Qui chez le Canadien partira pour Seattle au repêchage d'expansion?
Canadiens jeudi, 8 juil. 2021. 07:30 mardi, 3 déc. 2024. 06:57Le RDS.ca vous propose aujourd’hui le dernier volet d’un tour d’horizon des 30 formations de la LNH qui auront l’obligation de soumettre une liste de protection en vue du repêchage d’expansion du Kraken de Seattle du 21 juillet prochain.
Aide-mémoire : les règlements du repêchage d'expansion
Plusieurs qualificatifs peuvent servir à décrire le déroulement des six derniers mois à travers les quatre divisions temporaires de la LNH. Anormaux, tumultueux, imprévisibles et chaotiques ne sont pas de mauvais choix. Du côté de la division Nord, parlez-en aux partisans des Canucks de Vancouver pour avoir une idée de ce qu'ils ont pensé de la saison 2020-2021 de leur équipe!
Tous ces qualificatifs sont aussi valables pour le Canadien de Montréal, qui a joué dans un contexte qui comportait son lot d’inconvénients en 2021. Il ne suffit que de penser à la séquence de 25 matchs en l’espace de 43 jours pour terminer le calendrier, entre le 30 mars et le 11 mai, soit une rencontre par 1,72 jour, le tout entrecoupé de six séquences de deux parties en autant de soirs. Avec le recul, on peut reconnaître qu’il était délicat de reprocher à certains vétérans d’avoir mis la pédale douce vers la fin du calendrier régulier, alors qu’il ne manquait que quelques points à mettre en banque pour confirmer la présence du CH en séries. On réalise que le noyau de vétérans de Dominique Ducharme s’économisait pour ce qu’ils espéraient être un long parcours éliminatoire.
Qu’à cela ne tienne, le directeur général Marc Bergevin nous avait promis en janvier qu’il avait assemblé une équipe talentueuse et combative qu’il croyait être bâtie sur mesure pour le jeu robuste et hermétique qu’ont employé plusieurs anciennes équipes championnes. Et indépendamment du dénouement de la série finale, force est d’admettre qu’il avait vu juste sur toute la ligne.
Contre toute attente, c'est probablement le mot « enivrant » qui permet le mieux de décrire les deux derniers mois qu'a fait vivre à ses fans ce club que plus personne ne voyait veiller bien tard après qu'il ait pratiquement trébuché jusqu'en séries éliminatoires. Le CH a fait sa place par la porte arrière avec le plus petit nombre de points récoltés au classement parmi les 16 formations qualifiées (et un de moins que les Rangers de New York et les Stars de Dallas, qui ont tous deux été exclus dans leur division).
Après un parcours aussi savoureux que mémorable, le Tricolore aura créé, qu'on le veuille ou non, des attentes révisées à la hausse chez ses partisans. Qu'il soit raisonnable ou non de penser que le CH peut s'appuyer sur ses succès des mois de mai et juin pour s’affirmer comme une équipe référence dans l'Est l'automne prochain est un sujet qui pourrait faire l'objet d'une chronique à lui seul. Sauf que cela ne nous empêche pas pour autant de constater que la saison 2021-2022 pourrait être parsemée de défis pour les Montréalais, sachant que les divisions seront probablement réalignées dans l’éventualité d’une réouverture des frontières, et que d'excellentes formations telles que le Lightning de Tampa Bay, les Bruins de Boston, les Maple Leafs de Toronto et les Panthers de la Floride redeviendront les rivaux directs du Canadien.
L’AUTONOMIE POUR DANAULT ET 4 AUTRES ATTAQUANTS
Tandis que le CH déjouait un à un les pronostics dans les trois premières rondes et qu’il célébrait avec un enthousiasme tout aussi débordant que celui des partisans les succès de son équipe, Bergevin avait le mandat de veiller à la préparation de la liste de protection en vue du deuxième repêchage d’expansion de la LNH en l’espace de quatre ans, celui du Kraken de Seattle.
Maintenant que la finale de la Coupe Stanley face au Lightning est terminée, le DG du Tricolore aura sept jours à compter d'aujourd'hui pour finaliser son plan de match, la date limite pour rendre sa liste de protection étant samedi prochain, le 17 juillet.
