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RÉSULTATS

Une brigade qui luttera à l'interne

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BROSSARD – La saison dernière, l'état-major du Canadien devait se débrouiller avec une brigade défensive très inexpérimentée. Quelques mois plus tard, on assistera plutôt à une compétition interne.
 
En 2022-2023, les nombreuses blessures ont ouvert la voie à Kaiden Guhle, Jordan Harris, Arber Xhekaj, Justin Barron et même Johnathan Kovacevic pour démontrer ce qu'ils pouvaient réussir sur une base régulière dans le circuit Bettman. 
 
Ce mûrissement en accéléré a métamorphosé le millésime 2023-2024. Chacun de ces jeunes devra prouver sa pertinence pour épauler les vétérans Michael Matheson et David Savard. Sans oublier Gustav Lindstrom ce qui porte à huit le nombre de défenseurs réguliers et à neuf quand Chris Wideman sera guéri de sa blessure. 
 
Pour Logan Mailloux et David Reinbacher, l'horizon se dessine davantage à moyen terme. 
 
L'entraîneur Martin St-Louis a souvent rappelé qu'un joueur ne peut pas afficher une progression de 50% d'une saison à l'autre. La différence se remarque graduellement et voici ce qu'il veut constater, en priorité, chez ses jeunes défenseurs. 
 
« Une bonne conscience du jeu, une maturité sur la glace et de la constance. Quand tu réussis une longue carrière, c'est parce que tu es constant. Ça se développe via les détails pendant les parties et les pratiques », a indiqué St-Louis. 

« Ce qui aide à ne pas vivre ça, c'est la constance et ça exige de la discipline pour être constant. Ça ne veut pas dire que tu ne seras pas confronté à de l'adversité. On n'est pas obligés de leur faire penser à cette guigne, on peut y aller davantage avec l'approche positive.

Kaiden Guhle et Arber Xhekaj ont été parmi les joueurs à discuter avec les médias, vendredi. Respectivement, leur saison s'est arrêtée à 44 et 51 matchs en raison de blessures. Ces deux athlètes, qui ne reculent devant rien sur la glace, abordent le défi de la même manière. 

« L'an dernier, je n'avais pas la mentalité que j'avais une place au sein de l'équipe. J'ai encore la même vision. Je sais qu'il y a plusieurs bons jeunes ici. Ils cherchent des postes et je dois conserver ma place », a réagi Guhle. 
 
« Tu ne peux pas être génial tous les soirs, mais tu dois trouver des façons de transformer une mauvaise soirée en une soirée correcte », a-t-il poursuivi. 

Guhle apprécie la camaraderie qui existe avec ses copains de la défense, mais il n'oublie pas que ça demeure son métier. 

Afin de se démarquer, Guhle entend ajouter une coche de robustesse à son arsenal. Il avait été plus prudent à ce chapitre lors de sa saison recrue alors que c'était l'une de ses forces au niveau junior. 

Du côté de Xhekaj, vous comprendrez qu'il ne sera pas du style à se laisser tasser même si c'est par un coéquipier et non un opposant. 
 
« C'est différent de l'an dernier. J'étais nouveau et j'essayais juste de montrer ce que j'avais dans le ventre. Là, j'ai une idée de ce que je peux faire et ma confiance est plus élevée. Je m'attends à beaucoup de ma part. J'aurai un plus grand rôle en raison des départs de quelques gars », a prononcé Xhekaj.

« On a beaucoup de bons joueurs, ce ne sera pas facile de rester dans la formation tous les soirs. On doit juste laisser les joueurs faire leur affaire et ne pas s'en faire avec le reste », a réfléchi le numéro 72. 

Sur le plan personnel, Xhekaj savoure de belles émotions ces jours-ci alors qu'il vit ce camp d'entraînement avec son frère, Florian. 

« Il a bloqué un de mes lancers, ça ne m'a pas trop fait plaisir, mais à part ça, il se débrouille bien et j'aime le voir ici. Je suis super content pour vrai. C'est un rêve devenu réalité. Déjà, deux frères qui atteignent ce niveau c'est incroyable, mais d'être dans la même organisation en plus, c'est une bénédiction pour nous », a-t-il commenté.

En ce qui concerne sa réputation de solide pugiliste, Xhekaj a obtenu quelques conseils de la part de Georges Laraque cet été et ça ne semble pas trop le déranger que Ryan Reaves s'ajoute dans la division du Canadien avec les Maple Leafs de Toronto. 

Les premières impressions positives de Reinbacher

Une fois que la patience et le travail auront fait son œuvre, David Reinbacher viendra ajouter son nom dans l'équation pour un poste d'influence à la ligne bleue montréalaise. 

Après deux jours à son premier camp d'entraînement de la LNH, il remarque ceci. 

« Il y a peut-être quelques bénéfices [d'avoir participé au tournoi des recrues], mais c'est la guerre ici. Tout le monde veut prouver qu'il a sa place dans la LNH. Mais c'est vraiment le fun. Tu peux apprendre beaucoup, tu t'amuses avec les gars », a mentionné le grand droitier qui devient plus à l'aise pour s'orienter sur cette petite patinoire.  

Pour St-Louis, c'est sa gestion de la rondelle qui saute aux yeux. 

« Sa maturité avec rondelle et comment il voit la glace. Il prend plusieurs bonnes décisions. Le reste, ce sera de la progression, il a 18 ans et il continuera de se développer physiquement », a noté l'entraîneur qui lui suggérait une seule chose : ne pas aller trop souvent sur les réseaux sociaux où les commentaires sont injustes envers un athlète si jeune. 

Reinbacher a aussi été invité à décrire son impression de St-Louis. 

« Il est impliqué à 100%, il parle tout le temps sur la glace. Il explique aux gars ce qu'ils doivent faire, ce qui est attendu d'eux. Ça rend les choses pas mal plus faciles pour les jeunes surtout, pour comprendre les exercices. J'aime son style. »

Justement, Reinbacher n'est pas gêné de communiquer avec ses coéquipiers et de leur poser des questions. Cette attitude a réjoui Rafaël Harvey-Pinard, qui a effectué quelques répétitions avec lui, et Guhle. 

« Je ne le connaissais pas beaucoup avant d'arriver ici. Il est bon, il est calme et il ne panique pas quand tu lui donnes la rondelle. Je le sentais confortable aussi et j'aime lui parler sur la glace. C'est un bon début de camp », a précisé Guhle. 

Avant d'entamer le camp d'entraînement, Reinbacher a habité chez l'un des voisins de Paul Byron. 

« C'était bien. J'ai passé quelques soirées chez Paul, il m'a donné quelques conseils comme de rester moi-même, de jouer mon jeu, de ne pas trop regarder mon téléphone et de profiter de la vie chaque fois que tu te rends à l'aréna », a énuméré Reinbacher. 

En terminant, pour ceux qui tiennent à prononcer son nom de la manière exacte, la phonétique ressemble à : Raïn-bah-hair.