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RÉSULTATS

Tanner Pearson : un peu de gris pour guider des nombrils verts

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BROSSARD - Plus de 10 mois après s'être fracturé une main et deux jours après son acquisition par le Canadien, Tanner Pearson a disputé un premier match de hockey jeudi.

 

Bon! C'était un petit match simulé disputé dans le cadre de la première journée du camp d'entraînement du Canadien de Montréal. Mais c'était un match quand même.

 

Pas encore complètement remis des contrecoups de cette blessure qui a miné sa dernière saison au point de l'obliger à considérer une retraite prématurée, il faudra attendre un certain temps avant de comprendre pourquoi Kent Hughes a décidé de miser sur lui.

 

Vous direz que ce n'était pas un gros pari. Et c'est vrai.

 

Le gardien Casey DeSmith, acquis des Penguins plus tôt cet été, était en transition à Montréal. Il n'a jamais fait partie des plans de relance de l'équipe.

 

En prime, Pearson est loin de représenter un fardeau financier alors qu'il écoule la dernière année d'un contrat qui compte pour 3,25 millions $ sous le plafond et lui rapportera 4,25 millions $.

 

Limité à un but et cinq points en 14 matchs disputés l'an dernier – il s'est fracturé la main en entrant dans une des bandes du Centre Bell lors d'un match contre sa nouvelle équipe le 4 novembre –, Pearson a marqué 133 buts et récolté 272 points en 590 matchs disputés avec les trois premières équipes dont il a défendu les couleurs : les Kings de Los Angeles qui l'ont repêché (30e sélection de la première ronde en 2012), les Canucks de Vancouver et les Penguins de Pittsburgh avec qui il a complété la saison 2018-2019.

 

À 31 ans, après une très longue absence, Pearson assure qu'il sera en mesure de donner au Canadien le type de hockey qu'il a toujours offert : du jeu simple, Nord-Sud, du travail et de la robustesse dans les coins de patinoire pour mousser une production offensive honnête.

 

Ça restera à prouver.

 

Cela dit, ce vétéran qui amène une touche de cheveux gris dans un vestiaire ou une majorité de joueurs ont encore le nombril vert pourra, peu importe sa production, contribuer sur le plan expérience.

 

Une place volée aux jeunes?

 

Occupera-t-il une «chaise» qui privera un jeune d'obtenir l'occasion de goûter à la LNH et de comprendre ce qu'il doit faire pour se faire une place dans le vestiaire?

 

Peut-être un peu. Mais s'il occupe une présence positive dans le vestiaire, Pearson fera contrepoids à cette préoccupation. Dans la phase de construction qu'il amorce cette année, le Canadien doit compter sur des vétérans qui offrent une plus-value sur et hors de la patinoire.

 

C'est pour ça que Mike Hoffman a été échangé. Et s'il n'avait pas été échangé, il aurait sans l'ombre d'un doute été envoyé quelque part dans la Ligue américaine – loin de Laval – parce qu'il n'avait rien de bon à offrir pour contribuer positivement au développement des jeunes.

 

ContentId(3.1431273):Canadiens : Tanner Pearson surpris, mais heureux d'être à Montréal (hockey)
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En plus d'offrir de l'expérience aux jeunes, Pearson pourra profiter de cette situation pour s'établir à Montréal quelques saisons ou pour faire fluctuer à la hausse sa valeur afin d'inciter des formations à faire son acquisition en cours de saison ou l'été prochain par le biais du marché des joueurs autonomes.

 

Comme Sean Monahan.

 

Et parce que le Canadien compte plus de jeunes joueurs de centre qui frappent à la porte que de places disponibles, il n'est pas farfelu de croire qu'une fois remis de sa blessure, l'état-major donnera toutes les chances au monde à Christian Dvorak de démontrer qu'il peut toujours être un actif dans la LNH. Cela moussera les chances de l'échanger et Pearson sera alors sur place pour combler le manque à gagner en matière d'expérience qui suivrait un éventuel départ de Dvorak.

 

Combinaisons à faire et à défaire

 

Quoi tirer d'autre de la première journée du camp du CH?

 

Comme prévu, Nick Suzuki et Cole Caufield sont réunis. Qui jouera à leur droite? J'aimerais voir Sean Monahan hériter de ce job.

 

Mais jeudi, c'est Emil Heineman qui profitait de cette chance.

 

Monahan était associé à Kirby Dach. À leur gauche, Joshua Roy a profité de la même chance qu'Heineman au sein du «premier duo».

 

Slafkovsky, que j'aimerais bien voir avec Dach derrière Suzuki-Caufield, était à la gauche d'Alex Newhook et Josh Anderson.

 

Cette combinaison est intéressante. Mais comme il est peu probable qu'Heineman et Roy amorcent la saison avec le grand club, il y aura des places à combler sur les flancs gauche et droit des deux premiers trios.

 

Si je vois Monahan avec les deux jeunes, je verrais d'un bon œil Josh Anderson avec Dach et Slafkovsky.

 

Newhook, qui peut aussi jouer à l'aile – plusieurs collègues le voient avec Suzuki et Caufield en raison de sa vitesse – amorcera sans doute la saison au centre en raison de la blessure qui confine Dvorak à l'infirmerie.
 

ContentId(3.1431216):Canadiens : « Ça nous prend un peu de cheveux gris » - Kent Hughes (hockey)
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Que diriez-vous de donner à Rafaël Harvey-Pinard et Brendan Gallagher le mandat d'encadrer Newhook au sein d'un troisième trio?

 

RHP et Gallagher encadraient d'ailleurs Owen Beck lors du deuxième match simulé en après-midi jeudi.

 

Sur le quatrième?

 

Jake Evans flanqué de Joel Armia et de Tanner Pearson lorsqu'il sera prêt à jouer me semble une combinaison intéressante.

 

Michael Pezzetta et Jesse Ylonen me donnent l'impression d'être les 13e et 14e attaquants.

 

D'ailleurs, pendant qu'Emil Heineman et Joshua Roy obtenaient des mandats réservés aux espoirs A-1, Michael Pezzetta et Jesse Ylonen jouaient avec des joueurs de la Ligue américaine.

 

À la ligne bleue, Jayden Struble était jumelé à David Savard. Un signe qu'on voit en lui un espoir de premier plan?

 

Je vous laisse décider.

 

Chose certaine, je ne sais pas encore ce Struble a à offrir en matière de hockey, mais sur le plan physique, la matière première est là. «Toute» là même!

 

Cela dit, ce qui était vrai jeudi, pourrait ne plus l'être du tout dès vendredi, samedi ou dimanche. Surtout qu'en cette première année de construction, on risque d'assister à une surmultiplication de combinaisons.

 

Et ça, c'est sans compter toutes les autres qui seront rendues nécessaires par les blessures.