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Pour ce qui en est de l’attaque, la présence de cinq vétérans se dirigeant vers l’autonomie complète d’ici quelques semaines vient en quelque sorte soulager Bergevin de quelques dilemmes potentiels. Le cas Phillip Danault est un peu plus complexe que les quatre autres – qui sont Joel Armia, Tomas Tatar, Corey Perry et Eric Staal – en raison du risque que Seattle soit intéressé à le sélectionner si le CH choisit de le laisser sans protection.
Bien sûr, le Kraken ne serait nullement assuré de pouvoir convaincre Danault de signer à l’ouverture du marché. Sauf qu'il faut reconnaître que le Québécois est un centre au profil assez unique parmi la cuvée 2021 des joueurs autonomes, et qu’il a très bonne réputation autour de la LNH.
Il n'est pas impossible que le Kraken jette son dévolu sur Danault s'il est laissé sans protection, mais il le ferait en acceptant de prendre un risque significatif, soit celui d'avoir gaspillé un choix sur un joueur qui aime sa situation actuelle et/ou qui n'est pas intéressé à se joindre à un club d'expansion.
Pour plusieurs raisons, le no 24 du CH et l’état-major du Canadien n’ont pas discuté d’une nouvelle entente depuis de nombreux mois. Nul doute que les contraintes liées au repêchage d’expansion sont l’une des considérations ayant fait en sorte que Bergevin n’était pas pressé de discuter avec l’agent de Danault lorsque la fenêtre de négociations s’est ouverte. Danault avouait candidement au bilan des joueurs qu'en date du 9 juillet, il n'avait même pas encore discuté de ses intentions avec l'homme qui représente ses intérêts, préférant se concentrer sur le hockey.
Par ailleurs, la valeur de Danault sur le marché n’est pas la plus facile à évaluer, et notre collaborateur Pierre LeBrun relatait la semaine dernière dans une chronique à The Athletic que plusieurs dirigeants ne s'entendent pas sur l’identité des joueurs (et des contrats) qui lui sont comparables. Certains le voient empocher un salaire se rapprochant de celui du capitaine des Hurricanes de la Caroline Jordan Staal, qui gagne 6 M$ par saison. D’autres croient qu’il pourrait aller chercher entre 750 000 $ et 1,5 M$ de plus que ce que touchera Adam Lowry, des Jets de Winnipeg, dans le cadre d’une prolongation de contrat signée en avril dernier à une somme annuelle de 3,25 M$.
Pour toutes les qualités que l’on retrouve dans son jeu, il faut avouer que la production offensive du centre de 28 ans n’a rien eu pour s’émoustiller. En 74 parties en 2021, calendrier régulier et matchs de séries inclus, Danault a totalisé six buts.
Danault possède un sentiment d’appartenance fort envers l’organisation qui a acquis ses services à l’hiver 2016, il y a déjà plus de cinq ans. Cela ne fait aucun doute. Et au même titre, le CH reconnaît toute l’étendue de son apport dans une multitude de facettes, sur la glace et hors glace.
Bref, ce sera une des dynamiques les plus intéressantes à suivre parmi les joueurs autonomes potentiels.
Entre-temps, il y a lieu de se demander si le Tricolore a réellement quelque chose à gagner à ajouter le nom de Danault à sa liste de protection. Il s’agit de bien cerner le risque associé à cette décision, et pour l’instant, seuls Bergevin et Ron Francis savent ce qu’il en retourne. Si Danault accepte une offre du Canadien avant le 17 juillet – il faudrait faire très vite pour que cela se produise, il faut en convenir – cela va de soi qu'il s'invitera automatiquement parmi les attaquants protégés par le Bleu-blanc-rouge.
Quant aux autres joueurs d'avant admissibles à l'autonomie à la fin du mois, Perry et Armia sont les plus candidats les plus plausibles à un retour avec Montréal en 2021-2022. On comprendrait toutefois que Bergevin de vouloir s'attaquer à ces cas plus tard au cours de la période estivale.
LE DOSSIER DROUIN, L’ÉLÉPHANT DANS LA PIÈCE
Mis à part qu’il a quitté pour des motifs personnels, peu de choses sont connues à ce jour quant aux raisons ayant poussé Jonathan Drouin à s’éloigner de l’équipe pour une période indéterminée à la fin avril, deux semaines avant le coup d’envoi des éliminatoires. Et c’est tout à fait correct ainsi, puisque cela n’appartient qu’à lui et que le Québécois ne doit aucune explication à qui que ce soit, surtout si c’est sa santé mentale qui commençait à écoper.
