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RÉSULTATS

Patrick Roy : En mode séries... pour rester en séries!

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À quel point la victoire aux dépens du Canadien était importante, cruciale, nécessaire pour les Islanders de New York?

L'intensité des poignées de main échangées par Patrick Roy avec ses adjoints John MacLean et Benoit Desrosiers après que Kyle Palmieri eut déjoué Samuel Montembeault d'un tir parfait dans la lucarne, 77 secondes après le début de la prolongation, a donné une bonne idée de la réponse.

Tout comme le sourire de satisfaction affichée par Roy alors qu'il jetait un coup d'œil en direction de ses joueurs qui célébraient sur la patinoire avant de retraiter au vestiaire.

« Chaque match pour nous est important », a convenu l'entraîneur-chef dont l'équipe vient de signer une sixième victoire de suite et une huitième à ses dix dernières rencontres. Une séquence qui a permis aux Islanders de se hisser au troisième rang de la section métropolitaine. Une séquence qui pourrait bien confirmer la place de Roy et de son club en séries.

Bon! Ce n'est pas fait encore, mais les Islanders, avec 89 points, ont une avance de trois points sur les Penguins de Pittsburgh et de quatre sur les Capitals de Washington, les Red Wings de Detroit et les Flyers de Philadelphie. Les quatre premiers clubs ont encore trois matchs à jouer alors qu'il n'en reste que deux aux Flyers.

Les Islanders croiseront les Rangers de New York et les Devils du New Jersey lors des deux prochains matchs avant de clore la saison régulière face à Sidney Crosby et ses Penguins. Une victoire contre l'un ou l'autre de ses voisins aideraient grandement la cause des Islanders. Deux revers pourraient mettre le poids de la saison en jeu lorsque les Islanders et les Penguins se croiseront au UBS Arena.

Ce qui démontre plus encore à quel point la victoire aux dépens du Canadien était cruciale pour la cause des Islanders qui sont, depuis un bon moment déjà, en mode séries.

« C'est très positif d'être impliqués dans des matchs de séries, mais c'est plus positif encore de trouver des façons de les gagner », a convenu Roy en faisant référence aux victoires très serrées signées par son club.

Des sept derniers gains de son équipe, quatre se sont décidés par un but dont deux en prolongation : contre le Canadien, bien sûr, mais aussi contre les Flyers. Dans les trois autres, les Islanders ont marqué dans des cages abandonnées à la faveur d'un sixième attaquant pour gagner par deux buts contre les Rangers (4-2), les Predators de Nashville (2-0) et les Blue Jackets de Columbus (4-2).

Deux remontées d'un but

Bien que le score final laisse croire que les Islanders et le Canadien ont été au coude à coude dès la mise en jeu initiale et jusqu'au but qui a scellé l'issue de la rencontre en prolongation, c'est loin d'avoir été le cas.

Dans les faits, les Islanders ont totalement dominé le Canadien. Les 34 tirs cadrés des Islanders contre les 14 seulement du Tricolore en témoignent largement. On pourra confondre les sceptiques, si sceptiques il y a, en pointant les 75 tirs décochés par les Islanders contre 31 seulement pour le Canadien (différentiel de -44) et le fait que la troupe de Roy a asséné une mise en échec de plus que celle de Martin St-Louis même si les Islanders ont été en possession de la rondelle.

Mais bien qu'ils aient dominé ce match dans toutes ses facettes, les Islanders ont malgré tout encaissé le premier but de la rencontre. Un but que Jordan Harris a marqué, en fin de première, avec un bon tir de la pointe. Cole Caufield et Nick Suzuki ont récolté des passes sur ce but. Mais le plus gros jeu, c'est Juraj Slafkovsky qui l'a réalisé en allant batailler sa place devant le filet pour nuire au gardien. N'eût été la présence de « Slaf », Semyon Varlamov aurait facilement stoppé le tir de Harris. Mais comme un gardien ne peut arrêter des rondelles qu'il ne voit pas venir à moins d'être très chanceux, le Canadien a pu prendre les devants.

Les Islanders ont d'abord comblé ce déficit avant  d'en combler un deuxième – Casey Cizikas a répliqué au 25e but de la saison de Cole Caufield –  pour pousser le match en prolongation et finalement le gagner.

En raison de l'importance du match qu'il disputait, un match qui ne semblait pour vouloir tourner en leur faveur assez rapidement, alors qu'ils étaient sans doute au courant que les Penguins, les Flyers et les Wings étaient en voie d'ajouter des points au classement, les Islanders et leur entraîneur-chef auraient pu perdre patience.

Ils auraient pu se mettre à prendre des chances. À ouvrir le jeu pour mousser les chances d'aller déjouer Samuel Montembeault avec les risques que le Canadien puisse en profiter.

Ils ont fait tout le contraire.

Roy est demeuré calme derrière le banc – du moins c'est l'impression qu'il dégageait – et ses joueurs ont maintenu leur efficacité sur la patinoire et limitant au minimum les occasions offertes au Tricolore tout en maximisant celles qu'ils créaient.

Du travail très bien fait.

Vrai que Varlamov a dû se dresser devant sa cage à quelques occasions. Il a réalisé de bons arrêts devant Suzuki, devant Josh Anderson et Joel Armia.

Mais l'ancien gardien qui s'est rendu au Temple de la renommée justement parce qu'il savait s'imposer dans les moments importants semble avoir été en mesure de renforcer la confiance de ses gardiens depuis son embauche par Lou Lamoriello. Une confiance qui faisant clairement défaut autant du côté d'Ilya Sorokin que de celui de Varlamov depuis le début de l'année.

Déjà que Roy a hérité d'un club qui est loin d'être rapide, qui est loin de déborder en matière de talent offensif et qui compte bien plus de joueurs qui approchent de la retraite que de joueurs qui voudraient les y pousser, Roy doit s'assurer de maximiser l'efficacité de son équipe s'il veut accéder aux séries.

C'est ce qu'il a fait jeudi soir face au Canadien.

Et c'est ce qui est en voie de sauver la saison d'une équipe qui semblait très loin des séries il y a deux semaines à peine et qui y est maintenant installée.

Il ne lui reste plus qu'à y rester!

Entre les lignes

– Le Canadien est rendu à 41 matchs qui se sont décidés par un but cette saison. Il domine la LNH devant les Stars de Dallas (39) et les Islanders (38)...

– Avec 17 victoires, sept revers en prolongation et six autres en tirs de barrage, le Canadien a récolté des points dans 30 de ses 41 parties décidées par un but...

– En 82 rencontres la saison dernière, le Canadien a disputé 31 parties seulement qui se sont décidées par un but (17-8-4-2)...

– Avec un but et une mention d'aide obtenus jeudi, Caufield affiche maintenant neuf matchs d'au moins deux points jusqu'ici cette saison. Il a rejoint Slafkovsky au troisième rang du Tricolore derrière Suzuki (21) et Mike Matheson (13)...