentes listes.
 

Heureusement, des recruteurs ont accepté de nous partager leur verdict. Ce n'est pas si fréquent, mais leur conclusion est unanime : Mesar était classé exactement dans les environs que le Canadien l'a choisi.  

 

« Il a connu une très bonne année dans la Ligue slovaque. C'est un ailier avec de très belles habiletés et il peut jouer au centre. Il était beaucoup utilisé en avantage numérique et son coup de patins est digne de la LNH », a évoqué le recruteur européen consulté.

 

« Il ne craint pas de jouer à l'intérieur des points de mise au jeu malgré son physique peu imposant. Son potentiel pourrait le mener à être un bon joueur de deuxième trio », a-t-il poursuivi.

 

Un dépisteur d'un club de l'Est, qui a observé Mesar à de nombreuses reprises, a abondé dans le même sens.

 

« C'est un bon fabricant de jeux qui peut marquer des buts. Il est assez solide pour un joueur plus petit », a-t-il refilé.

 

Mesar sonne comme un jeune très conscient de ses forces et ses faiblesses.

 

« Je suis un joueur très créatif et rapide avec de belles habiletés. Mais je dois améliorer mon côté physique et mon jeu en zone défensive. Mes plus grandes forces sont l'avantage numérique et les jeux créatifs », a cerné le droitier de cinq pieds dix pouces.

 

Dans le Black Book de Hockey Prospect, le résumé indique que ce serait difficile de trouver un joueur dans cette cuvée qui déploie un style de hockey moderne mieux que lui. Voilà de la musique aux oreilles de Martin St-Louis, qui a été excellent au moment de s'adresser à la foule avant le lancement de la première ronde.

 

« Il m'aura fallu 47 ans pour assister à mon premier repêchage et l'attente en valait la peine », a-t-il savoureusement lancé à la blague.

 

Quant à Mesar, s'il se développe à la hauteur de son potentiel, il pourrait devenir un bon joueur de deuxième trio.

 

Parmi les bémols émis à son sujet, celui-ci est revenu à quelques reprises.

 

« Il a été l'un des joueurs les plus difficiles à évaluer cette saison puisqu'il avait parfois l'air d'un joueur du top-15. Mais, quelques minutes plus tard, tu trouvais plutôt qu'il n'appartenait pas à la première ronde », a mentionné un dépisteur de Hockey Prospect.

 

Mesar voudra démontrer qu'il correspond davantage à la première impression, celle positive. La motivation d'évoluer avec son grand ami ne nuira assurément pas à son développement.

 

Ainsi, il était impossible de laisser filer Mesar sans lui demander pourquoi il croyait que Slafkovsky méritait d'être le premier choix.

 

« Il est le joueur le plus prêt pour la LNH. Il est grand et fort, il possède un très bon lancer et un bon sens du hockey. Il a besoin d'améliorer ses premières enjambées, mais je trouve que c'est le meilleur joueur de ce repêchage », a conclu Mesar qui était emballé d'avoir été repêché au 26e échelon.