Au moment de son annonce, le 28 avril, Drouin avait 44 matchs au compteur, ayant enfilé deux buts et ajouté 21 mentions d’aide. Sans être au même niveau qu’elle l’avait été durant les séries dans la bulle à l’été 2020, sa complicité avec le premier centre de l’équipe Nick Suzuki était encore bien visible.
Aussi insensible que cela puisse paraître, il faut considérer le portrait global dans le cadre de cette chronique et se poser certaines questions lorsque vient le temps de parler des chances de Drouin d’être dans l’entourage du CH en septembre prochain. La combinaison de talent brut, de vision du jeu et d’accélération du no 92 ont de quoi faire rêver, et ça ne date pas d’hier. En termes d’habiletés uniquement, l’ancien troisième choix au total mérite de voir son nom être protégé; c’est l’évidence même.
Mais a-t-il envie de recommencer à jouer à ce point-ci, et si tel est le cas, est-ce la perspective de retrouver ses coéquipiers qui le motive, ou plutôt celle d’obtenir un nouveau départ ailleurs? Ces questions restent sans réponse pour l’instant.
Si le souhait de Drouin est de relancer sa carrière sous de nouveaux cieux – et seul l’avenir nous le dira – Bergevin verra peut-être une opportunité de persuader le DG du club d’expansion d’opter pour le talentueux ailier, dont le salaire de 5,5 M$ n’est tout de même pas monstrueux. Logiquement, il pourrait aussi tenter dans la prochaine semaine de l'échanger à un de ses homologues qui croit encore au potentiel de Drouin de s'élever au rang de joueur d'impact.
Dans l’optique d’une liste de type « 7 attaquants, 3 défenseurs et un gardien », le fait d’ajouter le nom de Drouin aurait pour conséquence qu'un attaquant parmi Paul Byron, Jake Evans et Artturi Lehkonen serait mis à la disponibilité du Kraken.
Perpétuellement sous-estimé, Byron ne représente pas une aubaine à un salaire 3,4 M$ pour deux autres années. Sa présence au ballottage à trois reprises lorsque l’équipe était prise à la gorge vis-à-vis le plafond salarial en témoigne. Mais Byron se trouve au cœur de l’identité que le CH a instauré, et un morceau important de la séquence irrésistible de son équipe en séries, à partir du match no 5 face aux Leafs.
Tandis que Byron a 32 ans, Evans et Lehkonen n’ont que la mi-vingtaine et représentent des options sensées pour Bergevin. Le premier ne touchera que 750 000 $ en 2021-2022, tandis que le second, héros du CH dans le match no 6 qui envoyait Vegas en vacances le 24 juin, doit négocier une nouvelle entente en tant que joueur autonome avec compensation. Le salaire de Lehkonen était de 2,4 M$ ces deux dernières années.
Il faut convenir que la présence de Byron sur la liste est loin d’être automatique, et qu’elle dépendra possiblement des développements à venir dans le dossier Drouin. En raison de cette incertitude, c’est Byron et non Drouin qui se retrouve sur la liste du CH que prédit le RDS.ca.
Pour le reste, il est largement convenu que quatre attaquants sont assurés de se retrouver sur la liste de protection montréalaise, peu importe la formule employée. On parle ici de Brendan Gallagher, Tyler Toffoli, Josh Anderson et Jesperi Kotkaniemi. Le premier est la bougie d’allumage du club et une inspiration, malgré sa discrétion sur le plan offensif en séries, et les deux suivants sont d’excellentes prises de Bergevin durant la dernière entre-saison. Ceux-ci ont fait bien paraître leur patron en livrant la marchandise, quoi que Toffoli en a passablement arraché dans la série finale, au moment où les enjeux étaient à leur paroxysme, après une récolte impressionnante de 28 buts en 52 rencontres de saison régulière.
Quant à « KK », nonobstant des matchs passés dans les gradins ici et là contre Toronto et Tampa, il continue à 21 ans (il les a eus le 6 juillet) de démontrer des signes de progrès au terme de ses 171 premiers matchs dans la LNH, et c'est sans compter que certaines de ses plus belles performances jusqu'à présent sont survenues en calendrier d'après-saison. Lors de son bilan, Dominique Ducharme a déclaré que le CH croit encore que Kotkaniemi possède le potentiel de devenir « un joueur dominant », et que le groupe d'instructeurs allait poursuivre son travail avec lui afin qu'il y parvienne.
