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RÉSULTATS

Jeff Gorton n'emploie pas le mot séries pour l'objectif du Canadien

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Le grand patron hockey du Canadien, Jeff Gorton, n'a pas voulu gonfler les attentes des partisans du Canadien en vue de la saison 2023-2024. Il a plutôt parlé d'un club qui n'est pas un « produit fini » et il n'a pas souhaité employer le mot « séries » pour l'objectif du groupe.

 

Gestionnaire réaliste, Gorton a répété à plusieurs occasions que le Canadien mise sur une jeune équipe et que son évolution demeure la priorité de l'organisation pour atteindre la prochaine étape.

 

« Je sais que tout le monde voudrait qu'on utilise le mot « séries ». Mais, pour nous, à l'interne, on veut progresser chaque jour. Je sais que c'est un cliché, mais voilà ce qu'on souhaite. On a plusieurs jeunes joueurs qui peuvent encore beaucoup progresser. En un mot, je dirais croissance », a mentionné le vice-président exécutif, opérations hockey dans le cadre du tournoi de golf de l'équipe.

 

« Il faut que nos joueurs affichent une progression. Si ce n'est pas le cas, on ne sera pas une meilleure équipe. Les gars doivent pousser continuellement. On veut être une équipe compétitive match après match. Je suis convaincu que les joueurs ont une idée de ce qu'ils veulent accomplir cette saison », a ajouté Gorton.

 

Même s'il s'agit de la journée pendant laquelle certains osent rêver en grand, Gorton a conservé son pragmatisme.

 

« On n'est pas un produit fini et on le sait tous. J'aime dire dans les réunions « Quelle est la prochaine étape? » Le tournoi des recrues s'en vient, qui paraîtra bien? Sont-ils près de jouer dans la LNH? Qui seront les prochains? Ça s'en vient, on grandit comme équipe. On essaie de déterminer le potentiel de chaque joueur pour déterminer qui sera avec nous quand on atteindra le prochain niveau », a décrit Gorton quand un journaliste lui demandait si la version du CH s'approchait de sa vision.

 

Par conséquent, Gorton a choisi ce message pour les partisans.

 

« Je demanderais leur patience parce que, je crois, que le retour sera payant à long terme. Je vois à l'évolution de Kirby Dach, le rendement de Samuel Montembeault, le jeu de Michael Matheson... Peu de joueurs de notre équipe ont atteint le sommet de leur potentiel. Je dirais donc aux partisans qu'ils regardent une jeune équipe qui peut grandir considérablement. C'est une bonne raison pour afficher de la patience. »

 

Cet optimisme, Gorton le partage avec son patron, le propriétaire Geoff Molson.

 

« Quand est-ce qu'on va faire les séries? C'est sur la glace qu'on va avoir la réponse à cette question. [...] On est vraiment sérieux quand on dit que l'accent est mis sur le développement de l'équipe et des individus. Dès qu'ils seront prêts, on va le voir sur la patinoire », a plaidé Molson.

 

Repartir à zéro, Molson le reconnaît, n'a pas été une chose facile. Mais il croit plus que jamais que la décision était la bonne et surtout celle qui s'imposait.

 

« Ça fait 15 ans que je suis ici. Dans les 12 ou 13 premières années, ce n'était pas un chemin qu'on était prêt à prendre. On a parlé de légère reconstruction, mais celle-ci est une reconstruction complète. Je pense que c'est la première fois dans l'histoire de cette organisation qu'on dit ça. Ç'a pris beaucoup de courage pour le faire et je pense que les partisans sont reconnaissants qu'on ait fait ce choix pour que l'organisation soit meilleure à long terme. »

 

Pour mener à terme ce projet amorcé il y a près de deux ans, Molson a fait confiance à son personnel hockey formé de Gorton, du directeur général Kent Hughes et de l'entraîneur-chef Martin St-Louis, qui sont toujours les hommes de la situation.

 

« Les trois ensembles, ils sont unis, intelligents et très capables de livrer ce qu'on veut voir un jour », est-il persuadé.

 

Cette vision logique de l'état-major a toutefois été relativisée par les joueurs. 

 

« Il y a le point de vue réaliste que les dirigeants doivent parfois avoir. C'est leur rôle de prendre un pas de recul pour prendre des décisions qui seront bonnes pour le présent et l'avenir. Mais ce n'est pas notre travail. De notre côté, on doit jouer du mieux qu'on peut », a spécifié Michael Matheson.  

 

Reinbacher : développement en Europe

 

Durant l'été, Gorton a suivi des leçons de français et il n'a pas tardé à sentir le pouls du marché quand il est revenu au Québec.

 

« Tu n'as pas besoin de passer beaucoup de temps ici pour en avoir une idée. Dès que tu traverses la frontière et que tu arrives à Montréal, tu réalises que les gens suivent tout ce qui se passe que ce soit pour le repêchage, les joueurs autonomes... C'est la meilleure place pour le hockey, tout le monde se soucie du club », a-t-il décrit.

 

Durant le point de presse, Gorton a répondu à des questions sur Logan Mailloux et David Reinbacher.

 

Au sujet de Mailloux, Gorton a raconté que la rencontre avec la LNH avait eu lieu. Le commissaire Gary Bettman souhaite tout de même parler de nouveau avec Mailloux quand il se taillera une place avec le Tricolore.

 

Ce scénario semble plus plausible à partir de la saison prochaine. Quant au Rocket de Laval, Mailloux doit aussi prouver son bon comportement à la Ligue américaine de hockey.

 

En ce qui concerne Reinbacher, Gorton admet que le développement en Europe semble logique pour la prochaine saison.

 

« Rien n'est défini, mais laissons-le jouer un peu en Amérique du Nord via les prochaines étapes et on s'ajustera ensuite. Peut-être un peu du camp de la LNH et un match préparatoire. Si je devais me prononcer, les probabilités sont plus élevées qu'il retourne en Europe cette saison », a cerné Gorton.