Finalement, les deux plus beaux joyaux du CH du point de vue offensif, Suzuki et Cole Caufield, sont exemptés du repêchage d'expansion. On ne retrouvera donc pas leur nom sur la liste de protection dévoilée par l'équipe samedi prochain.
WEBER, MODÈLE DE CONSTANCE EN SÉRIES
Après avoir présenté du jeu inégal en saison régulière, comme Shea Weber a été solide et régulier durant le long parcours éliminatoire du CH!
Plusieurs ont émis des doutes sur sa condition physique au cours de l’hiver (Weber n’aurait d’ailleurs jamais jeté le blâme là-dessus pour excuser ses moins bonnes performances), mais ces interrogations se sont retrouvées aux oubliettes lors des deux derniers mois, tandis qu’il s’imposait comme un modèle de constance aux côtés de son partenaire habituel de la saison 2020-2021, Ben Chiarot.
Si le capitaine des Montréalais a pu se retrouver le moindre instant au cœur du débat en ce qui a trait à la liste de protection de l’équipe, il vient de régler la question une fois pour toutes. Malgré le fait qu’il fêtera ses 36 ans dans un mois et que son contrat amène le CH jusqu’à la fin de la saison 2025-2026, Weber ne sera pas mis à la disponibilité du Kraken. En plus d’avoir retrouvé ses jambes, le vétéran est aussi la fondation même de la culture d’équipe que Bergevin a souhaité implanter en faisant son acquisition en juin 2016. Ses coéquipiers jeunes et moins jeunes lui vouent un respect admirateur.
Par ailleurs, le salaire de Weber compte pour 7,857 M$ sur la masse salariale du Canadien pendant encore cinq ans. Bien entendu, ce n’est pas idéal, mais ne perdons pas de vue que la structure de son contrat fait en sorte qu’il n'empochera que 3 M$ en 2022-2023, puis 1 M$ lors des trois dernières saisons de son entente, faisant de lui une cible intéressante pour une équipe aux propriétaires moins fortunés. Raison supplémentaire pour ne pas prendre le moins risque en le laissant à la portée du club d’expansion.
Parlant de défenseurs qui continuent de tirer leur épingle du jeu malgré les années qui passent, que dire du rendement de Jeff Petry encore cette saison? À 33 ans, l’arrière américain a surpassé le plateau des 40 points pour la quatrième année de suite (en fait, il se dirigeait vers une campagne de 60 points sur un calendrier de 82 matchs), terminant au troisième rang parmi les défenseurs pour les buts, derrière Jakob Chychrun et Darnell Nurse. Pour une raison ou une autre, il ne reçoit pas entièrement le mérite qui lui revient, d’autant plus que son jeu défensif s’est grandement resserré depuis quelques saisons. Tout porte à croire que les quatre années restantes à son contrat, à 6,25 M$, constitueront un excellent investissement pour le CH.
Véritable guerrier, Petry a joué une bonne dizaine de matchs contre les Golden Knights et le Lightning avec une fracture à l'auriculaire de la main droite, résultat d’une malchance subie au deuxième tour. Il a expliqué au bilan de l'équipe avoir refusé de subir une opération qui lui aurait coûté six à huit semaines d'activités, donc mis fin à ses séries. Jusqu'à la toute fin, il aura été incommodé par cette blessure; on l'a même vu donner la main aux joueurs du Lightning en se servant de sa main gauche.
Mentionnons au passage que Petry est l'un des trois joueurs du Canadien ayant une clause de non-mouvement à son entente, les deux autres étant Gallagher et Carey Price. C'est cette clause contractuelle (et non celle de non-échange) qui oblige une équipe à protéger le joueur en question, à moins que celui-ci accepte d'y renoncer.
EDMUNDSON OU CHIAROT?
Là où il y a matière à débat à ligne bleue, c’est lorsque vient le temps de trancher entre les deux autres membres du « Big Four » du Canadien, Joel Edmundson et Ben Chiarot. Tout comme son partenaire Weber, Chiarot a connu des passages un peu plus difficiles en saison régulière, avant de se ressaisir en jouant majoritairement du hockey très inspiré en séries. Il reste une saison au contrat de celui qui a eu 30 ans en mai dernier. Chiarot se dirige certainement vers une augmentation salariale par rapport aux 3,5 M$ qu’avait accepté de lui verser sur une base annuelle le CH en juillet 2019.
De l’autre côté, on retrouve Edmundson, qui à sa première année à Montréal a admirablement bien épaulé Petry, et ce pratiquement du premier au dernier jour. Certains avaient des appréhensions à son endroit après une saison 2019-2020 correcte mais sans plus avec les Hurricanes de la Caroline, mais celles-ci n’ont plus lieu d’être. Le Manitobain de 28 ans a prouvé match après match sa grande utilité. Il a d’ailleurs été fascinant de voir à quel point Edmundson ne se mettait jamais dans le pétrin, mis à part un jeu ayant marqué les esprits, en fin de match no 2 face au Lightning.
Compte tenu des contraintes financières auxquelles se bute Bergevin, en plus du fait qu’Edmundson est sous contrat jusqu’en 2023-2024, le tout en étant deux ans plus jeune que son coéquipier, on serait porté à croire que l’état-major aura une préférence à son endroit comme troisième défenseur protégé. C’est cependant loin d’être un choix facile, et c’est pourquoi personne ne tomberait en bas de son siège si le CH complétait un échange avec Seattle pour éviter que Chiarot ne devienne un membre du Kraken. Après avoir vu le quatuor être si central aux succès collectifs, et sachant que Bergevin tient mordicus à sa profondeur à la ligne bleue, il y a fort à parier que le DG fera ce qu’il juge nécessaire pour garder ses premiers duos intacts, que ce soit par une transaction ou en protégeant Weber, Petry, Edmundson et Chiarot, quitte à rendre disponibles quelques attaquants supplémentaires.
Dans le cas d’une liste de protection de type « 7-3-1 », les défenseurs laissés-pour-compte, outre Chiarot, seraient Brett Kulak, Cale Fleury et Xavier Ouellet, tandis qu’avec son statut de recrue, Alexander Romanov est exempté du repêchage d’expansion.
Il faudrait réellement que le Kraken ait fait une évaluation très positive de Fleury malgré un échantillon limité de matchs dans la LNH pour se tourner vers lui. Note intéressante cependant : le frère aîné de Cale, Haydn Fleury, avait été le tout premier choix effectué par Ron Francis à son arrivée en Caroline comme DG, en 2014. Tout comme son frangin, il y a de fortes chances que Haydn, désormais un membre des Ducks d'Anaheim, soit disponible le 21 juillet.
Éventuellement, le jeune Kaiden Guhle sera en mesure de remplir un mandat similaire à celui que le CH confie présentement à Chiarot et Edmundson. Mattias Norlinder et lui sont les deux plus beaux espoirs de Montréal à la ligne bleue. Nous ne sommes pas à l'abri d'une surprise causée par un de ces deux patineurs au prochain d'entraînement. C'est toutefois moins plausible dans le cas de Guhle, 16e choix au total en 2020, car une blessure l'a limité à cinq matchs en 2020-2021, trois avec le Rocket de Laval et deux avec les Raiders de Prince Albert.
Dans le cas de Norlinder, qui a signé son contrat d'entrée de trois saisons le 3 juin dernier, il retournera à Frölunda dans la Ligue élite de Suède pour une deuxième saison s'il ne chamboule pas l'ordre établi à son premier camp avec le grand club en septembre.
ALLEN VA-T-IL TOMBER DANS L’OEIL DU KRAKEN?
Cela fait maintenant plusieurs mois que l’on en parle : à la position de gardien de but, Jake Allen sera un candidat tout désigné pour devenir un membre du Kraken de Seattle le 21 juillet. Non seulement est-il un gardien d’expérience ayant une certaine habitude des grandes occasions, notamment avec la conquête de la Coupe Stanley avec St. Louis en 2019, mais il vient également de connaître une solide première année à Montréal, malgré des chiffres qui n’ont rien d'exorbitants.
L’état-major du Canadien avait assurément fait le calcul qu’en offrant un contrat de trois saisons à Allen à un salaire de 2,875 M$, il s’exposait à perdre les services du nouvel adjoint de Carey Price dès l’été suivant.
Il reste désormais à voir si Allen suscite l’intérêt de Francis et de son groupe. Tel que mentionné à quelques reprises dans de précédentes chroniques, Seattle aura l’embarras du choix quant à l’identité des premiers gardiens de l’histoire de la franchise. Outre Allen, on répertorie notamment Anton Khudobin (Dallas), Cam Talbot (Minnesota), Vitek Vanecek (Washington), Braden Holtby (Vancouver), Chris Driedger (Floride), Adin Hill (Arizona) et Filip Gustavsson (Ottawa) comme des cibles susceptibles de plaire au Kraken.
Quant à une certaine minorité de partisans qui suggérait qu’Allen serait le gardien protégé par le CH cet hiver, on se doute bien qu’elle se fait plus discrète par les temps qui courent! De toute façon, même lorsque Price offrait un rendement qui n’était pas du tout à la hauteur de ses habiletés, le DG du Canadien n’allait pas considérer un seul instant cette avenue. Il l’a répété à maintes et maintes reprises : lorsqu’il a consenti un contrat de huit ans et 84 M$ à son gardien vedette en 2017, Bergevin y allait d’un énoncé fort. Il allait goûter au succès avec le no 31 ou bien il allait périr avec lui. Ce n’est pas un repêchage d’expansion qui va y changer la moindre chose.
Éventuellement, le CH voudra certainement offrir au jeune Cayden Primeau l'opportunité de s'établir pour de bon avec le grand club. À 21 ans, Primeau aurait dû, en temps normal, disputer une année charnière dans son développement. Mais les circonstances entourant la pandémie ont fait qu'il n'a obtenu que 16 départs avec le Rocket de Laval, en plus de ses quatre matchs avec Montréal durant l'absence de Price. On peut aisément s'imaginer un scénario dans lequel Primeau agira comme adjoint de Price à temps plein au début de la saison 2022-2023. L'ancien 199e choix au total aura à ce moment 23 ans.
Prédictions du RDS.ca
Comme la très grande majorité des 30 formations qui remettront leur liste de protection dans neuf jours, le CH semble se diriger vers la formule « 7 patineurs, 3 défenseurs et un gardien », mais la formule « 8 patineurs et un gardien » n'est pas hors de question non plus.
Pour le plaisir, voyons ce que les deux scénarios possibles renferment concrètement pour Marc Bergevin et ses acolytes.
Formule 7-3-1
Attaquants (7)
Brendan Gallagher (Clause de non-mouvement)
Tyler Toffoli
Josh Anderson
Jesperi Kotkaniemi
Artturi Lehkonen
Jake Evans
Paul Byron (NDLR : cette place sur la liste deviendrait celle de Phillip Danault advenant une entente avant le 17 juillet)
Défenseurs (3)
Shea Weber
Jeff Petry (Clause de non-mouvement)
Joel Edmundson
Gardien (1)
Carey Price (Clause de non-mouvement)
Principaux éléments non-protégés
Jake Allen (G)
Michael McNiven (G)
Ben Chiarot (D)
Brett Kulak (D)
Cale Fleury (D)
Xavier Ouellet (D)
Jon Merrill (D / Joueur autonome sans compensation)
Erik Gustafsson (D / Joueur autonome sans compensation)
Jonathan Drouin (A)
Laurent Dauphin (A)
Lukas Vejdemo (A)
Phillip Danault (A / Joueur autonome sans compensation)
Tomas Tatar (A / Joueur autonome sans compensation)
Joel Armia (A / Joueur autonome sans compensation)
Corey Perry (A / Joueur autonome sans compensation)
Eric Staal (A / Joueur autonome sans compensation)
Formule 4-4-1
Attaquants (4)
Brendan Gallagher (Clause de non-mouvement)
Tyler Toffoli
Josh Anderson
Jesperi Kotkaniemi
Défenseurs (4)
Shea Weber
Jeff Petry (Clause de non-mouvement)
Joel Edmundson
Ben Chiarot
Gardien (1)
Carey Price (Clause de non-mouvement)
Principaux éléments non-protégés
Jake Allen (G)
Michael McNiven (G)
Brett Kulak (D)
Cale Fleury (D)
Xavier Ouellet (D)
Jon Merrill (D / Joueur autonome sans compensation)
Erik Gustafsson (D / Joueur autonome sans compensation)
Jonathan Drouin (A)
Artturi Lehkonen (A)
Jake Evans (A)
Paul Byron (A)
Laurent Dauphin (A)
Lukas Vejdemo (A)
Phillip Danault (A / Joueur autonome sans compensation)
Tomas Tatar (A / Joueur autonome sans compensation)
Joel Armia (A / Joueur autonome sans compensation)
Corey Perry (A / Joueur autonome sans compensation)
Eric Staal (A / Joueur autonome sans compensation)
Le portrait des équipes de la LNH